ces derniers , les groupessèco’adairés qu i^ y établissent par les différences
que présentent chez eux les organes des sens, du mouvement
de la génération, etc., etc.
Toutefois nous avons remarqué chez les carnassiers une grande
uniformité d’organisation dans les incisives, les canines et même les
fausses molaires; les variations que ces dents nous ont présentées
sont peu importantes et ne permettent point de leur supposer une
influence efficace sur le naturel des animaux, Chez les omnivores
au contraire, ces diverses dents présentent les. anomalies les plus
étranges , et c’est sur elles .seules', que .pourraient -s’établir les
caractères de ces, animaux, considérés- dans-,leurs rapports, avec
les substances dont ils se nourrissent. "Dans certaines espèces les
incisives prennent un développement considérable.,et des formes
tout-à-fait singulières ; dans d’autres elles disparaissent- entièrement;
Chez ceux-ci les canines sont fortestretuorochues,- comme» celles
des carnassiers; chez ceux-là ellesjse sont,traésforméesien faussas
molaires ou sont réduites à des dimensions,tout-à-fait rudimentaires;
enfin on voit ides incisives et des fausses,molaires prendre
les formes des canines’ et en remplir les fonctions , deisorfe qu?il
est souvent difficile de caractériser ces,sortes de dents. Leurs noms
même deviennent inexacts et demanderaient un, ehangément, si, par
le long usage qu’on en a fait, par l’association qtûs’ést établie entre
les idées.ils n’indiquoient la place et les,rapports de,ees dents, tout
aussi exactement que leurs fonctions et leurs formesiJPour, apprécier
les motifs ou les effets de ces différences, il faudrait connoître1. le
naturel et lès moeurs des insectivores avec plus de détails qu’on nie
le fait. C’est une lacune dans l’histoire naturelle, de eesx,animaux
qui se remplira sans doute. Alors seulement il sera possible d’Employer
ces modifications d’une manière rationellé comme caradtêre
distinctif. Jusque®-là ils ne pourront guère être employés à cet
effet qu’empyriquement.
Ce, sont ces diverses-eonsidérations qui nous déterminent~à ne
point nous étendre avéd’ autant dé détail su.r lè système de dentition
des omnivores que nous l’avons fait sur celui des carnassiers; nous.
nous bornerons donçij .aprèg çvoir décrit cc.quihÇSt commun à,tous.,
à faire connoître e,e qui.est particulier à chacun.
D e s mâchelières supérieures (i).
a Nous.en comptons trois dans les desmans, lesscalopeS; lës'coridy-
lures, les cladobates; les musaraignes , les taupes et les chauve-souris ;
quatre dans les’tanrecs, les péramèles, les sarigues et lé'sdasyurèst îfeas
en comptons également quatre dans le hérisson et quatre dans le galéo-
pithèque, mais nous en trouvons six dans le chrysochlore ; ces dents,
comme nous Favons déjià dit , ont toutes la même-forme1; les pointés
dont leur couronne se hérisse; les creux,'ét les Saillies qui la divisent,
sont- disposés entre eux de manière'à1 Taire généralement voir , sur
le côté , externe de chaque dent, deux prismes1 terminés par trois
pointes sur les angles du triangle que leur coupe présente. Ces deux
prismes, placés parallèlement l’un à l’autre sont postésUUr une' basé
qui varie un peu de forme et s’étend plus ou moins dir côté interne
de la dentiuDans les, genres qui ont quatre màclielières c’est la première,
constamment un peu' plus petite que les deux1 suivantes,
lesquelles se ressemblent, qui paroît s’être développée'pour former
ce nombre, en quelque sorte anomal, car dans les'1 genres à 1 riais
mâchelières; la première et la, seconde sont de même grandeur, c’est-
à-dire, semblables à la deuxième et à la ’troisième du groupe pré-t-
cédent; elles surpassent toujours souss ce rapport la ttoiSème qui,
pour eux, est la dernière. Cette dernière dent est aussi plus petite
que les deux, qui la précèdent, dans les tanrecs, les péramèles, léS
sarigues et les dasyures. Il en est de même,pour les chrÿsochlores
et les hérissons, mais non pas pour les galéopothèques. Chez ceux-ci
. cette dent est une des plus grandes.
Quant aux détails des formes, nous ferons remaripter que lésprismêS
conservent toute la pureté de leur caractère.dans lesgàléopithèqhés’,
, les desmans, les scalopes, les condylures, les taupes, les musaraignes, les
.(i). J’entends par cette^denomination; les dents qui sont au fond des mâchoires et je com—
mèneë à les compter de la première, apres les fausses molaires qui présentent les caractères
normaux de cette dernière éspèéé de dent. 1