486 8 RÉSUMÉ GÉNÉRAL
dans les lieux memes où elles ont été enterrées-, sans que ces lieux
aient éprouvé de grands changemens dans leur température.
Une observation semblable peut se faire sur les -ossemens du
genie du boeuf qui accompagnent ceux des. élépbans. Nous avons
vu que les uns ressemblent à ceux de l’aurochs, les autres à ceux du
boeuf domestique,, et s’il étoit vrai qu’ils provinssent de ces espèces,
ce qui n est, pas prouvé,, du moms peur les premiers, ils viendroient
d .animaux propres aux pays froids, et l’on devroit naturellement
en tirer la meme, conclusion, relativement aux éléphans fossiles,
g Ues breches osseuses paroissent aujourd’hui sous un point de vue
d un intérêt tout nouveau 5 le nombre des espèces manifestement
inconnues et des espèces au moins étrangères., qu elles recèlent, s’est
beaucoup accru; indépendamment des deux lagamys, on y voit
des cerfs d espèces singulières, des tigres ou lions, des panthères,
et ce qui est encore bien remarquable, c’est que les animaux les
plus voisins de ceqx dont elles renferment les débris,,;aeux auxquels
on pourroit être tenté de rapporter ces restes, sont des animaux
habitans de climats opposés, des qerfs, dés tigres de pays ehauds,
des lagomys de pays froids. C’est un rapprochement tout pareil h
celui des terrains meubles. Cesespèces inconnues reculent l’âge d’une
grande partie de ces brèches bien au-delà de l’époque où on les;
croyqit formées , et portent à les regarder au moins comme contemporaines
des couches qui renferment les os d’éléphant,, de ihino-
céros et d’hippopotames,,
Les,cayernes à osseme-ns réclament aujourd’hui la même> antiquité.
Ptirmi les- nombreux carnassiers qui les-remplissent, il en est un,
l’m A , ».•qWîs’est, trouvé associé soitià Kir& dùlépsoit- à-Fmtvani j.
soit près de. ,Çanfs(odlM Â ’Mipktiedtvm&iddphtm*,'- aux ,rhmo+
eé%f,s, ,4 nanties çdm m nées, aux hippopotames ; en an mot aux
grands pachydermes des terrains meubles-;,et comme ht même espèce
accompagne à Gaylmi'eulh les tigres et les grands ou rs, elle fait
néfiCSSairepiept .remouteF -ces derniers animrfùxuaussi. haut qu’elle
dans, je .temps.
(jette hyfyffo,, aussi bien, que ces. tigses^. appartient 'éctmme les
DES TROISIÈME ET QUATRIÈME PARTIES. 4g-,
éléphans et les rhinocéros à des genres maintenant confinés dans les
pays chauds, et cependant elle est associée dans les cavernes, non-
seulement avec des ours, genre que l’on sait aujourd’hui répandu
dans tous tes climats, mais avec un glouton, animal dont la seule
espèce connue habite exclusivement les>pays les plus glacés. '
Le glouton et Vhyène, 1e renne et 1e rhinocéros dans tes mêmes
cavernes , comme on tes voit à Gaylenreuth et à BreugUes» l ’to -
rochs ët Xéléphant dans les-mèmes'ebuchës , comme on les trouve
dans le vai d’Arno , révèlent certainement un état de là terre fiS§|
différent de celui dont nous sommes les témoins, ou suppose dans ces
animaux un tempérament fort opposé à celui que les espèces voisines
nous montrent aujourd’hui.
-, Cette partie de notre ouvrage qui traite des carnassiers, noüS*
fait connoître qu’ils existoient aux différentes périodes de' cet ancien
monde dans une proportion peu différente de-éellë où ils existent
aujourd’hui, ,et que leur genre de vie étoit-à peu près semblable:
-Nous en avions déjà déterminé; dans notre troisième volume,
sept espèces, ensevelies dans nos plâtrières avec les pachydermes de
la plus ancienne époque, et déjà plusieurs de leurs genres étoient
à peu près-les mêmes:-qu’à présent. Les- canis, le sarigue, la
getiette g de Montmartre-, ne diffèrent que par des caractères Spm,
fiques de-ceux de-nos jours ymaissuivbnt là règiegénératedesùdfiëh'éi
pierreuses régulières j -il y en a dans cës plâtrièreà quinè sè'r apportent
à aucun genre connu, et tel est entre autres' le grand carnivore ,
voisin,des, coatis et des ratons dont nous avons décrit la tête.
Hans Iescàv ernes; lescarnassiers se rapprochent encore de va n t. sec -
d© la icréàtiom isubsiètante. -Non-seulement ils"sènt tous de genres1
connus.,, mais si les grtmds O«;4* , le grànd tt^ é d ü 'W n ^ k y ë n ^ f
sont manifestement d’espèces étèintes, il en est, tels que le s lo ïq k
et les renards, que nous ne trouvons jusqu’à Ce jour aucun moyeu
dê distinguer de nos espèeès’vivantes par leur ostëologie. '
En mettant ensemble des- carnassiers des cottches pierre lises, ceux
des couches meubles et ceux des cavernes et des brèches,' rtoiken
avons de dix-huit à vingt especes;-savoir, les deux canis de Vio lit