
 
		mais,  comme  la  carnassière  aussi,  elle  s’est épaissie et présente clans  
 son  intérieur,  après  les  deux  tubercules  externes,  trois  autres  tubercules  
 places  sur  la  même  ligne  et  séparés  des  premiers  par  une  
 dépression  profonde;  enfin  un  quatrième  tubercule  se montre  sur  
 le  bord  interne  de  la  dent  h  sa  partie  postérieure,  de  telle  s®rte  
 qu il  semble  n être  qu une  division  du  troisième  tubercule  interne.  
 La  dernière  tuberculeuse  supérieure,  d’un  tiers plus  petite  que  la  
 précédente  et beaucoup  [»lus  étroite à son côté interne  qu’à son côté  
 externe, semble présenter le même  nombre de tubercules, mais ceux  
 du milieu de la couronue, au lieu d’ètre sur une même  ligne,se sont  
 placés en triangle à cause du rétrécissement de la partie qu’ils occupent. 
 A  la mâchoire  inférieure  les  changemens  ont  été  moins  sensibles  
 qu à  la supérieure.  Les incisives  et  les  canines  rappellent  tout;à-fait  
 celles  des  civettes,  sinon  qu’elles  sont  proportionnellement  plus  
 grandes.,  les  os maxillaires  leur  offrant  plus  d’espace  pour se  développer. 
   Les  fausses molaires  sont au nombre de quatre1;  la première,  
 placée  à  la  base  de  la  canine,  est rudimentaire ;  les trois autres vont  
 en  grandissant  de  la  première  à  la  dernière  qui  s’épaissit et: s’étend  
 à sa  partie  postérieure,  comme la dent analogue du paradoxurec  La  
 carnassière  est  entièrement semblable à  celle  de  ce  dernier  animal ;  
 sa  partie antérieure  est composée de  trois tubercules principaux disposes  
 en  triangle; une petite pointe se montre  à  la  base  du  premier  
 tubercule,  comme  en  étant  une  division,  et sa  partie postérieure se  
 compose  de  deux  pointes  épaisses  et  mousses.:  La  tuberculeuse,  
 presque  aussi  grande  que  la  carnassière,  semble  n’être  que  celle-ci  
 renversée  :  antérieurement  elle  présente  deux  tubercules,  un  à  son  
 bord  externe  et l’autre  à  son bord interne,  et postérieurement  trois  
 tubercules disposés en triangle. 
 Les rapports  de  ces  dents  consistent  en  ce  que les tubercules des  
 unes s’engrènent dans les intervalles que laissent entre euxlestuber-  
 cules des autres. 
 Ce système de dentition annonce des animaux presque entièrement  
 frugivores, et en  effet les ratons et les  eoatis  peuvent  être  tout-à-fait  
 nourris de substances végétales, de pain, de racines, de  fruits. 
 S tft* m i 
 §  13 ,  Dep  Ours . t  . 
 PL X V I I I ,  fig.  VIII. 
 Nous voici arrivés  au  dernier point de modification connu dusys-  
 tème  de  dentition  des  carnassiers  en  général.  Nous  ne  pourrions  
 même  plus  rattacher  les  ours  à  la  famille  des  chiens, ou des civettes  
 que  par  les  incisives  et  les  canines,  sans  l’intermédiaire  des  ratons  
 à raide  desquels  nous  retrouvons encore dans ces animaux, presque  
 exclusivement  frugivores:,  les  traces  des  molaires  des  animaux  les  
 plus> carnassiers,  fit 
 A  la mâchoire  supérieure  le  nombre  des  incisives  e t  celui  des  
 canines : est: le  même  que  dans,les ,genres précédens.  Les  deux premières  
 incisives,,,id’égale  grandeur ,  ont  du  rapport  avec-les  analogues 
 des  chiens, mais  le  lobe moyen  efface,presque  entièrement  
 par sa,grandeur  lesdobesdatéraux,  l’un  et  l’autre  très-petits;  elles  
 sont  divisées  en  deux  parties par un  sillon  transversal pet la  partie  
 interne,  bien moins saillante  que  la partie opposée,  est  divisée elle-  
 même  ;en  deux  lobes  par  une  dépression  qui  est  perpendiculaire  
 au  sillon transversal ;  la  troisième  incisive  est  divisée  en  deux  parties  
 .par, un sillon  oblique  et  sa  forme  crochue  la rapproche  un  peu  
 de, la canine ;  celle-ci  vient  ensuite  et  après un petit  intervalle  vide.  
 Elle,  est  conique,  un peu  crochue  et  garnie  longitudinalement  en  
 avant  et  en  arrière  d’une  côte-  tranchante.  Immédiatement  ,à  la  
 base de  la canine  est une  fausse molaire en rudiment, puis,  après un  
 vide  assez  grand,  on  en  trouve-une  seconde  à la base de  la  carnassière,, 
  très-peu  développée,  mais .quelquefois  à  deux  racines.  Cette  
 carnassière  ëst  réduite  aux  plus  petites  dimensions;  extérieuremeut  
 on yreconnoît  le tubercule moyen qui lui est propre dans les genres  
 précédens  et  le  tubercule  postérieur  ,  mais  le  lobe  antérieur  est  
 presque  effacé;  à  son  côté  interne  se  trouve  postérieurement  un  
 tubercule, plus petit  que  les  précédons  qui  l’épaissit.  Cette  position  
 particulière  du  tubercule  interne  que  nous  avons  toujours vu  jusqu’à  
 présent  à  la  partie  jantérieure  des  carnassières  supérieures,