surface est rugueuse; dans le lion et le tigre elle ne descendroit pas à
moitié et seroit lisse.
Au-dessous d’elle se prolonge encore une partie anguleuse qui
manque au lion.
La crête au-dessus du condyle externe est beaucoup plus saillante
qu’au lion et remonte plus haut, comme dans l’ours.
La poulie articulaire n’a à son bord supérieur et vers le condyle
interne qu’une échancrure obtuse : le lion l’auroit aigue.
La portion radiale de cette poulie a une partie concave dans le
haut, comme dans l’ours; elle seroit convexe de toute part dans le lion.
A la tête supérieure, l’échancrure bicipitale est plus en avant que
dans le lion et placée comme dans l’ours, etc., etc.
Mais cet humérus surpasse de beaucoup en grandeur tous nos humérus
d’ours et de lion.
Il est long de 0,46, depuis le bas du bord interne de la poulie articulaire
jusqu’au sommet de la tête supérieure.
En bas sa largeur à l’endroit le plus saillant des deux condyles est
d e o ,i4-
i Sa poulie articulaire est large de 0,09, et son diamètre antéro-postérieur
dans son milieu est de 0,087.
Le diamètre antéro-postérieur de la tête supérieure de l’os est de
Q,i2, et le transverse de 0,09.
Une épiphyse de tête supérieure d’un os de même espèce me donne
•les mêmes dimensions.
Le dessin de M. Camper paroît être fait d’après un os un peu plus
petit.
Nos plus'grands ours bruns ou noirs n’ont l’humérus long que de
■ 0,34 ou o,36, et les lions que de o,3a ou o,33. '
La pl. Y II de M. Rosenmüller représente figi-r , un humérus de
•la grandeur du nôtre et qui lui ressemble aussi très-parfaitement par
toutes ses formes, mais où l’on n’a point représenté le trou du condyle.
J’en trouve aussi un dans lés-dessins envoyéS-par M. K arsten ,
qui sans être tout-à-fait aussi grand , surpasse de beaucoup les premiers
-humérus qüé j’ai décrits-,-et ■ qui 'étant 'épiphyse n’aVoit.'paS,
encore atteint éa-'grandéur : on n’y a?pfàs' m'èrqùe üén'ptes lé trou du
condyle; mais j’ai tout lieu de croire que dans ces deux échantillons
la branche osseuse qui cerne le trou du côté du bord interne de l’os
avoit été rompue; si cela n’étoit pas il faudroit admettre une. troisième
sorte d’humérus d’ours dans les cavernes.
13’après les dessins l’humérus de M. Rosenmüller Awoà. être long
de 0,47 , et celui de M. Karsten de o,44-
Il resteroit <t repartir ces differens humérus entre les tetes dônt
les espèces remplissent ces cavernes, et il est naturel de croire que
celles de- ces têtes et ceux de ces humérus qui se rapprochent le plus
des ours connus doivent aussi être rapprochés, tandis que.l’on, doit
mettre ensemble leatêtes et les humérus qui diffèrent le plus chacun
de leur côté des ôurs connus.' 1, \ ^
En suivant ce principe les grands humérus à condyle percé iroient
avec les grands crânes à front bombé ,'et les humérus moindres et
sans trou au condyle iroient avec 1 une ou l autre sorte de crânes a
front plus aplati. I < > » gnp 1 S e.i- ü.m
La grotte d’Adelsberg nous a fourni l’humérus d’un très-jeune
ours, qui manquoit de ses deux épiphyses et n auroit guère, eu-en
les comprenant que. 0,2 ou 0,21 de langueur. Sa,crête deltoïdale descend
déjà aussi bas que celle des adultes.
3°. L e radius.
Cet os est important, parce qu’il détermine un grande partie 1 a-
. dresse des animaux, sa tête supérieure, indiquant à quel degré la mam
peut tourner, et les impressions de sa tète inférieure marquant quelle
- direction et quelle force ont les tendons des muscles des doigts.
J’ai des cavernes de Francanie nn radius évidemment du genre
de l’ours, pl. X X V I ,f ig . 1 > 2, 3 , 4-
La forme ovale de la tête, sa face carpienne.propre à recevoir un
-os seulement, lui sont communs avec tous les carnassiers; mais.,ce
qui le distingue des autres carnassiers, deacette , grandeur, cest xp„ le petit crocheta, plus considérable que dans les tigres et les lions.
20. La configuration de sa tête supérieure plus étroite et moins
approchante de la circulaire, deux circonstances qui gênent beaucoup
la rotation dans les ours.