gale, a sa tête large transversalement de 0,09; un boeuf de taille
ordinaire ne l’a que de 0,07V
Des os analogues, et de la même caverne, communiqués par sir
Georges C ayley, baronet , sont également dans les formes du boeuf,
mais de grande taille. Il s’y trouve un astragale, un calcanéum, un
métacarpe, etc.
L e cubo-scaphoïde est répété plusieurs fois dans les trois «envois,
et toujours pareil à celui du boeuf, mais un peu plus grand.
Les mâchelières étant semblables dans l’aurochs, le boeuf et le
buffle, sauf de legeres différences de grandeur et celles qui«viennent
de l’ âge et de la détrition, je ne puis en faire usage pour la détermination
dont j’aurois besoin , en sorte que je suis obligé d’avouer
que rien de ce que je trouve dans la caverne de Kirkdale ne m’autorisèrent
à soutenir que le grand ruminant dont elle offre les os,
n’est pas le boeuf. Tout ce que je peux dire c’est qu’il n’est certainement
pas le buffle musqué, dont les molaires ont un caractère particulier.
Les cavernes d’Allemagne ont donné, mais en très-petit nombre,
des os du même genre. J’en ai vu quelques-uns dans la riche collection
que M. E b e l de Brême avoit faite des os de celles deFranconie-
maisrje n’étois pas alors en position de les comparer. Ùn métacarpe de
la caverne de Baumann, qui est au cabinet de Darmstadt, et dont
TA. G o th e lf de. F isch er m’avoi t autre fois envoyé le dessin, est exactement
semblable à ceux de K irkdale, mais encore plus grand. Sa
longueur est de 0,28 ; sa largeur en haut de o,ro5 ; en bas de o, i ;
au milieu de 0,7 . C’est près d’un tiers en sus d’un boeuf de taille ordinaire.
-
Enfin le dépôt de Romagnano, dans levai de P a n te n a contient
plusieurs os manifestement dans les proportions du boeuf ordinaire;
mais nous en parlerons plus en détail dans le chapitre suivant.
A r t i c l e Y . •
Résumé de ce chapitre. .
Les recherches exposées dans cette section nous prouvent 1°. que
le genre des boeufs existoit dès la même; époque que les éléphans et
les rhinocéros perdus, dont nous avons fait connoître les caractères.
20. Qu’il avoit dès-lors au moins deux espèces ; l’une ’à membres
grêles, comme l’aurochs ; l’autre à membres plus épais, comme le
boeuf ou même le buffle.
3e. Il.n’est pas sans vraisemblance que les os de la première espèce
venoient du même animal que les crânes semblables à ceux d’aurochs,
dont nous avons parlé dans le premier article de la présente section';
mais-tant qu’on ne les aura pas trouvés ensemble , il restera du doute
sur cette correspondance.
4°. U en reste également sur la distinction à faire entre ces crânes et
ceux soit de l’aurochs d’Europe, soit du buffalo oubison d’Amérique.
5°. Les crânes semblables' à ceux du boeuf domestique n’ont été
trouvés d’une manière authentique que dans des tourbières ôri d’autres
couches très-superficielles ; il ne seroit pas impossible qu’ils fussent
d’une origine plus moderne que les os d’éléphans ef de rhinocéros,1
et qu’ils eussent appartenu, à l’original'«sauvage- de- notre boeuf d’aujourd’hui.
6°. On n’a encore rien trouvé parmi les fossiles qui-rappelât aucune
variété du buffle des Indes, ni le buffle du Cap; par conséquent
si les fossiles venoient d’espèces vivantes, ce ne seroit pas d’espèces
de pays chauds, mais bien d’espèces de pays froids.
7®v Les Crânes« semblables à ceux du buffle musqué d’Amérique
n’ayant été vus que trois fois, et sur les côtes de Sibérie'«, il reste
des doutes à leur égard, non-seulement sur leur identité d’espèce,
mais encore sur la question de savoir s’ils étoient vraiment fossiles,
ou s’ils n’étoient pas venus accidentellement d’Amérique sur des glaçons
conduits, lors des dégels, par les courans.