».vernes-, et le hasard pourrait encore en faire découvrir aux obser-
» vateurs.
,»: Chaque amas d’os est incrusté d’une enveloppe de stalactite
» .spatbique, épaisse d’une palme et plus, de couleur rougeâtre.-—
» La substance des os est, pour l’ordinaire, calcinée et très-blanches;,
» qmy.voit quelquefois des dendrites;,rintérieur des os creux-est
» .rempli d;e spath. — Quand ils sont grands., ils sont remplis d’une
». matière pierreuse, ocracée et rougeâtre. — Les dents conservent
» le brillant naturel de leur émail. — Avec ces os sont attaehés.par
». le même ciment beaucoup de morceaux de différentes grandeurs,
» „et un grand nombre d’éclats de marbre blanc anguleux.,.et par
»...conséquent n’ayant jamais été roulés par les eaux. La pâle.qui les.
» unit lest toujours rouge ocracée; elle sèendurcit, beau'coup.à l’air,
» et l’on n’y aperçoit aucun vestige de corps marins. — On re.trou.vje
» gette enveloppe même dans des lieux dont le terrain.n’est point
» du.tout ferrugiueux.-—-Elle accompagne les os dans toutes les: Iles,
» et sur toutes: les' côtés de l’Illyrie.— Ou n-a jamais trouvé,hucun,
» squelette entier.. Uil:,;
On voit que, d’après cette description, les amas d’os de DahmatièL
ressemblent, eu tous, points, à ceux des autres contrées dont nous
parlons dans ce chapitée. i
Laheulexpreurière phrase dé F ortis pourroit 'faire illusion ;èeù donnant
à, croira qu’il y en a , ;au moins-en apparence,- une Gërtaineycon-.
tinnité:; mais l’auteur s’est rectifié lui-même dans dn-autre ouvrage.
(« jf’ai .entrepris-(dit-il, dans Ses Mémoires sûr Vhistoire naturelle:
»: de VJtalie^ t. I l, p. 335) un voyage exprès vers une île; qu’gn:.
»ndisoit toute.pétrie- d’ossemcns, et je n’y ai pas trouvé pins d’une
» douzaine de dépôts épars. »
F ortis donne rénumération de ces- différe-ns-dépôts dans1 sôn
Selggio d’osserv., p. 97, et les marque sur sa carte.
Il y en a deux sur le rocher isolé de Cuttim - un dans rendroit.de
file de- Cherso ,. appelé P ln tt, et situé vis-à-vis de ce rocher; un
quatrième; dans les cavernes àeG^rmosehciUl; Avais, différans-dans-
l’ile O zé r o , près de Forto-Cieale. ; k FallisehaU zZ -gBa lvanidà
; nn dans la petite île de Canidide ou Stracàni, et ùn enfin dans
celle de Sansego.
Il cité encore les lieux dé terré fermé dont D ônati avoit déjà
parlé, y ajoute l’endroit appelé Fitsiapidartià, dans l’île de Corfou,
et dit quelques mots dés os de l’île Cérigo.
-Qüatrt à l’espèce des os, F o rtis à cru quelque temps,'comme
Donati, qu’il y en avoit d’humains ; ët rapporte qu’en ayant examiné
un bloc bien avant son voyage dans les îles de Cherso èt d’O-
zero, il y trouva une mâchoire humaine, une vertèbre ët Un tibia,
qui parurent aussi humains,’ quoique d’une taille âthdessüâ dé l’ôr-
diriaifé, quelqUëS 6s dé bêtés et dés dents dé chevatix ët dé boeufs ;
il cite même' ÿ ce sujet le témoignage du savâht anatomiste C al-
dani; mais il ne donne ni figure ni description propre à justifier son
assertion.
Il se borne à faire graver un morbéaU de ces îles, conservé dans
le cabinet du noble vénitien Jacques' Morosirri, qui offre un fragment
de mâchoire 'fendu selon sa longueur. A en juger par la forme
que lé graveur a donnée aux dents, cette mâchoire doit être venue
d’un ruminant à peu près de la taille du mouton.
F ortis h’a pas toujours conservé son opinion sur l’espèce des os
d e l’Illyrie. « J e n oserois p o in t assurer (dit-il, dans ses Mémoires
» sur r Ita lie , tom. I I, p. 335 et 336) q u 'il y en eut un seu l ap~
» partenant à notre espèce. Il est vrai qu’un anatomiste , à qui
» j’en ai fait voir dans le temps des échantillons, a cru y reconnoître
» une mâchoire, un tibia et des vertèbres humaines, un peu plus
» grands, disoit-il, que les proportions communes de nos jours;
» mais, depuis ce temps-là, j’ai bien des raisons de douter de son
» exactitude.
Pour moi, j’ai examiné avec beaucoup de soin tous les morceaux
des brèches osseuses d’Illyrie que j’ai pu me procurer, et tous les os
reconnoissables que j’y ai trouvés étoient de rutninans.
Il y en a depuis long-temps un bloc au cabinet de géologie du Muséum
d’histoire naturellè; et l ’on vient d’y eu placer un autre provenant
de la collection de feii M. F a u Ja s.lje premier, pl. X III, fig. 5,