pouvoient être que des buffles (x), et cependant ce noble et pieux
pèlerin avoit traversé l’Italie et la Sicile pour se rendre, dans la Terre-
Sainte.
Quant a la patrie originaire du buffle, elle ne peut être un instant
douteuse. Non-seulement son pelage rare et.court annonce que e est
un animal des pays chauds, mais il est constant en fait, que les Indes
et toutes les îles de leur Archipel en sont pleines, et qu’il.y en a de
sauvages dans,toutes leurs forêts (a).,'
Les habitans de Sumatra (3) et de Java (4) n’emploient point
d autre animal pour le labourage.. ,C’est la. viande la plus commune
dans les boucheries de Java (à). Au Tunquin et àJa.Gochinehine.on
le préfère au boeuf pour le travail (6)..
On l’y emploie à la Chine (7) et dans le pays des Birmans (8j).,
Il s’en .trouve à Ceylan rie sauvages (9) et de domestiques, tous
cependant de meme espece (10J. Ilsy viennent beaucoup mieux et y
sont plus gros et plus forts que les boeufs (n ) „ £i
Il en est de meme au Malabar (m) et dans la plus grande partie
de l’Indostan (13) ; cependant sur la côte de Coromandel les boeufs
sont plus gros que les buffles, à ce que me dit M.J.eschenauIl.
OO L6Î surit armenta mirabilia, longo dorso, "brevibus cruribus, magnis coriiîbus : oesti—
vali tempore ilia armenta vadunt ad paludem et demergunt se. 'iùtd' cbripôre, riisi^ caput
solum------pastores dabant nobis acrum lac bibère* ^Yie de saint W illïbald , dans'lès Bollandisles,
sons le 7 juillet, p. 5o6 , A. ) Je dois cette citation eurieuse-à lVI. ie baronCoque-
bert de Montbret.
(2) Sur ceux d’Amboine, de Célèbes , de Macassar , e tc ., voyez F ’rilëntirifOiid en
Nieraw-Oostindien , t. I I I , p. 264*
(3) Marsden, Hist. de Sumatra, trad. f r . , 1 , 18 r. N. B. Il ÿ a d’autant moins'de doüte
s ur>]’espèce,, c^e Jonston , pl. X X , fig. 1.
Stavôriftus j trad. fr. j p.'T97 ; Thuribërg, Y oy . trad: fr!. j 0 ■
'(§) Voyage d&François Léguât y IIe. part. , p. g iÉ '
(% Là. Bissachère," État du T iinM n e t c ., I , pl 85.
;(7* 2 3 *5 8 10 3) Osbeck;. Y oy . p . z/^ O lb f-T o r é èy Y o y . p. 37^
(8) Symes ,■ ambass. au Rm«. d’Ava, trad. f r . , I , 362.
(g) K n à x , ■ Yby: à-Geylan ^ 1 , 531
(10) Ribeiro, Hist. de C eylan, trad. f r . , p. 146.
‘SPericiWtlpydy* ài’Cëyfiàn'., trad. ■ &-., II , p. 76. t
(i&) Dellôri, Y % . àûx'Indes ôrient., chap. X X V I , Ire. part. , 181.
( i3) Lajlotte, Essai sur l’Inde , p. 347.
Ainsi le buffle est évidemment originaire des Indes orientales, et
c’est de là qu’il s’est répandu vers l’occident;
On en nourrit en Perse, sur les côtes de la mer Caspienne, en Arménie,
sur le Térek (i).‘
■ ■ - Il y en a quelques uns en Crimée (a),
La Syrie où nous avons vu qu’il s’en trouvoit dès le 8me. siècle,
en étoit pleine au temps des croisades; ils étoient aussi nombreux
que lès boeufs dans les parcs des armées mahométanes ; et Albert
d’Aix en parle en deux endroits, en les nommant en latin bufflus (3).
On y en voit encore une grande quantité (4).
On les tient généralement en Egypte pour leur lait et pour leur
chair qui est, dit-on, moins mauvaise qu’en Italie (S):- »
Au'contraire, je ne vois guère dans l’Afrique; au sud de l’Atlas,
que1 des buffles sauvages, probablement tous de l’espèce du Cap
( bos caffer, etc. ) (6).
Bruce identifie à la vérité le buffle sauvage d’Abyssinie avec icelui
d’Égypte, mais par simple conjecture et sans autre examett (y). |
Les Nègres, les Hottentots, n’élèvent que des boeufs dé diverses
variétés, principalement de celle des boeufs à bossé ou zebu (8), qui
IM Foy . de Falk, I ,. 87.
gsà poll., Voy. dans la Russie mérid., II £i3gg ( éd,: de L e ip z ., 1801 ) ..
. (.3) Albertus Acquensis, Hist. Hyerosol., lib. I l l , cap. X L I I I , et lib. V I , cap, XLII.
(4) Russel, Nat. Hist, of Aleppo , p. 5 i .
(5 ) Maillet-,^: • h : ' -
(6) Lichtenstein, I , 3 3 8 , I I , 4 *5 , 4$o ; Bruce, trad. fr, , in-8°. , X I I I , p. i 3.3‘ï Sa.lt,
t ra d .f r ., II, 3 3 2 ; Kolbe, trad. f r . , I II, p. 28; Hist, de Loango ,\ etc.-,’ p v 42 > Barro-w,
V oy. à la Cocbinch., etc ., I , 33g ; Pigafetta, Congo ap. de Bry. Ind. or. , X, p.: 22. Au
reste il est essentiel de remarquer que l’on n’a point encore établi suffisamment l’espèce jni
les distinctions des animaux du Congo et de la Guinée que l’on a rapportésau. genre des
buffles, tels que le buffle à cornes droites de Bosman, Yempalanga de Lopez (ap. Pigafettam,
loc. c i t ) , Y empacasse ou pagasse de Carli, Yempaguezza de Merolla, etc. En génetaHl
s’en faut bien que les animaux de la côte occidentale d’Afrique soient connus comme ils
pourroient l’être, d’après legrand nombre d’établissemens qu’y possèdent les Européens.
(7) Bruce, loc. c i t . , p. 134*
(8) Bosman, Guinée, 236 ; Kolbe, I I , p. 106, I I I , p* 4? > Browne, Voy. en Darfour,
II , 18; Bruce, loc. c it., p . i$2 ; Flacourt, Madagasc. , p. j 5 isv’Cciuçhg, .Madag,., p_i, 124 5
Desmarchais.