Le fragment garni d’une màchelière très-usée que nous donnons
pi. XXXII, fig. 2, est encore un peu plus grand, il vient aussi de
Gaylenreuth.
Parmi les dessins que m’a envoyés M. Clift, j’en trouve un où la
longueur en question est de 0,19 et la hauteur de o,o5.
Mais il y a de ces mâchoires fossiles plus petites. Celle de M. E b e l
11’avoit ces dimensions que de 6,155 et de 0,04. Celle que M. Gold-
fu ss représente dans son ouvragé sur Muggendorf, pl. V, fig. 2 ,
doit avoir eu une longueur d’à peu près 0,16.
§ 3. L e s dents.
Toutes ces têtes et ces mâchoires inférieures d’AlIenlagne, d’Angleterre
et de France, sont d’une seule et même espèce et portent
des dents toutes semblables, en sorte que tout ce que je vais dire
leur convient aux unes comme aux autres'. ‘ 1
Outre les dents représentées avec la tête de Collini, on avôitdéjà
dans l’ouvrage d’Esper des figures de dents d’hyène, savoir: à sâ
pl. X , « et g1; la troisième molaire supérieure; h et t , la quatrième ;
b, la troisième inférieure ; k , la quatrième.
J’ai donné dès ma première édition, pl. XX IX, fig. 12 et ï 4 , lès
quatre molaires d’en bas ; fig. 13, la troisième d’en haut, et fig. 11 \
la quatrième. M. Bùckland a publié les quatre premières molaires
et la canine d’en haut dans sa pl. XVII, fig. 1—4 > et des incisives
usées, fig. 5 , et toutes les molaires d’en bas avec la canine et l’in—
oisive externe dans sa pl. XVIII, fig. 2 et 3 ; mais toutes ces figures les
représentent encore implantées dans les mâchoires.
J’aurai, grâce à MM. Salmond, Gibson, Bùckland et Clift, l’avantagé
de pouvoir décrire et représenter chaque dent détachée , de
façon qu’elle puisse être reconnue, même par ses racines.
Nous commencerons par les molaires supérieures.
La première molaire supérieure, pl. X X X , fig. i o , ne diffère’
en rien de son analogue dans les âutrés hyènes. C’est une petite’dent
simple, convexe en dehors, légèrement pointue au sommet et un
peu aplatie en dedans; sa couronne a environ 0,006 de diamètre.
La seconde molaire supérieure, pl. X X X , fig. 11, est presque indiscernable
de son analogue dans l’hyène tachetée; sa base est ovale;
il s’y élève un cône court èt gros, en avant et en arrière duquel est
une espèce de taion. Dans l’hyène rayée ces deux protubérances ou
talons sont placésplus obliquement; la couronne,est longue de 0,015,,
large en travers dé o,od8; haute de 0,006.
La troisième molaire supérieure, pl. X X X , fig. 12, offre la même
ressemblance avec l’hyène tachetée et la même différence de la
rayée. C’est un très-gros cône ayant en âvant un collet qui entoure
une partie de sa base,- et duquel remonte une arête vers le premier
quart de la fa0e interne; en arrière est une autre arête, vestige du
tranchant qu’a cette. dent dans les autres carnassiers et an bas de laquelle
est un talon, lui-même un peu tranchant. Il y en a de 0,027
de diamètre antéro-postérieur, et de,0,018 de diamètre transverse
à la base sur 0,025 de hauteur de la couronne.
La quatrième molaire supérieure est la grande, carnassière ,.
pl. XX IX, fig. 11, pl. X X X , fig. i 3 , etpb X X X il ,;ilig. 6. Les
hyènes l’ont différente des chats en ce que le dernier lobe ne
saille pas autant de sa pointe postérieure et en ce que le tubercule
de la face interne, y estaü contraire plus proéminent.
Entre elles les hyènes diffèrent par la proportion du dernier lobe
qui est beaucoup plus long dans la tachetée que dans la rayée. Dans
l’hyène fossile cette longueur du dernier lobe est souvent encore
plus considérable que dans la tachetée. La plus belle de ces dents
que nous possédions et qui nous vient de M. Salmond, a d’avant
en arrière o,o4 5 , dont son lobe postérieur prend 0,02; sa largeur
transversale en avant, y compris le- tubercule interne, est de 0,022.
Ces trois dimensions sont dans l’hyène tachetée de o,o3 6 , 0,015
et 0,019; dans l’hyène rayée de o,o3 , 0,01 et 0;ô i3.
La hauteur du lobe moyen est dans la dent fossile de 0,025.
La tuberculeuse ou cinquième molaire supérieure est fort petite
dans les hyènes et placée, en travers au bord postérieur du palais „