coup à celle de lait, si ce n’est qu’elle est plus grande et que son tubercule
interne est plus saillant.
C’est cette carnassière persistante qui fait tomber la tuberculeuse
de lait, et derrière elle vient la tuberculeuse persistante, c ', qui ne
diffère presque de celle de lait que par sa grandeur.
Enfin il y a une véritable arrière-molaire f , qui est la deuxième
tuberculeuse de l’adulte ; le jeune n’en avoit qu’une seule.
Dans la mâchoire inférieure,fig. 7,1e jeune chien n’a point de
tuberculeuse de lait; de ses trois molaires, les deux premières a , b ,
sont tranchantes, pointues et dentelées;la troisième c ou carnassière
d’en bas a trois pointes dont une plus forte et en arrière un talon
tuberculeux/ Web ltioq fflo uqfittoa tsfo,
Ces trois dents sont remplacées par trois molaires tranchantes ,
pointues et lobées a ', e , b ', en avant desquelles il en paroît d’abord
une simple et pointue d qui ne remplace rien.
La carnassière persistante c', toute semblable à celle de lait, à! la
grandeur près, vient derrière celle-ci et est suivie de deux tuberculeuses
f , g, qui n’avoient point d’analogue dans l’appareil de lait.
C’est ainsi que le chien adulte a sept molaires persistantes de chaque
côté en bas, tandis que le jeune n’en a que trois de lait.
Ainsi la deuxième dentition ne consiste pas seulement en ce que
les dents de lait sont remplacées, et qu’il s’en ajoute de nouvelles
par derrière, mais au moyen de l’intercalation dont nous parlons, il y a
changement de position pour les dents qui renaissent de même forme.
C’est une observation qu’il importe d’avoir toujours présente pour
éviter les méprises dans la détermination des carnassiers, et qui
n’ est au reste qu’une autre expression de la règle que nous avions
déjà donnée pour les herbivores; savoir que les plus grandes complications
que l’on remarque dans les dernières molaires de lait se
reportent plus en arrière et sur les dernières molaires de l’appareil
persistant, règle qui ne s’applique pas moins à l’homme qu’aux
animaux.
A rticle J L . .
Description particulière des dents dans les genres et lès souè-
gëhrés de la fam ille des Carnassiers (*).
§ i. D es Chats. ( F elis, L. )
PI. X V II , fig. I ; i , 2, 3 ,/ ,, 5 T ) .
Le système de dentition des chats est, parmi ceux que nous présente
l’ordre des carnassiers, le plus: simple et le plus approprié à la
mastication de la chair ; nous le considérerons donc comme un type
qui nous servira de point de comparaison pour décrire tous les autres.
Par là nous donnerons une idée plus claire de ces formes de
dents,fort difficiles à rendre par le langage, et nous établirons d’une
manière exacte les rapports qui existent entre ces mammifères, comme
animaux carnivores; c’est-à-dire que nous donnerons en quelque
sorte,pour chaqueigenre, la mesure de, sa qualité principale, de celle
qui le distingue éminemment, et à laquelle toutes,ses autres qualités
sont nécessairement subordonnées.
A la mâchoire supérieure ,(i)Jes chats ont trois incisives , une canine,
deux fausses molaires , une carnassière et une tuberculeuse. Les
incisives sont placées à côté l’une de l’autresur une ligne droite. Les
deux premières sont d’égale grandeur^ en forme de coin, et éçhan-
crées transversalement à leur face interne; la troisième est deux fois
plus grande que les précédentes, pointue et échancrée comme elles
à sa face interne. Un intervalle vide sépare la dernière incisive de la
canine, qui est très-grande, conique, un peu crochue,, arrondie à sa * (l)
(*) Cet article est entièrement de.M. Frédéric, Cuvier.
™ (**) N. K Dans cette figuré coimmè dans lés 'suivantes \ lé n°. i est'la Face interne'des molaires
supérieures ; le n°. scelle des inférieures ; lès noa, 3 et 4 leur face externe; et le n°> 5 leur réunion.
(l) Chez tous, les mammifères, les dents d’un côté des mâchoires étant semblables à celles
de l’autre, nous ne parlerons jamais que des dents d’un seul côté pour chacune d’elles, de
sorte qu’en doublant le nombre des dents que nous décrirons , on aura le nombfe total de
celles que contiennent les mâchoires : et nous devons faire remarquer que nous ne nous arrêterons
point dans nos descriptions aux petites particularités qui ne sont que spécifiques.
T. IV. 3o