grand nombre pour les comparer à celui-ci, m’ont offert entre eux
des différences, qui, pour nôtre pas les mêmes que celles que je
viens d’indiquer, n’en doivent pas moins être considérées comme
aussi fortes, je ne crois pas qu’on puisse établir une espèce nouvelle
sur ce que je viens de rapporter : la grandeur seule pourroit y engager;
mais les restes fossiles d’aurochs et de boeufs, que je ne sépare
point non plus des espèces vivantes, nous montrent la même supériorité
de taillé.
Ce bois a été trouvé dans les sables qui couvrent le penchant des
collines à droite de la vallée de la Somme, tout près d’Abbeville.
Il paroît qu’on en trouve aussi en Allemagne, car j’ai reçu de
M. Autenrieth le dessin d’un crâne et d’un merrain y adhérant,
déposés au cabinet de Stuttgard, pièces que ce savant rapportoit au
cerf à bois gigantesques, mais qui me paroissent plutôt se devoir
rapporter à ce daim à cause de la longueur de la partie cylindrique.
Nous avons fait copier ce dessin pl. VII, fig. Wk
A r t i c l e IV,
Sur un grand bois déterré en S can ie, et qui a des rapports éloignés
avec celui du daim.
C’est probablement encore ici le bois d’une espèce inconnue.
M. R etziu s, savant professeur à Lund, qui en â publié la dèscrip-
tion dans les Mémoires de Y Académie de Stockholm , quatrième
trimestre de 1802, p. 285, ne le rapporte au daim qu avec doute,
et expose lui-même en détail les caractères distinctifs qui 1 en séparent.
i°. Il est beaucoup plus grand que celui du daim ; sa longueur, en
suivant la courbure, étant de 47 pouces de Suède, quoique 1 extrémité
supérieure y manque.
2°. Son empaumure, en partie plate, est beaucoup moins large
à proportion, n’ayant presque que la largeur absolue de.celle du
daim, qui est de 4 pouces .tandis que celle du bois fossile est de
4 pouces irois quarts.,
5 3&~ f.a courbure de çette empaumure est beaucoup plus forte'que
dans le , daim ; car son bord antérieur, qui n’est pas' dentelé, de’crit
plus 4’un demi-cercle, qt son extrémité à l’air de s être dirigée,‘ rion-
seuieinentfen ayant, mais nâême de s’êtré un peu recpurbée vers le
-bü4'cnâm °. La partie mince du bois ou le merraîn est beaucoup plus
longue à proportion, et fait plus des deux tiers de la longueur totale ;
mais;elle n’est pas, ronde partout, et sa moitié supérieure s aplatit et
, prend un contour Uvale.
Aq. (l ï n y ' ’a’ à cermerrarn . qu’un seul" andouiller, pUÜÏ.'f
pouces et demi au-dessus de la meule, et dirigé en avant. L ândôuiîler
. qüele^daim pprto en arrière est remplacé dans cette éspèce par Un
simple .tubercule..
6°. L ’empaumure paroif avoir eu quarte andômllcis en arrière ou
plutôt en dessus, 'et setre encore' élargie à son'extréfiiité mais
les andouillers et l’extrémité étant cassés, on ne peut juger de leur
grandeur.
Peut-être trouvera-t-on ce bois plus semblable encore à celui du
renne, par sa grandeur, et par la courbure et la configuration de son
empïsüiMiire; insisil en différeroit toujours fortement par la simplicité
et 1a petitesse de son maître andouiller.
Ce morceau important a été tiré d’une tourbière près du petit Sve-
dala, eu Scanie.
; , 4e dois témoigner ici ma reconnoissance à M. Retzius, qui a bien
voulu contribuer â compléter mon travail, en m’indiquant son excellent
Mémoire, que je n’aurois peut-etre pas connu sans la complaisance
du savant auteur.
Je donne une copie réduite de sa planche qui est la 9“ *. du volume
cité, dans ma planche,XI, fig, 12.
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