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marli|ç, le loupai \e,renard des cavernes, \e grand camivoré àe
Montmartre',' \&.civettes.1 la genette du même Heu, trois,omzvs des
cavernes, un ours des couches meubles, le glouton dés cavernes,
l’hyène des cavernes , leurs deuxJ'élis qui sont peut-être difléçens
de ceux des brèches osseuses, \aputois et la belette des caverneis,
le sarigue de Montmartre, auquel on peut joindre encore la musaraigne
des brèches d.e Cagliari. Si l’on a égard au.peucte temps que
l’on a mis à,ces rechercljes,, et au petit nombre desUerrains qui ont
été,fouillés pour cçt objet, on ne trouvera point cette énumération
au-dessous de ce que l’on pouvoit attendre, proportion gardée avee
les/ animaux fossilesj des autres familles.
J’ai,fait dans les anciens et dans les auteurs du moyen âge toutes
« les recherches propres à m’apprendre si quelques-uns de ces
animaux n’auroient point vécu dans no^^Iimats depvtia, Içs,.temps
historiques jiOt l’on a. pu remarquer qu’à l’exception de Xaurochs
oiy bison, qui autrefoishahitoit plus à l’ouest qu’à présent, du lio n ,
qui, du temps des. Gpecs,, a infesté,fa.Macédoine,, àn. glouton qui
s’est quelquefois égaré en Allemagne dans notre siècle même, et de
Xiiguscxx boeuf ordinaire qui paroit s’être trouvé à l’état sauvage en
Allemagne' et même en France jusque sous les rois Mérovingiens, je
n’ai découvert,_auGun témoignage positif qui pût faire croire à,ces
changemens d’habitation.
d ni été-, quelquefois tenté de penser que le raphias ou çhaus
dont parle Pline, lib. VIII, ch. X IX , et qui joignoit à.la figure d’un
loup, les taches d’une .panthère , pourroit bien , avoir été une, espèce
d’hyène. taçhetée,comme .celle dn Çap, et par conséquent, que les
QS d ’hÿèBçMesKC|i¥e^fles ,|iîsemblahlçs;à,çenx d e l’hyène du. Cap en
seraient provenus. Mais qui oseroit appuyef,Tune «assçrti,o;i aussi
noiv^llem, d’nne fSt^rande.ïpQnséquepce sur un passage ;si, vague et
qup.presque tous les naturalistes se,sont .accordés,à appliquer au
lynx? J’ayope qqpq’aurai peine, g,melq permettre,, d’autant que nous
ne vqyons pas que d’hyène,fossile,sç ,soit propagée plus, long-.temps
que les éléphans et les rhinocéros au milieu desquels elle vivoit, et
qui bien certainement n’ont pas été connus des ançiens»
DES TROISIÈME ET QUATRIÈME PARTIES. 489
M. Goldfuss, dans son article sur le lion ou tigre fossile, allègue
"n passage remarquable d’un poème allemand du XlIIme s;ècle
mtltxAkNiebelungèn, oùest décrite une grande chassé, dans laquelle,
et indépendamment de l'élan , du bison, de ïu ru s,d n c e rf, du san-
ghere,ula\’ours,i\ est fait mention d’un lion et de deux animaux dont
1 un y est nommé sch elch , et l’autre halbwolf terme qui veut dire
demi loup. Le schelch se trouvant placé dans la même strophe avec
î e!.an { c l ch ) , le bison, 1 urus et le cerf, tous grands animaux ranima
ns , M. Goldfuss soupçonne que le poète auroit eu en vue lé
c e f à bois gigantesques qui pourroit aussi, selon lui, être l’animal
de la forêt d’Hercynie indiqué par César (de Bell. Gall., lib. VI,
ch.XXVI ) sous le nom de boe uf à-figure de cerf dont le mâle et
hifem elle portaient sur le fr o n t une seule corne divisée en rameaux
comme les palm es; quant au demi loup, ce naturaliste pense que
ce nom désigneroit l’hyène, non pas qu’il croie qu’au temps de
l’âuteur du Niebelungen il y ait eu encore de ces animaux en Allemagne;
mais il suppose que ce poète a pu en apprendre l’ancienne
existence par la tradition. Chacun sentira sans doute que ces idées,
toutes ingénieuses quelles puissent paraître, ne reposent pas sur
une base assez positive pour détruire tant d’autres motifs que l’on a
de croire à la destruction des espèces d’une certaine époque.
Aujourd’hui le mot de schelch dans certains dialectes du midi
de l’Allemagne ne signifié que louche , et figurément m échant,
grondeur (1).
Je persiste donc de plus en plus à penser que la destruction des
espèces singulières dont nous retrouvons les cadavres à l’état fossile,
remonte à une époque anténeure à l’établissëment de l’homme sur
le sol qui les recouvre.
’ Un fait bien remarquable et qui achève bien de prouver que ce
n est point la population animale de la zone torride d’aujourd’hui
que nous retrouvons ainsi dans nos couches et dans nos cavernes,
c’est que dans cette foule d’ossemens grands et petits on n’a jamais’
(1) Voyez le fiiet. et'Âdçlung à ce mot
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