quent non amenés dé loin par les eaux; un peu plus légers et
moins solides que des os récensCependant encore dans leur
vraie nature animale, fort peu décomposée , contenant beaucoup
de gélatine, et nullement pétrifiés; une terre durcie, mais encore
facile à briser ou à pulvériser, contenant aussi des parties animales,
quelquefois noirâtre, y forme leur enveloppe naturelle. Elle
est souvent imprégnée et recouverte d’une croûtede stalactite d’un
bel albâtre ; un enduit de même nature revêt les os en divers endroits,
pénètre leurs cavités naturelles, les attache quelquefois aux
parois de la caverne. Cette stalactite est souvent colorée en rougeâtre
par la terre animale qui s’y mélange. D’autres fois sâ surface est teinte
de noir; mais il est aisé de voir que ce sont là autant d’accidens modernes
et indépendans de la cause qui a amené les' ossemens datas
ces cavités. On voit même journellement la stalactite faire dés progrès
et embrasser ci et là des groupes d’ossemens qu’elle avoit respectés
auparavant.
Cette masse de terre, pénétrée de parties animales^*enveloppe
indistinctement lés os de toutes les espèces j et si l’oiï en excepté
quelques uns trouvés à la surface du sol, et qui y auront été transportés
à des époqués bien postérieur«^ que l’on peut distinguer
aussi à leur bien moindre décomposition, ils doivent avoir été tôus
enterrés de la même manière et par les méineS causes. Dans cette
massé dé terre, pêle-mêle parmi les os, S'bnt (du moitas dans là grotte
de G-àylenieuth) des morceaux d’un marbre bleuâtre dont tous les
ataglés sont arrondis et émoussés, et qui paroissênt avoir été roulés.
Ils ressemblent singulièrement à beux qui font partie des brèches bs-
sëuséJs de Gibraltar et de Dalmatie.
Enfin ce qui achève de réndre le phénomène bien frappant, lés
plus remarquables de ces’ os sont les mêmës dans ces cavernesj sur
une étendue de plus de deux cents lieues. Les trois quarts et davantage
appartiennent à des ôiirs quéil’bn ne trouve plus vivàris. La
moitié ou lès deux tiers du quart restant vient d’une espèce d’hyène
qui ès't' également inéBnnue aujourd’hui.' Un plus petit nombre
appartient à Une espèce du gënredu tigre ou du A une autre
tlu.jgenre du ,laup- ou da çliien^ enfin, Ipsqilus ineuu,s viennent de
divers petits carnassiers, comme le renard, Je patois, ou du moins
d’espèces très^ypisines decesdeux-là,etc. i
La ;ca[yerne.de Kirkdale cependant fait une exception notable en
ce .que l'on n’y trouve point ou très-peu d’osgemens, d’ours, et que
c’est l’hyène qui paroît y,dominer parmi les carnassiers, j
Les espèces siçommunes danslesterrainsd’alluvion, Xeséléphans ,
les rhinocéros les chevaux ., les boeufs ou, a u r o ch sles tapirs sont
très-rates dans les,cavernes d’Allemagne ; il en est même pù personne
pe; dit en avoir,trouvé,.et l’on n’y cite comme os d’herbivores
(jup quelques débris de .cerfs;mais, encore, en ce point la caverne
dé Eirkdale différé beaucoup des autres en ce.qu’elle abonde presque
autant eUfjQSsemens fi’hiérJjiyores grands et. petits qu’en pssemens de
carnassiers, On y,voit tous les grapds pachydermes, des terrains
meubles,; les glépjhaps,, des rhinocéros, les hippopotames. On y voit
aussi des os de boeufs, de cerfs, et jusqu’à de petits osselets de rats
e.t..d’piseavuxj1nrfi? il n’y. a d’ossemens d’animaux-marins d’aucune
espèçp,nifà Rirkdalp ni.en Allemagne. Ceuy qui ont prétendu y voir
desps AspfoqueSj, de monje^ouid’autrpsqspèces. semblables, ont été
induits,.en erreur par les.hypothèses qu’ils avoient adoptées d’avancé.
Ges.ps,de,càrnassierS|Si nombreux dans les .cavernes., sont rares
daps.les grandes; .couches,meuble^; l’hyène-seule s’y est montrée, en
certaine quantité à Canstadt, près d’Aichstedt, et dans quelques
autres.endroits; on a -aussi quelques traces de l’ours en,. Toscane et
en.Autricheji inais leur. proportion relajive est, toujours .infiniment
moindre'(pie dans les.cavernes, et toutefois il est ,.suffisamment
prouvé par ces circonstances ques,çqs divers animaux .ont; ypcu ensemble
dans, les mêmes pays et ont appartenu à la même époque. ,
Ce fait important me .paroît ayoir été. parfaitement établi par
Jl. lfucklaml.
., ne peut, jguèr.e, imaginer que. trpis pauses générales qui pour-
r,oient avoir placé ,çes 9s en telle quantité dans ces .vastes souterrains :
.91}ils.^ont,les,décris d’animauN^tatbabitoient çes d.emeures et qui y
moiyciieut paisiblement ; pu, dqsfinondations et d’autres causes vio-
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