tuf que ceux d’ours et d’hyène; je.les en ai retirés moi-même, et ils
ne sont pas moins altérés que ceux-là dans leur composition. S’ils
sont plus blancs, c’est peut-être même parce qu’étant plus petits,
les causes qui pouvoient les priver de leur matière animale ont agi
sur eux avec plus de force. A la vérité la stalactite qui augmente toujours
dans ces,cavernes, et qui y recouvre petit à petit le terreau
dont leur fond est rempli, pourroit avoir enveloppé des os récens
en même temps qu’elle incrustoit des os anciennement déposés; il y
arriveroit ce que nous avons déjà observé dans les brèches osseuses
de Nice, où des os récens, tombés vers le haut des filons, finissent
par y être enveloppés de stalactite ; mais je n’ose insister sur une
hypothèse qui, pour être prouvée, exigeroit sur les lieux un examen
que je ne puis y faire.
Il faut que ces os de renards soient communs à Gaylenreuth, car
j’ai tiré tous ceux dont je vais parler d’un bloc de quelques pouces
de diamètre, composé en grande partie d’os d’ours et d’hyène ; mais
ceux qui ont fait des fouilles dans ces; cavernes n’ont été frappés! que
dos grands os et ont négligé les petits, qui ne sont1 cependant ni
moins curieux, ni moins importans pour la solution du grand problème
des os fossiles en général.
Mes os'de renard se réduisent donc aux suivanS : '
i°. Une incisive inférieure externe, pl. XXXII, fig. 8.
2°. Une canine inférieure, fig. 9.
'3cv Une phalange onguéale, fig. 10.
4a: Une phalange intermédiaire, fig. xi.
,5°. Une première phalange, fig. 18.
60. Une phalange du vestige de ponce des pieds de derrière,
g?:., TJp premier os du métatarse, fig. x 5 et 16.
8fl; Un os cunéiforme du carpe, fig. i 3 , a et 6.
Üii premier cunéiforme du tarse, fig. 19 et 20.
xo°. Un deuxième cunéiforme du tarse, fig. 21 et 22.
11^ .Une; vertèbre du milieu de la queue , fig. 17.
ï !2°r Phx&éurS os sésamôîdes.11
Je rapporte encore à cette espèce la canine représentée dans
Esper, tab. X. , fig. e.
Je me suis procuré pour déterminer l’espèce de ces os; non-seulement
plusieurs squelettes de renard commun, mais encore ceux
du renard noir ou argenté {canis argentàtUs, Penn.), la plus belle
fourrure de ce genre (1) ; du renard tricolor de l’Amérique septentrionale
(2), du corsac {bonis corsac., Pâli. (3) ) , du chacal {canis
anireus; L. (4))» tant de la race de l’Inde que de celle du Sénégal,
du chacalà dos noir du Cap {canis mesomelas, Schreb., XCV (5) ),
et de trois animaux de l’Amérique fort voisins des chacals (6). *2 3 4 5
.Xi).-C’est un renard d im é r iq u e confondu par Gmelin avec le loup noir d’Europe sous le
nom de canis Ijrcaon; mon frère en a donné une bonne figure dans sa Ménagerie.
(2) C’est le canis cinerço-argenteus, si mal représenté par Schrebèr, pl. X C I I , A , et
dont je ne pense pas .que diffère le canis virginiùnus (Catesb., I I , pl, 78). Mon frère en a
donné une nouvelle, figure, et il s’en trouve aussi une fort bonne dans l’atlas du voyage,
d’Azzara , quOuJu’elle y soit rapportée à une autre espèce. Sa*tête osseuse diffère assez .de
céllès des autr'e^ rénafds, ainsi que l’a ;fait’remârquer :BèàuvOis, Ballet, philom. fructid.'
an VIII; mais M. Desmarest a par mégarde transporté' pètle* observation dé Beauvqis a son
renard fauve , qui(ne me paroît qu’une belle variété du renard commun, et qui a certainement
là tele oSseuse de ce dernier. Le renard croisé me paroît réunir d’une manière si
étfoîtëce renard fauve àvéè Ve' renard argenté , que jen e f sais si l’ori doit séparer spécifiquement
aucun de ces animaux dejuotre renard commun.
(3) Petit renard de PIndç-et.de Terforiç^à peu pr^p de la couleur du chacal; mais à
queue longue, touffue et noire au jbout, comme une queue de renard. Si IW/Ve^Ie BufFon
a quelque fondemehéèn trituré , cè né peut être que W côrsk'c1;' je ne douté pas que cèn e
soit-aussi le chien du Bengalede Pennant.
(4) Le chacal se distingue dès l'extérieur. de tous lés renards par sa queue assez grêle et
qui n’atteint que le talon , autant qu’il s’eu distingue par ses yeux diurnes et par la forme
de sa tele qui est à peu près cellé de la tête d’un loup : clu resté il me paroît y en avoit
deux espèces ou du moins deux races forBdislinétesl'Ié ch’dcftil d e l ’Inde, qui est beaucoup
plus qoir4tre , et celui du Sénégal qui^st plupfpâle : tous,les, (deux put les extrémités fauves.
(5) ' Cet animal, confondu mal â propos avec l’adive de Buffon , n’a pas les yeux nocturnes ■
et doit êtj-e, malgré la longueur de sa queue, rapproché, par ses yeux et par sa tête dés
chacals plutôt que des autrestfénàrdsC C’est du reste une belle et grande espèce très-distincte.
V (6) Outre le loup ordinaire,, je renàrd noir ou argenté,; le renard croisé , le renard fauve,
le renard tricolor, l’Amérique possède encore desespèces remarquables du genre canis et
du sous-genre des Ioupsét'def chacals, quî^nesont p i ^elerminées assez distinctement par
les naturalistes.
i°. Le loup rouge du Paraguay, agcuara guçtzou^e d’Azzafa , roux, à- crinière1, pieds et
bout de la queue noirs, de la taille <Tun grand loup d’Azzara paroît être, le premier qui l’ait
décrit. Nous l’avons au Muséum.