SECTION IL
-Dæ'j, O urs f o s s i /.b s .
L eurs dents et leurs ossemens, tels qu'on lès tiroit des^àvernes
d’Allemagne , sont- célèbres depuis plusieurs siècles^' et beaucoup
d auteurs de matière médicale en ont parlé1 sous le nom de licorne
fo ssile ( unicomu fo ssile ) ; mais la première notice vraiment oétéd-
logique. qui en ait été publiée est celle de .7. Paterson lla y n , dans
les Ephémérides des curieuop de la nature, dec.I, an. IH, 1672,
obs. CXXXIX, p. 220. Il en décrit et èn représente'passablement
plusieurs os.,-sons le titre bizarre d’osseruens de drapons. On recbn-
noît dans ses figures des humérus de1 deux espèces; une moitié de
bassin, une portion de1 crâne, une moitié déîmâéhoirè1 iriférièurê y
un axis, deux autres vertèbres et quelques <is du métacarpe. Ces os
avoient été trouvés dans la première caverne des monts Ctapdcks p
non loin d’un couvent de Chartreux, près de la rivière de Dunujek.
Le même auteur parle encore, obs.-CXCIV, A’ \m sacrum trouvé
au même endroit, ainsi que d’un fém u r et de dents retirés du lai caverne
du comté de L ip to v près de Sentihiclns, sur la rivière de Bàg.
Le même recueil, dee,L, an. IV, 167.3, obs. 'CLXX, page 226,-
contient une autre notice de ces os par Henri Eollgnad ', qui les
appelle toujours des os de dragons', et qui va jusqu’à prétendre1
qu’on trouve encore de vrais dragons \ivans et volans exi Transylvanie,
mais ce qui vaut mieux que cette- âksértion , c’eSt une trèS-
bonne figure de la tête entière de la grande espèce de nos ours , de
celle à front bombé, gravée'd’après',uri dessin envoyé par Paterèèn
Hayrï, lequelétoitmort dans l’intervalle.
Eollgnad y joint deux.£gures de phalanges-onguéales-, mais-elles
ne sont pas d ours et appartienncnt. au genre des: tigres..
On ne trouve ensuite,pendant prèSd’unsièele’rîén de précis ni dé
vraiment ostéologique-sur ces animaux r seulementies minéralogistes
et ceux qui décrivent les diverses cavernes en parlent ou en représentent
quelque morceau par occasion.
Ainsi M ylius (Memorabilia saxonice subterranece, pl. II, p.79)
en représente divers morceaux, comme mâchelières, canines, os du
métacarpe, fragmens de mâchoires, avec assez d’exactitude. Us sont
tirés de la caverne de Schartzfels.
L e ib n itz, dans sa Protogoea, en donne, pl. X I , trois morceaux
tires de la même caverne : un de la mâchoire supérieure avec les
incisives; un de l’inférieure avec une, canine,, et une canine isolée.
On avoit cru long-temps que le premier morceau de cette planche
qui est un .crâne,-, vçnoit de la même espèoe ; mais M. Soemmerring
qui l’a,examiné depuis , a trouvé qu’il appartient au gènre du lion ou
en général à un g im à jé lis (1)1, .
Brüokmann, dans sa description des cavernes de Hongrie, insérée
dans la coIIeçJ,i<?n de B resla u , premier trimestre de 173a , p. 628, et
citéeiplusihaut,,.annonça que leurs os ne différoient point de ceux
des cavernes du Hartz. C’est aussi lui qui paroît les avoir comparés
le premier à ceux des ours. Dans son Epistola itineraria 3 a, qui
n’est qu’une,:traduction de l’article ci-dessus , il donne deà figures
de deux phalanges,: de quelques dents, d’une vertèbre et d’une portion
de mâchoire, I
J . Christ. Kundmann ( Rariora naturoe et artis, etc. , tab. II,1
fig, i ) représente une grande molaire retirée par lui-même de la ca-
verne de Baumann. Il croit à la vérité que c’est une dent de cheval;
mais cette, erreur ne doit point étonner en lui, car il prend une autre
dent du même lieu (ib.,, fig. 2 ) pour une dent de veals,^taudis que
c’en est une d’hyène. Les fig. 6, 7, 8 de la même planche pâroissent
encore être de nos ours.
F fa lch , dans les Monumens de K n o rr, part. II, sect. II, pl. H ,
1 1 fig- 1 ) a 1 3 , donne une demi-mâchoire inférieure et deux dents
(1) Mémoire sur letftos1 fossiles1 j-riifis dans1 le ;ttóió'gad ëêWéiÈtiiiz', ‘ imprimé ' Jans le
Magasin de Gros-îe pour l'Histoire naturelle de l’Homme:, t. III, p. 60 et suiv. -