RÉSUMÉ GÉNÉRAL
DE LA TROISIÈME ET DE LA QUATRIÈME PARTIES.
A puis avoir présenté en première ligne dans nos trois premiers
volumes les pachydermes fo s s ile s , ces habitans souvent gigantesques,
toujours plus ou moins singuliers, de cet ancien monde
dont nous essayons d’ébaucher l’histoire naturelle , nous avons fait
connoître dans ce quatrième, ce qui nous reste des deux autres
grandes familles de quadrupèdes, les rumihans et les carnassiers.
Nous avons trouvé dans les terrains meubles six espèces de cerfs
dont une au moins, le c e r f à bois gigantesque, a entièrement disparu
de la surface actuelle du globe.
Les brèches osseuses nous en ont offert quatre autres, sur lesquelles
trois n’existent plus, du moins dans nos climats, et ne pourroient
être comparées qu’à des cerfs de pays fort éloignés.
Les couches pierreuses régulières, ees réceptacles des plus anciens
pachydermes, n’ont fourni qu’une espèce de cerf, celle d’Orléans, et
elle est entièrement inconnue aujourd’hui, elle offre même des caractères
presque génériques.
Ainsi la distribution de ce genre dans les différens terrains rentre
sous les mêmes lois que eelle des pachydermes ; on peut même faire
à ce sujet une observation importante; c’est que si le renne fo ssile
étoit de l’espèce aujourd’hui vivante, ou d’une espèce qui eût les
mêmes habitudes, sa coexistence avec les rhinocéros dans la caverne-
de Breugues, et avec les mastodontes, auprès d’E tam p es, prou-
veroit de plus en plus ce que déjà nous ayons cherché à rendre
vraisemblable dans nos deux premiers volumes : que les espèces
de grands pachydermes, dont on trouve les os dans les terrains1
meubles,, habitaient des climats froids ou tempérés, et vivoient