4p CERFS
ait lu peu attentivement leurs descriptions pour les confondre comme
il l’çt fait. j h
•Le caractère particulier de l’axis tacheté, est que son andouiller
supérieur se dirige un peu en dedans.
H existe une autre espèce très-remarquable de cerf à deux an-
douillers, dont le caractère est d’avoir l’andouiller supérieur dirigé
en avant, et que j’appelerai cervus hippelaphus.
.te l’ai vue d’abord vivante à Londres, où l’on me dit qu elle
venoit du Bengale, et je soupçonnai aussitôt que ce pouvoit être
cet hippélaphe d’Aristote, naturel de VArachosie, et que les modernes
ont tant cherché. . . ' »»UfcSWUI
M. Diard a découvert la même espèce à Sumatra, et en a envoyé
plusieurs bois et une peau ; nous avons appris par là à-quelle-grandeur
arrivent ses bois, et nous avons promptement-conjecturé que
ce devoit être l’espèce, dont les bois c o n s e r v é s au Muséum bn-
-tanniqüe avoient donné lieu à Pennant d’établir!son,grand axis.
(Histi of qüadr., n°. 58.) . ' 1
i E n - effet, en comparant un dessin de ces bols de. Pennant, que
mon frère doit à la complaisance du savant docteur Leach, avec
nos grands échantillons, nous avons reconnu leur ressemblance pour
la-forme et la grandeur ; seulement dans cet individu les andouillers
de la base sont plus petits, et il manque d’un côté.l’andouiller supérieur;
mais ce sont là des irrégularités communes dans tous les
cerfs. . ■: ' .-i -i'i
Enfin, pour ne rien laisser ignorer sur cette espèce, il vient d en
arriver un individu vivant à la ménagerie, à laquelle il a été donne
en présent par M. de Montbron, membre de la Chambre des
députés.»-.
Ce cerf est à peu près de la taille du nôtre, son poil est plus rude
et plus dur, et dès la jeunesse, celui du dessus du cou, .des joues et
de la gorge est plus long et plus hérissé, il lui forme vraiment une
sorte de barbe, et même une espèce de crinière qu il relève comme
le sanglier. ..
Le pelage est en hiver d’un gris-brun, plus ou moins-foncé sur le
cou, le dos, les cuisses, etc., et en été d’un brui plus clair et plus
doré;- la1 croupe est fauve pâle comme au nôtre , mais la queue »est
brune et terminée par des poils noirs.assez longs;? le tour de l ’oeil,
le dedans des cuisses, le bas des-jambes sont fauve-blanchâtre.
»»Le dessous de la poitrine est noirâtre,, et les côtés, du ventre sont
marqués de la même couleur. .
Le dessous du hout de là,mâchoire; inférieure est blanchâtre,
aussi que les bords de la supérieure et un peu le tour du nez. Il y a
un ruban brun autour du museau , et uee tache noirâtre sous l’angle
des lèvres., coirime à notre cêrf commun. ,
Le museau de ce cerf est plus pointu, son chanfrein moins bombé
qu’au nôtre,cet même un peu concave ; il ouvre et .ferme à volonté
ses larmiers qui .sont très-grands.
Nous donnons, pl. Y ; fig..3r - 34, la .série des bois,; que nous en
possédons; iéans pouvoir toutefois, assigner à chacun, d’âge positif.
Comme ceux de l’axis Commun , ils; vont, en augmentant de grandeur
sans augmenter en nombre d’andouillers. La fig. 3a est de l’individu
actuellement vivânrà la ménagerie, et lafig. 34, de l ’individu
empaillé au cabinet.
Fig; 3a est celle du bois d’une tète apportée récemment de la côte
de Coromandel par M. Lechenault , et dont la forme représente
presque eri grand celle du bois du chevreuil.
Cette espèce a des canines, et sùus ce rapport encore elle ressemble
plus au cerf commun qü’à Taxis.
Son crâne, comme celui du cerf commun, est bombé sur lé Cerveau,
et présente entre les yeux une coùcavité transversale, encore
plus forte qu’à notre c e r f -
Une biche envoyée vivante de Malacca, et dont mon frère a
publié une figuré dans son Histoire des Mammifères de la ménagerie,
pourroit bien être là femelle de cet hippélaphe, quoiqu’elle
u’ait ni barbe ni crinière.
Elle a de même le' poil roide, brun foncé; le dessous du bout de
la mâchoire et un peu du bord de la lèvre supérieure blancs ; sa queue
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