Enfin le comte Grégoire Razoumowsky en a donné encore une
fort belle tête avec son bois, dans les Mémoires de la Société de Lausanne,
t. I I, p. 37, d’après un dessin fait par le comte de Preston ,
irlandais, dans les biens duquel on l’avoit déterré près du village de
Dobber, dans la partie septentrionale du comté de M ea thj le crâne
surtout y est dessiné avec beaucoup plus de soin que dans les autres
figures ; mais la longueur de chaque perche n’est que de 4' 6" de
France. Nous en donnons une , pl. Y I , fig. 5.
Tels étoient les documens sur lesquels j’avois été obligé de rédiger
cet article dans ma première édition ; mais depuis cette époque les
cabinets que j’ai visités et les secours que j’ai reçus de personnes animées
d’un zèle généreux pour les sciences, m’ont mis à même de
travailler sur des pièces originales. J’ai vu et décrit des crânes et des
bois fort bien conservés de cette espèce, dans le cabinet du Collège
romain, dans celui de l’Université de Pavie, et dans celui de l’Académie
des Sciences de Turin. L ’administration du Muséum britannique
a bien voulu aussi, à la sollicitation de feu mon estimable ami
sir Charles Plagden, donner au cabinet du roi une tête munie d’un
très-grand bois,' et une autre dont le bois est un peu mutilé, mais où
la partie du museau est plus entière que dans la première.
— Ces deux pièces, bien qu’imparfaites chacune séparément, suffi-
soient toutefois pour donner, par leur réunion, une idée complète
des caractères de la tête dans cette espèce; mais il vient de s’y en
joindre une troisième qui ne laisse rien à désirer. C’est une tête parfaitement
conservée, et munie dubois peut-être le plus beau que
l’on possède dans aucun musée. Elle a été déposée au cabinet du roi
par M. le colonel T hom ton , gentilhomme anglais, aussi instruit
ùü’-ardent à servir les sciences et ceux qui les cultivent.
J’ai fait dessiner ce beau morceau sur-toutes les faces, pl. V I I , et il
pourra servir de type pour toute l’espèce.
La fig. 1 le représente entier, vu perpendiculairement au chanfrein
, et au septième de sa grandeur.
La1 fig. 2 montre la perche droite vue perpendiculairement à’ sa
face postérieure, et réduite au dixième.
• Le crâne est vu de profil, pl.VII, fig. 3 ; et on l'a représenté fig. 4 ,
vu par dessous^ afin dJy pouvoir mieux montrer tous léè détails de
structure de cette face compliquée.
Cette tête est d’âge moyenfosa dernière molaire ri’étant encore
uSée que j usqu’au tiers1. Voici ses principales dimensions.
, Longueur depuis .la crête ^ci^it^le j u^qu’^u bout des osantermaxillébres.,. o,5 ï
■----t— ;--i ■, ■ ■— (jusqu’au bout des oe du nez, v.w .. . . . oi^L
Largeur entre les bords *pos te rie urs des orbites.................................. ............. .. ' o,25
Largeur de l’o è c a p 'ù t .v^ ïv ’i i * î /viV; v i ; . i v.^. i Jp.'i’.v . fjflP *0,2
Distapce entres les trouSiSftus-orbitaires.^. -.v** .fiittf* gw à k , J . * 0,115
Longueur de l’espace occupé par les molaires.».. . . . ■ . . . . . . . . . . v . . . . . »vijp»
Largeur dû museàu a rextrémité des os du nez.' . ............... ....... .‘. . . . . . 0,0g
Distance entre les bords externês des condjrles'bdéipitàüx. . . . . v . . RtlJv.
La tâte de notre squelette du cerf de Canada n’a de long que o,4l 5
sur 0,17 de largeur aux orbites. Notre tête d’ élan a o,54 sur 0,2;
mais c’est stu'toiit le..prolongement des os du nez qui en fait la longueur,
. ioiu né)
IH La tête fossile est, relevée, d’ une traverse à peu près demi-cylindrique
entre feg deux bois en avant de celte traverse elle s’aplatit,
mais sans .devenir absolument concave , et à compter du bas de cette
espèce de colline, le chanfrein est presque rectiligne. L ’espace .compris
entre cette.traverse, Jes.orbiteg etja base du nez, est.en général
plane. Il n’y .a qu’un.léger.enfoncement de chaque côté vers, la racine
antérieure de la meule et vis-à-vis. la moitié, postérieure de l’orbite.
Au milieu dp,.cet enfoncement est le trou surcilier, rond et fort large,
ayant pfos;d e (jQ,q3,de diamètre, ,
Deux autres conpayités légères, mais plus étendues, rétrécissent
en dessus la partie du musequ, et font, que ce dessus ou la convexité
de ce mpseaq est, plus,larger,yers,,les narines qu’à la base des os du
nez; tandis que c’est le co.ntraire pour .la basa,du même museau ou
les maxillaires...
Il y a ainsi de chaque côté, dans la direction du trou surcilier,, une
légère convexité, sur laquelle est-percél’espaceyide commun à tous
les cerfs, mais qui est plus petit dans celui-ci que dans aucun autre :
T. IV. 10