étendue autrefois, afin que je puisse juger à quelle époque ses os pu
des os plus ou inoins'yetoblablés ont pu y être déposés.
C’est d’apres cès motifs que je me suis livré il y a plusieurs années
aux études qui ont'sprvi dè Bàs^, au présentïrticie', et qué je juge
avoir été agréables àux naturalistes, puisque ceux qui ont écrit dë-
püis la première imprçssjibn de mon travail ( i ) , l’ont'k peu près
tons adopte, même lorsqu’ils n en ont pas indiqué la source. Je vais
donc le reproduire avec les pérfecticranemens que le temps et les ac-
qùisitions nouvelles faiiès’par lé cabinet du Roi et par la ménagerie,
me mettent à même de lui donner.
Le genre des chats où des fe lis est 1 un des plus rigoureusement
déterminés du règne; animal.
Leur langue ët leur vérge âpres, leurs ongles croctus , tranchans,
et qu’un mécanisme particulier rend naturellement relevés, vers le
ciel quand l’animal he .Veut pas s’eû servir ; le nombre de leurs doigts,
de cinq devant et dé .quaftre derrière, leur museau court, leurs mâ-
cheliêrës tranchantes, leur naturel férjqcé, leur appétit pour une proje
vivante sont des caractères,cpnstans et bien connus, qui ne laissent
presque de différences entre leurs espèces,' que la grandeur, la cou-
Ifeur, la longueur du poil et celle de la qùèué;
L? plhsjcélèbre de ces espèces., le Libit (felisleo, L.) otygrandqhqt
fauve à queue floconn euse a il bout, à cou du, T/iâle adulte garni
d’une épaisse crinière, varie pour la tail)e«et pour Te^ nuances; on en a
cité queîquefois,désraces plus ou moins différentes entre elles; mais,
malgré tout ce que l’on en a dit, il njy a, encore,,aucunepj’éuye,,constante
d’une, mùWp,]içité1,R4sESÇfisc,^
Le pelage plus ou moins dore, les poils de la crinière et desénaujes
plus ou moins hrups et même quelquefois presque noirs;, cotisti-
tiient les principales variétés. On pourroit croire que ces Irons à cri-
nièrésxfepîmrïël's"qiï^“Tërv5îrsurdës ancien? mônumënS7 àWoiên t
(i) Dans les. Arm. du Mus., t. X IV , p. i 3 6 , impr. en 15809.,
formé une* espèce particulière, Aristote établit cette distinction,
lib. IX , c. 69; il dit même que les crépus étoient plus timides. Elien,
lib. X'V'II j C. 26, parle aussi des lions des Indes noirs et hérissés que
l’on dressoit à la chasse. Selon Pline, lib. V III, c. 17 , c etoient ceux
de Syrie qui étoient noirs; mais si ces races ont existe d une manière
constante, aucun moderne ne paroit les avoir connues,
Ôn n’a parlé dans ces derniers temps que de lions sans crinières
qui se trouveroient sur les. confins de 1 Arabie, mais dont, on n a
point de description détaillée (1).
Il est vrai que l’espèce du lion a disparu d une infinité de lieux
où elle habitoit autrefois, et qu’ elle a extraordinairement diminué
partout’.
Hérodote raconte, lib. VII,.cap. ia 5, que les chameaux quipor-
toient lés bagages de l’armée de Xerxes, furent attaques par des
lions dans le pays clés Pceôhiens, l’une des peuplades qui habitpient
la' Mâcddoïne, et dit à ce sujet, ,c. qui! y, a voit beaucoup de
lions dans les montagiiek qui s’ étendent entre lé N estu s, fleuve qui
traversé la ville d’Abdère en Thrace, et Y A chéloüs qui arrose Y Area-
nanie. Aristote, lib. V I , c. 3i , et VIII, c. 33, répète deux fois le
même fait comme ayant encore lieu de son temps. Pausanias, qui
rapporte aussi cet accident arrivé à Xerxès, dit que cès lions des-
cendoient souvent dans les plaines du pied de l’Olympe, qui sépare
la Macédoine dé la Thessaliéj et que Polydànias, athlète célèbre,
contemporain de Darius Noth us, en tua un, quoiqu il fut desarme (2).
On erbirdit même qu’il y a eu des lions jùsquès aux bords du
Daùube i si l’bn s’en rappùrtoit au texte vulgaire d’Oppien (3) , mais
dn voit aisémeht par l’ensemble du passage, quel« nom d’Ister est
là pour un fleuve d’Arménie, par une erreur dé l’auteur ou dq sès
copistes.
L e s lions sont aujourd’hui assez rares en Asie , si l ’on excepte
Voy..€n Syrifr, e t c .,4 . II, p* 427*
(2) Pausan. , Æliac ., I I , cap. V .
(3) Opp., Cyn eg., III, v. 22.
T. IV. 5a