hausen, conseiller de la chambre, directeur de ce cabinet, fut pour
moi le sujet d’une gratitude que je m’empressai d’exprimer. Ces
messieurs ont dignement rempli les nobles intentions de leur souverain.
Le célébré M. Blumenbach voulut bien m’envoyer le dessin
d’un jeune crâne et de sa mâchoire inférieure de la grotte dlAltens-
tein ,■ enfin, M. de Roissy me procura une tête et divers morceaux
du tuf de Gaylenreuth, dont j’ai tiré beaucoup de petits os.,Mg
Mais le secours le plus riche dont j’aie joui, c’est la collection très-
considérable et très-bien conservée d’ossemens de Gaylenreuth,
donnée, il y a plusieurs années, à B u ffon , pour notre Muséum, par
le dernier margrave d' Anspach. Ce prince, souverain du pays où la
plupart de ces grottes sont situées, excité sans doute par la dédicace
q u Esper lui fit en 1774, de son premier ouvragej .eut tous les
moyens de faire faire des fouilles productives, dont une partie est
sans doute déposée à Erlang, et dont l’autre fut envoyée à Paris
où, comme on fsait, il se plaisoit à résider. .dit-un mot
en 177.8, dans ses notes sur la Théorie de la terre, Histoire nat.,
suppl. Y , p. 491. Les crânes décrits par Hunier avaient été également
offerts à la Société royale par ce prince, lorsqu’il, se fixa , à
Londres, après avoir épousé lady Crawen,
Depuis ma première édition, j’ai encore ajouté à ces matériaux
une tête bien conservée, donnée à M. Geoffroy Saint-Hilaire, par
M. Héron de Villefosse, maître des requêtes, et membre de l’Académie
des sciences.; et les os d’Adelsberg que j’ai dus râ la générosité
deM. le prince de M ettem ich,• enfin j’ai eu l’occasion de voir à
Bremen une partie de ceux que M. E b e l, conseiller auliqne hano-
vrien, avoit fait recueillir pendant plusieurs années à , Gaylenreuth,
et qui en forment peut-être la collection la plus complète qui existe
aujourd’hui : on y voit des échantillons de tous les, os, et jusqu’à
des os de verge ; et les différeas accidens qu’on y remarque sont
extrêmement instructifs. Je regretterai toujours que les circonstances
■ ne m’aient pas laissé profiter de ce beau cabinet autant que le propriétaire
voulait bien me le permettre et que la perfection de mon
travail l’auroit exigé.
Pendant ce même intervalle les savans allemands ont continué à
faire des’recherches dans ces cavernes et à donner leurs résultats au
public.
M. Goldfuss surtout, qui pendant son séjour à Erlang a eu plus
de facîlitë qu’aucun autre pour visiter cés dépôts remarquables, a
publié une belle figure de la grande éspêce à front bombé dans son
ouvrage sur lès environs de Muggendorf, pl. IV , et il vient de
donner dans les Mémoires de V Académie des curieux d elà Nature,
dont il est le secrétaire , un mémoire sur une tête qu’il croit appartenir
encore à une troisième espèce , à laquelle il donne le nom d’ursus
pris eus. M. de Soemmerring, à qui cette tête appartient, ayant bien
voulu la confier à mon examen, j’en'ai fait faire de nouveaux dessins,
pl. X X V I I , bis, fig. 5 et 6.
Mais rien n’égale pour la parfaite conservation non plus que pour
la beauté et la fidélité de la représentation, deux planches lithographiées
dû1 grand ours'à front bombé', dont je dois un exemplaire à
l’amitié de M. de Soemmerring. Je n’ai pu m’empêcher d’en ajouter
des copies à toutes’hes figurés que j’ avois déjà de cet animal remarquable.
On les verra réduites au tiers, pl. X X V I I, b is, fig. 1 et 2.
C’est avec ces nouveaux secours que je reprends cette matière,
et que je vais la traiter avec tout le détail quelle mérite ; mais je
dois faire ici la même observation qu’en tête de la partie où j’expose
l’histoire de nos plâtrières. Ces cavernes renfermant pêle-mêle plusieurs
espèces de carnassiers, et nommément plusieurs espèces d’ours,
je dois mettre àchaque instant le lecteur en garde, et lui faire counoître
par quels caractères je rends à chaque espèce ce qui lui a appartenu.
Au reste, ce n’est pas seulement dans les cavernes que les ours ont
laissé leurs-'ossemens. 11 y en a aussi, mais en petite quantité, dans
les couches meubles;
Dès ma première édition, dans les additions au tome IV , j’ai
annoncé que j’en avois vu en Toscane plusieurs échantillons déterrés
dans le Fal-d’Arno. Le c/àlnaet de M. l ’argwni T o zze tti et celui
de M. T artini, à Florence, m’en ont offert d’incontestables, mais
je trouve qu’ils sont d’une espèce différente de celles deS’càvèrnès.