RECHERCHES
SUR LES
OSSEMENS FOSSILES.
TROISIÈME PARTIE.
S ur l e s O s s e m e n s f o s s i l e s d e R u m in a n s .
R E M A R Q U E S P R É L IM IN A IR E S
Sur la fam ille des Ruminons en général.
N o u s voici arrivés à la fois à l’une des familles les plus nombreuses
parmi les fossiles, et à celle qui présente le plus de difficultés dans
son étude, sous le rapport ostéologique, non moins que sous le rapport
géologique.
C’est en effet celle dont les espèces sont le plus difficiles à discerner
les unes des autres ; car les ruminans, qui se distinguent d’une
manière fort tranchée des autres quadrupèdes, se ressemblent tellement
entre eux, que l’on a été obligé d’employer dans cette famille,
pour caractères de genres, des parties telles que les cornes, qui non-
seulement sont tout-à-fait extérieures, et par conséquent de peu
d’importance, mais encore qui varient dans la même espèce, selon
le sexe, l’âge et le climat, pour la forme, pour la grandeur, et même
jusqu’au point de manquer tout-à-fait dans plusieurs de ces circonstances.
T. IV. ' i