Serbaro est creusée de grands trous, et a même dgs interj'Uptious
de dix à douze pieds de diamètre, et que c’étoit <Lms;. un ,<Je
ces en foncemens recouvert de terre « végétale que les ,es étoient
rassemblés.
% Les os, dit-il, avant d’être unis par la concrétion, avoientiéîié
» éparpillés; les grands avoient été brisés en différons sens; il y en a
» dont les fractures avoient été ressoudées par des croûtes: de spath
» calcaire; leurs cavités étoient remplies d’un mélange pierreux,
» renfermant beaucoup de détritus de moindres ossemens. il y en a
» des blocs dont le seul ciment est le spath calcaire. »
Malheureusement, au lieu de décrire avec.précision le ciment qui
unit les os, et les dimensions des cavités qu’ils occupent, Foftis seilivre
à des suppositions, et imagine que des. hommes les. avoient ensevelis
sous des blocs de la pierre calcaire du lieu,, et,sous une, couche peu
épaisse de terre-glaise jaunâtre. « La.stalactite calcaire,,.ajoutp^tril,
».' s’étant cristallisée entre ces blocs, a lié ensemble pêle-mêlg, les os,
»1.les pierres et l’oxyde.de fer, provenant de,la . terrerglaiseT;..cette
» concrétion qui s’est durcie sans doute très-lentement, a, donné,heu
» à l’énoncé que les ossemens de Serbaro se Irouvoient dans les
»1 pierres (i)i •
Pour moi, j’ai vu autour des ossemens d’éléphans envoyés ,de
Romagnano, une incrustation grenue, rougeâtre, semblable à une
argile durcie, et àla concrétion qui enduit une partie des,os AeMioet,
tapissée et pénétrée de stalactite. Cette stalactite forme encore une
croûte sur quelques parties de la mâchoire d’éléphant.
Quant aux os de ruminans venus du même lieu, ils sont enveloppés
dune concrétion rougeâtre, creusée de beaucoup de petites cellules
remplies de grains bruns et durs, qui y sont enchâssés .Sans
adhérence ; et d autres cavités-plus grandes et moins nomb reuses jy
sont remplies de stalactite cristallisée.
Dans quelques groupes on. trouve de gros fragmens de la pierre
calcaire qui formoit le. corps. de la. montagne. Elle est. grise, et com-
(i) F o r tU , loc. c i t ., p. 294.
paCBeifèhïSt*; selon M. .BroDgniart, le calcaire, compacte et à grain
fin du Jura.
■■ Ce savant minéralogiste trouvé-auksi la concrétion rougeâtre fort
analogue à quelques breccioles volcaniques altérées, communes
dans ce même canton.
Dans une vallée beaucoup plus à l’est, celle de 1 y llu o ti, au fond
de laquelle est T^estena nova,, s?ouvre latéralement uu petit vallon
à demi-basaltique, qui commence au village de Ronca, et dont
Fortis a aussi donné une description particulière (1).
M. Boso y & observé encore1 un de ces dépôts d’ossemens, dont
il m’a rapporté plusieurs échantillons. On le trouve dans une fissure
de la eolline à mi-côte.
Les os y sont incrustés de la même concrétion celluleuse et à grains
bruns, qui enveloppe ceux de Romagnano, et tant dans 1 un que
dans l’autre endroit, les os n’ont éprouvé d’autre altération que de
perdre,une grande partie de leur gluten ; ils présentent un aspect blanc
et mat; mais leurs porosités et souvent leurs grandes■ cavités sont
remplies de stalactite'rougeâtre; les -'dents on t,conserve toute la
dureté et le brillant de leur émail.
Le groupe rapporté de Ronca par M. Rose, a cela de particulier,
qu’il adhéroit à une plaque dé pierre calcaire qui semble avoir formé
partie d’un lit naturel, ou du moins d’un dépôt de stalactite en banc
très-étendu.
Plus heureux que pour la plupart des autres brèches, j’ai eu de
Romagnano une portion de bois de cerf assez considérable pour
donner des caractères. C’est le bas du merrain, avec la naissance
des deux andouillérs inférieurs. Les formes ne s’éloignent point de
celles du.cerf commun et du cerf du Canada; mais la grosseur est
de beaucoup supérieure même à ce dernier.
Le diamètre à la base est de 0,1 o5 , entre les deux andouillérs de
0,1; à o,33 de hauteur de o,o85. C’est presque le double d’un cerf
~~fr} jjç lla valle vulcanico-marina di R onca nel territorio geronese, memoria orittogra-
J î c a . Yen. 1778, 9 0 p ., e t 4 pî- in-4°.