déprimé vers la réunion des crêtes temporales, des arcades zygomatiques
plus larges et moins arquées vers le haut, un orbite un peu
plus étroit et un trou sous-orbitaire un peu plus avancé sur la joue,
différences qui n’auroient à elles seules rien de générique.
C’est la marché plantigrade qui détermine seule à séparer le glouton
du genre des martes.
Pour l’instruction de ceux qui découvriroient encore dans les cavernes
des os des membres de ce genre, j’ai fait représenter son os-
téologie, pl. XXXVIII.
Elle tient une sorte de milieu entre celle de l’ours et celle du genre
des martes et des putois.
\1 omoplate (pl. XXXVIII, lig. 4 , 5 ) ressemble à Celle de l’ours
par sa circonscription générale, mais son bord postérieur est rectiligne
et non concave, ce qui la rapproche des martes*
La crête deltoïdale de Y humérus descend à moitié de l’os. Le con-
dyle interne est fort saillant et percé d?un grand trou. Il n’y a point
de trou au-dessus de la poulie. Au total c’est en grand un humérus
de marte ou de putois.
On peut en dipe autant des os de Y avant-bras, fig. 9, 10, 11, qui
sont seulement un peu moins grêlés.
Les os du métacarpe et les phalanges,- fig. 12, ne diffèrent
également de ceux des martes que par un peu plus de grosseur proportionnelle.
Le carpe est exactement le même.
Le bassin, fig. 13 , est plus large à proportion , et ses os des lies
sont sensiblement plus évasés que dans les martes, sans l’être à
beaucoup près autant que dans les ours.
Le jém u r , fig. t4 , i 5 , 16, se fait remarquer par un tubercule
très-marqué au petit trochanter. Du reéte o’est encore un fémur de
marte, à un peu plus de grosseur proportionnelle près.
Cette plus forte épaisseur se marque encore davantage dans les Os
de la jam b e, fig. 17, 1-8,19, où de plus le tibia-est-un peu plus arqué
vers le dedans.
Ënfiu le p ied , fig. 20, 21, 22, 2 3 , MH porte encore ce caractère
déplus de largeur et de moins de longueur; toutes circonstances d’où
il résulte que les formes du glouton sorft plus lourdes, plus trapues
que celles des martes et des putois ordinaires; ce qui a pu induire lés
naturalistes à le rapprocher des ours, comme ils l’ont fait jusqu’à
présent ; mais d’après cet examen comparatif où lui assignera désormais
une place un peu différenle.
Le glouton a quinze paires de cotes, quinze vertèbres dorsales,
cinq vertèbres lombaires,, cinq sacrées et douze ou quatorze coccy-
giennes; ces dernières lui forment une queue de longueur médiocre
qui n atteint pas au jarret, et n’a guère que le cinquième de la longueur
du reste de son corps ; caractère extérieur qui a pu contribuer
encore à le faire rapprocher des ours.
Il - ««/nécessaire que no us distinguions ici quelques animaux des
pays chauds ou du moins de l’hémisphère méridional, confondus
jusqu à nous dans le genre des martes ou dans celui des civettes, et
dont quelques-uns ont même, été considérés comme dès espèces de
moufettes , mais que leurs dents; et leur marche plantigrade nous dht
depuis longrtemps déterminé à;:rapproeher des gloutons.
Le premier est le ra tel du Cap décrit d’abord par Sparman, et
qui paroit deux fois dans' Sckreber et Gm èlin, sous les noms de
viverra mellivora et viverra capensis; et une troisième dàtisP én-
naiit et dans Shatp sous celui d’ursus in d ic u s jjj
Il est semi-plantigrade et plus haut sur jambes que le blaireau ; éar
queue ne fini que le tiers dé la longueur du reste de son corps ;! if
manque; à peu près d’oreilles-externe* ;Son pelage est ras, woir au
visage etisur les, côtés et le -dessous! du corps et de la queue ainsi'
que sur les quatre jambes; Sur le corps depuis le vertex jusqu’aux
deux tiers de la queue il est. gris-cendré, c’est-à-dire mêlé de brun
et de blanc. line bande blanche règne de chaque côté et sépare le
gris du noir.
- Dans les,individus plus jeunes légrisiest presque blanc et se cou-
fond avec la ligite latérale.
^) , W’ V°^‘ ^ ’ Pa i*' P* # 1 soupçonne déjà que. ces trois espèces- nominales n’en
soni qu une.