
 
        
         
		longue;  les canis ceux qui l’ont  plus  étroite  à proportion  de  sa  longueur  
 , etc. 
 Le  tibia,  est  peut-être  l’os par  lequel  les  quadrupèdes se distinguent  
 le  plus  difficilement,  surtout  quand  on  n’en  a qu’une  extrémité; 
   et  cependant on y découvre encore des  caractères  sûrs. 
 Ainsi  l’ours qui diffère si peu de  l’homme par  la tête  supérieure,  
 y  a  cependant le condyle  interne convexe,  tandis  qu’il  est  concave  
 dans  l’homme. 
 Quant  à  la  tête  inférieure  tous  les  carnassiers  se  distinguent de  
 l’homme par sa figure plus  étroite  du  côté externe  que de  l’interne,  
 et par  sa  division  en  deux  fosses  obliques,  au  moyen  d’une  arête  
 arrondie  qui répond à la poulie de l’astragale. 
 Entre eux ces tibia ne diffèrent guère que par les proportions, plus  
 ou moins  grêles suivant celles  des jambes de chaque  espèce. 
 Le  phoque  l’a cependant  d’une  forme  très-particulière  par  l’excessif  
 aplatissement de sa moitié  supérieure,  et par sa facette articulaire  
 inférieure  qui est en  concavité simple et peu profonde. 
 La  forme  de la poulie de 1’astragale correspond à celle de la tê'  
 inférieure du tibia. 
 Dans l’homme c’est une portion de cylindre à peine concave  dans  
 son milieu. Le col est à peu près dans la même direction. 
 Elle  se creuse un peu plus dans les singes  et le  col  y devient  plus  
 oblique. 
 Ces deux caractères augmentent dans les carnassiers, qui d’ailleurs  
 ont tous,  comme  l’homme et les  singes, la facette scaphoïdienne  en  
 convexité uniforme  occupant toute l’extrémité de  la  tête inférieure. 
 Ils diffèrent  entre  eux par les proportions. 
 Uours  l’a  plus large  et  à  col  plus  court. Le lion  et  les  félis  ont  
 le  col un peu  plus  allongé  et  le  bord  du  côté  du péroné  plus  aigu.  
 Le chien l’a plus long et plus étroit que les deux autres. 
 Il  y'a  aussi des  différences pour les  facettes câlcaniennes  plus ou  
 moins  concaves,  plus ou moins égales,  etc. 
 Dans  le phoque  l’astragale  ne  ressemble  à  celui  d’aucun  autre  
 animal.  Il  a d’abord une  apophyse  ou  tubérosité en arrière, comme  
 si  c’étoit  un  calcanéum;  ensuite  ses  facettes  tibiale  et  péronienne  
 presque  égales  font  ensemble -un  angle  obtus  placé  le long du milieu  
 de  l’os,  en  sorte qu’au lieu  d’une poulie  il  présente une forme  
 de toit. 
 Le calcanéum de l’homme est plus  court  et plus gros que dans aucun  
 fissipède. 
 Sa  tubérosité  se comprime  et  s’allonge  dans les quadrupèdes; en  
 même temps son apophyse interne portant la seconde facette astraga-  
 lienne s’y écarte davantage de l’axe. 
 Dans Y ours il est encore très-gros et assez court ; son apophyse  interne  
 est très-près de l’extrémité cuboïdienne. 
 Elle en est plus éloignée dans les félis et les canis, où de plus la tubérosité  
 est beaucoup plus allongée et comprimée. 
 LesJ'élis se distinguent des canis parce que leur apophyse interne  
 est beaucoup plus saillante en dehors,  etc. 
 Pour le  reste  du pied nous trouverions  les mêmes  difficultés  que  
 pour la main. Un coup d’oeil sur nos dessins  en  dira plus  que  toutes  
 les paroles.  - 
 Il  faut remarquer que le pouce manqué plus souvent au pied qu’à  
 la main. Lesf é lis ,  les  canis ne l’ont point,  tandis qu’à la main il ne  
 manque guère qu’aux hyènes parmi les grandes espèces. 
 Il en résulte des modifications surtout dans la  forme du scaphoïde  
 et des premiers os du tarse. 
 Les  observations sur lès phalanges s’appliquent au pied à peu près  
 comme à la main. 
 Les paroles nous manqueraient  encore  davantage, à moins d’une  
 T.  IV.  3 ;