dent, et qui a été rapporté d’Allemagne par M. H éron de F ’flle-
fosse. On le voit pl. X X Y I1 bis, fig. 3 et 4.
Ses crêtes temporales sont disposées comme dans le premier , et
l’espace triangulaire qu’elles cernent, est non-seulement plus aplati
que dans l’espèce fossile la plus commune, mais concave dans sou
milieu et vers la racine du nez, en sorte que le peu de convexité
qu’a .ce front se trouve vers les apophyses post-orbitaires dans le
précédent toute cette partie triangulaire est plus unie.
Ces deux tètes et surtout la seconde ressemblent plus à l’purs noir
d’Europe que ne font les têtes à front bombé, et c’est ce qui m’avoit
déterminé-à leur appliquer la dénomination d’ursus arctoïdeus mise
d’abord en usage par M. Blumenbach, mais sans détermination assez
précise de son objet; parce qu’il l’avoit établie sur un jeune crâne
d’Altenstein dont nous parlerons bientôt. Mais je commence à douter
de cette distinction par un motif que j’expliquerai tout à l’heure,
3p. Crâne plus p etit et moins différent des ours vivons que les^
précédons.
M. Goldfitss vient tout récemment de faire connoître et de représenter
ce crâne trouvé, dit-ôn, dansles, parties les plus profondes
de la-caverne de Gaylenreuth.
M. de Soemmerring, à qui il appartient, ayant bien voplu npus
le confier, nous en donnons de nouveaux dessins, pl. XX VU , b is,
fig. 5 -cl 6.
Bien qu’âgé, puisque ses molaires sont usées et ses crêtes bien
prononcées, il n’est que,de la,grandeur des plus jeunes crânes à front
bombé ; n’ayant queo,345, de l’épine de 1’9,cciput au bord incisif, ce qui
11’est pas tout-à-fait la longueur de notre grand ours noir d’Europe.
Son profil ressemble beaucoup à celui de l’ours brun, surtout de
la: variété des Alpés,- .et.gst seulement un peu plus déprimé. C’est, à
peu près à l’endroit de la suture frontale qu’est sa plus grande convexité.
Le front est plane dans tous les sens et s’unit aux os du nez
sans'concavité sensible. C ’est un caractère par lequel cette tête se rapproche
de celles des Ours' noirs d’Eui'ope beaucoup plus que des lu uns.
Elle s’en rapproche par la brièveté du triangle’formé par les crêtes
temporales et par la.courbure, concave cif dehors', de ces crêtes;'et.
même sbus ces deux rapports c e seroitr à l’ours d’Amérique quelle
ressemblerait le plus, mais elle en diffère beaucoup par’ la moindre
brièveté de son museau. D’un autre côté1 elle* diffère de 1 ours noir
d’Eùrcipe par des arcàdes zygomatiques moins écartées. Les apophyses
post-orbitaires dd frontal vont urnpeu en dépendant ; le crâne aux
tempes et vers l’occiput est plus large qu’à l’ours brun, qui la lui-
même moins comprimé qu’aucun autre.
La mâchoire inférieure a lés apophyses coronoïdésun peu plus
larges êt plus ‘ élevées, les intervalles des’ molaires aux canines un
peu plus longs, et le bord inférieur plus droit qu’à l’ours brun.
On voit les alvéoles de la petite dent derrière la canine aux deux
mâchoires,' et de la première des molaires en série- à la mâchoire
supérieure, qui manquent presque toujours dans les autres ours des
cavernes)1 ^
. D?après ces données il est impossible de ne pas voir dans ce crâne
l’indice d’une espèce d’ours différente des grands crânes précédens. Sa
reSsemblânèè extrême Avec nos ours bruns et noirs pourrait ie talre
considéier1 comme identique'-avec’eux, mais’C’est précisément parce
qu’il partage jusqu’à un certain point leurs caractères que je le regarde
comme différent des uns et des autres.i.. ' ^ jB
Du reste la position où on l’a trouvé,- et la stalactite bien que legere
qui l’enduisoit, ne permettent guère de douter qu’il ne fut de la meme
époque que les grands crânes. Peut-être plusieurs des fragmens que
l’on possède appartiennent-ils à son espèce; mais il est toujours bien
singulier qu’on ne l’ait pas trouvé plus souvent entier.
4<>. D ’un jeu n e crâne.
M. Blumenbach m’avoit envoyé anciennement le dessin d une
tête assez entière de la caverne d’Altenstein (pl. X X IV , fig. 5 et 6 ),
avec une mâchoire inférieure, ibid., fig. 7, qui semble lui convenir
pour la grandeur.