Mëhémed-Omar-Khan, Méhémed-Osman-Khan, Sul-
tan-Ali-Khan, Abdullah-Khan, Goulam-Maheddin-
Khan.
Fils de Rahim-del-Khan : Méhémed-Alem-Khan,
Goulam -Mohammed - Khan, Méhémed-Sawar-Khan,
Gou 1 am-Haïdar-Khan, Méhémed-Kouli-Khan.
Fils de Mir-del-Khan : Khoch- del - Khan, Chir-
Ali-Khan , Munaver-del-Khan, Mohammed-Hussein-
Khan, Ali-Akbar-Khan, Ali-Asker-Khan, Fethi-Ali-
Khan.
Aux noms de ces princes, il faut ajouter celui de
Méhémed-Kouli-Khan, fils- de Fethi-Khan, Vézir du
Chah Mahmoud. Il habite Kandahar où il jouit d'une
grande considération. Il a servi les Anglais avec
loyauté, et leur appui ne lui manquera probablement
pas. Mais si la succession échoit, comme l'espèrent
les Afghans, au prince que sa droiture et ses bonnes
qualités leur rendent cher, ce sera infailliblement
Rahim-del-Khan qui régnera, et après lui son frère
Mir-del-Khan1.
Les dissensions qui divisèrent la famille des Sudo-
zéhis, et dont profita celle des Méhémedzéhis pour
s’élever au pouvoir, contribuèrent plus que les
guerres extérieures à renverser la dynastie fondée
par le grand Chàh-Ahmed. Unis dès le principe, le
désaccord s'introduisit chez les Méhémedzéhis quand,
après avoir vaincu, ils voulurent partager le royaume
entre eux; leurs divisions ne les empêchèrent point
1 Rahira-del-Khan est le seul frère qui survive aux autres.
Il a été renversé du pouvoir par Dosl-Mohammed. —< Ed.
pourtant de se liguer contre l'ennemi commun chaque
fois qu'ils furent menacés, et c’est ce qui a fait leur
force jusqu’à ce jour. Ceci leur était facile tant que |a
scène n’était occupée que par les dix-neuf fils de
Payendèh-Khan; mais leur postérité s’élève déjà,
seulement dans le Kaboul et le Kandahar, à trois cent
soixante-douze petits-fils et arrière-petits-fils, parmi
lesquels la bonne entente est encore plus compromise
que parmi leurs pères; ces nombreux descendants se
disputeront le pouvoir avec acharnement et il sera
probablement donné, non au plus brave, mais au
plus généreux ; car, plus que partout ailleurs, l’a rgent
est dans l'Afghanistan le seul mobile qui fasse
mouvoir les ressorts de la conscience des habitants.
Tous ces princes caressent les Serdars afin de s’en
faire des partisans. Ceux-ci profitent des avances qui
leur sont faites pour afficher leurs prétentions; elles
s’accroissent toujours en raison des services qu’on
réclame d’eux; et plus d'un, sans doute, au lieu de
prêter son concours à tel ou tel prince qui l'aura
rémunéré d’avance, deviendra pour lui un antagoniste
dangereux qui élèvera sa puissance sur les cadavres
de sa famille.
La principauté de Hérat forme avec celles de Kaboul
et de Kandahar ce quë nous appelons l’Afghanistan
proprement dit. C’est là qu’en 1842 expira le pouvoir
de la dynastie des Sudozéhis. Chàh-Kamràne, arrière-
petit-fils du grand Châh-Ahmed, mourut prisonnier
et étouffé par l’ordre de son Vézir, Yar Méhémed-
Khan, qui, depuis lors, règne dans la principauté avec
le simple titre de Vézir-Saheb. Ce que j ’en ai dit autre