
plaine de Khourmalek, située au delà des montagnes,
se trouvent deux petits kalèh 1 ou kheïl, distants d’une
farsang l’un de l’autre. Le premier se nomme Kariz-
Bélal et nous nous y arrêtâmes; le second se nomme
Kariz-Makou. Il nous fut impossible'de nous procurer
le moindre aliment à Khourmalek, nous en fûmes
réduits à manger quelques morceaux de pain sec
apportés de l’autre g îte , tandis que nos chevaux
broutaient les roseaux des marais voisins.
t Kalèh se dit exclusivement en Perse, quelquefois aussi en
Afghanistan ; mais le mot kheïl y est plus usité pour les villages
ou campements ouverts; kalèh ne s’emploie que pour désigner
un village enceint de murailles.
D ép art de l ’a u te u r de K h o u rm a lek . — I l a rriv e à F e rra h .
Mauvais é ta t de son lo g em en t. — Visite du g o u v e rn eu r, le
Mollah Mahmoud-Akhoud-Zadèh. — Sa b o n té p o u r le v o y a g
eu r. — D ép art de Mirza—Khan. — L e ttre s ad re s sé e s à Y ar-
M éh ém ed .— C h a leu r e x trao rd in a ire du c lim a t d e F e rra h .
Apparition du ch o lé ra dans c e tte v ille . — Craintes du g o u v
e rn e u r à ce su je t.—Les fortifications de F e rra h . La ville
m o d e rn e .— Son h is to ire .— S iège de c e tte p la c e p a r N ad e r-
Châh. — Sédik-Khan en' en lèv e le s h a b ita n ts . — Déplacements
co n tin u e ls des p o p u la tio n s de l’Asie c e n tra le . Imp
o rtan c e de c e tte ville comme po sitio n m ilita ire .—Aversion
des h ab itan ts p o u r les ta x e s .—Les riv e s du F e rrah -R o u d .—
Réponse de Yar-Méhémed à M. F e rr ie r. — P rép a ra tifs de
d é p a rt.—Les gens de l ’e sc o rte . — L’a u te u r q u itte la v ille .—
. —Kariz-Makou. — Khouspas. — Les ânes sau v ag e s .— Topog
rap h ie du p a y s .— Les marais p u tr id e s .— K h a c h .— E rre u r
g é o g ra p h iq u e . — La riv iè re Khach—Roud. — Un p la t ex c e lle
n t p o u r un affamé. — Tchâh-Aziz-Khan ou Chindèh.
Tchâh-Abou-Thaleb ou Dervazè.
Ferrah.—Distance de 7 farsangs. La route est tracée
dans la plaine et totalement dépourvue d’eau potable.
En sortant de Khourmalek, on côtoie d’abord les
derniers contre-forts de la chaîne de montagnes qui
se détache, en courant vers le Sud, de celle du Siah-
Bend : puis on s’en éloigne sensiblement, en laissant
à gauche les plaines sans limites du Sistan. De nombreuses
ruines éparses près de la route indiquent que
cette contrée a dû être très-habitée; elle est aujourd’hui
aride et déserte. Deux mares salées et puantes
sont situées à moitié chemin, et quelques palmiers