CHAPITRE XIX.
D ép a rt de H é ra t.—C h a b ith .—Les in o n d a tio n s du Héri-Roud.
— Travaux ex écu tés p o u r les em p ê c h e r.— Continuation du
Kouh-Siah.—Les step p e s e n tre H é ra t e t K an d ah a r.—Adres-
k iâ n .—Caravansérails bâtis p a r le s A n g la is.—L’Adreskiân-
Roud.—Les différents noms de ce co u rs d ’eau .—De sc rip tio n
de son co u rs .—Route à suivre p a r u n e armée q u i se re n d ra it
à Kan d ah a r.— K a ch -D jab é ràn e .— Les Afghans e n v ah is sen t
la ten te de M. F e rr ie r.—Scènes qui ré su lte n t de c e tte irru p tio
n .—L’ami de rh om m e dans l ’Afg h an istan .—Un spécimen
rem a rq u ab le de ce p a y s .—Diplomatie de l ’a u te u r .—Infamie
des gens de son e s co rte .—Le Mechk.— Im p u d en c e de Djab-
bar-Khan. — Ab-Khourmè e t Guizanèh. — N é cessité de se
soumettre aux v o lo n té s de c e t h om m e— Le man q u e d ’eau.
— La fièvre e t la soif.—Le th e rm om è tre à l ’om b re .—P o sition
m ilita ire .—Exactions in fâm e s.—Le c a ra c tè re a fg h an .—
Malheureuse position de l’a u te u r .-3- Guerm-Aô e t Tchâh-
Guèz.—L è v e n t ch au d .—E n co re D jab b a r-Kh an .—La plaine
de Bakoua.
Chabith. — 24 juillet. — Mes préparatifs étant
finis, je me mis en route accompagné de mon guide
Djabbar-Khan,de mon palfrenier Ahmed, et du serbas
Ali,qui devait cumuler les fonctions de valet de Chambre
et de cuisinier. A une heure au sud de la ville
nous traversâmes le Héri-Roud sur un pont en briques
cuites de vingt-six arches, nommé Peul-Malàne et récemment
restauré par Yar-Méhémed-Khan. Ce serait
un monument très-ordinaire en Europe, mais à Hérat
il fait l’admiration des Afghans. En,cet endroit le lit
de la rivière est creusé dans le sable et les eaux s’écoulent
par une quinzaine de tranchées de douze pieds