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comprendra lo promouLoire des six collines et contiendra les deux
tiers lie la ville; la'sccoiide comprendra la septième colline où sont les
sept tours, le reste des murs du côte de la terre, la colonne d Area-
dius, etc.; la sixième vallée, qui traverse la ville eu baudrier, ticpiiis lo
milieu des murs du côte dc la tcrro jusqu'au port dc Rouiii Capi vers
le midi.
Revenons à la première partie, au promontoire des six collines qui
comprend :
Ua première colline, .sur laquelle est le sérail, Saintc-Sopliic et la plaec
dc rilippodromc, ct la première vallée, dans le milieu de laquelle sont
les murs de clôture du sérail;
l.a deuxième colline, sur laquelle est la colonne de porjilivi-c appelée
vulgairement la colonne brûlée, et la deuxième vallée qui commence à
la porte de Bakiuk Bazar, ct est occupée par les Bézcrlins et par plusieurs
kans;
l.a iroisièmc colline, dont lo dos est occupé par le vieux sérail et paila
solimaiiic, ct la Iroisièmc vallée qui pénètre le promontoire ct csl
traversée par les aqueducs qui font la communicaLioii de lu troisième à
la qiialrièmc colline;
1 ,a quatrième colline dont le sommet est occupé par la mosquée du
sultan Mclicmel ct la quatrième vallée qui sépare la mosquée du sultan
Alelicniet dc celle du sultan Sclim;
La cinquième colline dont ic sommet est occupé par la mosquée du
sultan Sclim ct la cinquième vallée qui pénètre le promontoire.
D IV IS IO N DE L A V IL L E EN R É G IO N S .
Ou s’est déjà fait une idée dc la sitantion de Constantinople par la
division naturelle des collines sur lesquelles elle esl bâtie. Gonstantin,
voulant donner à sa nouvelle Home de nouveaux rapports avec l’ancienne
capitale dc l'Empire, la divisa comme clic en quatorze régions
ou quartiers. Alalgré les rcclicrcbcs dc plusieurs savans, on nc peul
déterminer aujourd’hui, d’nne manière bien précise, les limites do
loules ces régions, qui n’en ont même jamais eu d’apparentes; mais
cependant, sans entrer dans des discussions dans lesquelles un grand
nombre de Eectenrs ue nous .suivroiont qu’avec dégoût, il n’csl jias
impossible dc donner une idée générale de la situation de la ville sous
les Empereurs grecs, ct de nommer au-moins les rielies monumens
dont elle fut décorée.
DE I.A G K É CK .
p n E M i f e m ; R É G IO N .
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I..1 première région conlicnt l’cxlrémilé dc ce jn-omoiitoire nommé
par les Aiicicns C luysocé ras, et ipic les premiers fondalours dc Bi zmice
aroienl d’abord occupée. Ou y voyoit un autel de Mincrvc-Ecbasia, un
stade, des gymnases cl nn rirque pour les courses do chars. En doublant
la jioimc du cap jiour cutror dans le golfe, on Irouvoil Irois
lletil.., ports et \’Ac ro po lis ou eitadi-llc de Bvzance, qui depuis couserva
toujours lo même emplacement, et qui subsiste encore, ptiisqn’on peut
regarder comme une vaste citadelle l’enceinte <lu séraï, iléfcmiiie par lie
liantes mui-aiilcs llanqiiécs dc tours. Dans cette première région étoil
aus.si le jialais de rmipératricc Placidie, el vers le levant, sur le rivage
dc la Pi-ojioiilide, é-toieul les lliermes publics, nommés Arcadiens.
l.a, .lustiiucii fil constriiii-o une vaste et niagniliipic enceinte, sédui-
.saiile |>ai- le charme de .sa jiosition, Imposante par toutes les ricbes.scs
dont elle étoit décorée; dc vastes colonnades de maibre iilanc régnoieiU
sur le bord de la mer, sans cesse eouverle d’nne foule de barques dc
tontes graiidciirs; les unes aboi-doient sur les degrés dc l’édilicc, les
antres longeoiciil légèrement ces vastes portiques, sous lesquels éloient
réunis les marbres divers dc tous les pays, et les in-oductioiis des arts
ct des ehcfii-d’a-uvi-e dc Phidias, de Lysipjic ct dc Praxiti-lc. Vers le
centi-e du moiunm-iit, .sur uuc liante coloime de porpbvre, dominoil
la slalue dc i’impérati-icc Théodora, tlonl les traits majeslueux, ct
cependant pleins de grâces, atliroicnt tous les regards et lixoienl ladmi-
i-ation au milieu de laut d'olijcts faits pour l’obteiiir.
d e u x i è m e r é g i o n .
D a n s la seconde région, donl une partie paroit être aujoui-d'lmi dans
l’cm-einlc du séraï, étoiem le palais dTréiie., élevé iiai- Constaiitiu, les
bams dc /.eiixipiie, et la grande église qui, rebâtie jiai- Ji.slinicu, recul
le 1,0111 dc Sainte-Sophie. Ces bains de Zcuxipiie liroioiil leur nmi,
des rumes il’im Icmplc de .lupilcr sur lesquelles iis étoicnt construits,
ct qui, selon Eusébe, avoit été orné dc iilusieurs tableaux de Zenxiiipe.
()iiai>ciiic à eoniprendi-e la somptuosité do ces bams, el la multitude
de statues dc marbre et de lironze dont ils étoient remplis; les pliilo-
sojilies et les héros, les [loèles ct les dieux y recevoicnt les mêmes
lionneurs, el l’on voyoil ensemble, dans ce somptueux moiuiment,
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