
r \ i
K.'riia
••-.J
•ri.-
Byr
m
A ; r
É - .
. : ': * Si|
lYriftelii t i i
■ i " f l f f V : ' :?
y i l r r i
Ak.i
dc palissades. CcUe cour, ùuW, reul'emioit d’aulrcs cabanes, cl
eoiitciioil les chevaux, les chars, les esclaves cl le b u ü ii(i).
\jax,lils dc Télamon, occupe avec ses vaisseaux l’exli-émllé gaiiche
du camp ; Achille csl à la ilroitc; Ulysse au eeiilre cl ])rès du rnage (a).
Au milieu du v.aslc espace qui s’étend et se prolonge entre les deux
ligues dc navires, étoit la jilacc publique ’Ayop». On y rendoit la jusUce,
on V l'aisoil lies sacriiices aux dieux (3); et en presence dc leurs statues,
pr.'-s lie leurs autels, sc tenoient les assemblées générales, destinées à
instruire l'armée des résolulious prises ilaiis le conseil des rois (¡.-i).
Tousles navires furent placés sur le rivage; les Grecs sentirent dans
la suite la nécessité dc les couvrir cl dc les défendre contre l’ennemi,
par nn fort retranchement qni |iût .arrêter son imiiétuosité. Mais avant
lie clicrchcr à saisir le 111 des 0|)éralioiis mililaires décrites jiar le
poète, r.ajipcloiis-nous quel paroit être le but moral dc 1 Iliade, son
ipie l’auteur l’.ait ainsi conen, soil ijn'il résulte néeessairemciit des laits
consacrés jiar sa muse; c'est réncrgiijuc ct constant tableau des malheurs
que peuvent causer l’impiété d’uu souverain, ct la discorde entre les
chefs des nations (5).
Agaiiienmon, chef suprême dc toutes les troupes coiiledérécs,
attire sur lui la colère d’Ajiollon. Le dieu venge foutrago fait au
ministre de scs autels, en cmoy.autla jiesle dans l'armée, cl cn inspiranl
au roi des rois la fimeslc idée d’insulter Achille, ce ¡enne béros plus
que tout autre redoutable .aux Troyens. Neuf ans il avoil jiorlé
féjiomanle et la ruine clic/, lous les peuples diqiciidans de l’eiiqiire
de Priam((i); el dejuiis qu’avec ses braves Tiiessaliens, il s’étoil réuni à
farméc des Grecs, Hector ct scs guerriers n’osoiciil plus s’éloigner dc
leurs murailles(7); mais bientôt ils apprennent que leur plus terrible
ennemi s’csl condamné lui-même au repos : daus son indignation, il
a juré de ne combattre que lorsijue ses jiropres vaisseaux seront cn
danger (s). L’inaction dn ills dc Pélée suffit pour rendre nécessaires de
nouvelles mesures. Hector, il’ayaiil plus à redouter sou bras invincible, va
sc montrer jilus audacieux. Le sage Nestor Icprcvoit; sa vieille expérience
appréhende des revers, ct i) prescrit 11 scs comjialrloles une diseijiliiic cl des
disjiosilions qui accroilront leurs forces, ct assurcroiilleur rési,slaiicc(9).
(1) Ilomer. ilitiil.Lil). X X IV , V. 456- (6) M. iblil. Lib. X IX, v .56- 6,i, el 270— 27I.
(2) Ici. ibiii-Lib- VIII, V. 222— 226. Lib. X I, V. 5— 9. te) l'I. ibid. Lih. IX, v. 328 cl 32«),
(3) Id.ibid. Lib. XI, y .805— 807. te) Id-ibid. J.ib. V ,v .788— 79o-Lib.lX,v.552— 355.
(•i) Id.ibid. Llb. II, y. 5 5 , 8-i, i 43. Lo rapproche- (8) ld. ibid, Lib. IX. v. (iiC— ii.'io. Lib. X VI, v. 62,
mom de ces passages sur le même fait nc peul laisser (9) Id. ibid. Lib. II. v. 362— 366.
doiiler que les cbcis nc sc coiicerlossciit enlrc eux avanl dc
l'aire ¡larlà l’armée de lems l ésolulioris.
DE LA G R È C E .
PREMIER COMRAT.
CüPENDANT les Troycns oiu repris leur ancien courage, cl s’avanccnl
en bon ordre dans la plaine. Les Grecs onl marché a leur rencontre,
cL il .se livre, entre le Simoïs ct le Scamandre, un combat général (i).
La victoire est uu jour entier disputée avec un égal acliariiemeilt.
Les Grecs sont en plus grand nombre; mais Acliille ne combat plus
avec eux, el leurs cbcis tombent sous les coups d’Hector ct dc ses
braves auxiliaires. Dfx-sept guerriers, illustres par leur naissance,
célèbres par leurs c.xploits, oui péri à la tête des troupes qn’ib
commandüuail; la perte des Troycus n’est guère moins coiisidéralilc
Les Livres 1 1 1 , IV , V , V I et VH , sont consacrés .à décrire cette
longue bataille, cl les événcmens qui la précèdent cl la suivent. Ce
sont deux ciunbals siiigulicrs; l'un entre Tàris cl Ménélas, l ’autre entre
Hector ctAj.ax, fils dc Téhamou. A'énus a sauvé Paris dans le premier
dc CCS combats; la unit met uu Icrmc au second; cl les années,
également fatiguées, rentrent dans leurs posilions respectlves(a); mai!
les dangers et les perles de celle journée présagent aux Grecs les
revers qu’entraînera le rejios d’Achille. Le ressentiment de ce héros
est le grand ressort du pocme; c’cst sa funeslo inaction qui cause tant
d'alarmes, source d'un si grand hilérêl; elles disparoitroiil dès qu’il se
montrera; ct l’on a remarqué, avec raison, ijiie le jioëmo devroit
être intitulé: La Colère d’A eh ille, iiiiisqu’ellc en est le na-nd ct le
véritable sujet. 11 jiaroît, en effet, Iiien vraisemblable qu’on le désignoit
ainsi dans Foriginc, pour le distinguer des autres poèmes composés,
avant ou depuis Homè'rc, sur des sujets relatili à la guerre dc 'J'roic?
c’étoiciit aussi des Iliades,niais l’üiade d'Homère les a fiiit oublier; cl
seule elle a survécu.
Conslruction du Reti'anchemcnl.
Après celle sanglante affaire, le même sciuimcnt religieux fait ilésirer
aux deux jiarlis un court armistice, qui leur permette dc rendre les
derniers devoirs aux guerriers tombés sur le eliamp d’lionnciir(3).
(1) llomrr. lliad. Lü.. 111, v. i - i-r; Lili. A I, iugcuieusc d’.uic espèce do revue de lar e grecque
pur aidé d'HéIciic.
(2) ld. 11.1,1. Llb. l l l , V, 86 Cl scq.; I.ib. >11, V, (,-) Id.ibid. Lib, VIL x-Oaq — oin 3-2 - 5-v
4 7— 302. 1.0 irouMéinc Livre p,-0801110, eu outre, l’idée 5(j.i — .n ,.
Tome U.
, #
I , ' i . I
-T iF -l
V
Ì !