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diii'us, "èiicral laccdi-moiiicii, vil, <!u haul, de lu ciLadellc d’ilium, la
déroule do sa llolle baUue dcvaiiL Oardanus par celle dos AÜièiiicns (i) .
A ceUc (te)O(jue ou cleiidoil le uoiii d Eohdc a Loule la eoiiLrcc où
se Irouvoil Ilium r i ) , oL doul la Troade formoit la partie sej)leii-
Iriouale (3). CeLle dernière porlioit éloit ¡»euplcU: dc [»elilcs villes
^Tcccpics qui avoicut peu dc liaisons entr elles, en sorti' (jti elles j>ou-
voieiit être facilement sidijuguccs; aussi, les Satrapes des [U'ovim'es
voisines, regardani toujours l'Eolide eomme une parlic dc leur goii-
verucmeiil, permirent-ils à ¡»lusicurs tyrans dc s’y elahlir.
l.n certain Zéuis de Dardanus s’étoit formé, dans la T'roade, un
élat assez étendu, composé dc plusieurs villes dout Ilium étoit une (les
¡»riucipales. II gouveruoit s(‘s ¡»ossessious avec sagesse, ct ¡»ayoïL uu
Iributà Phaniabaze, satrape de Ja pelilc Pbrygic, pour le roi dc Perse.
A sa ui(»rl, sa femme Mania sollicita <'l oJ»liuL du satrape la survivance
(le sou é[)Oux. Non moins exaelc à Jui ¡»aycr Je tribut, elle i’aceom]»a-
gjioit (juchjucfüis dans ses c.x]»édiLious contre les .Mysiens et eoulrc les
Pisidicns : souvent elle sc j»r(#ntoit à sa cour, et lui porloit des piAscars
pour Jui el scs femmes. Elle acc.-riiL ses domaines ¡»ar la ¡»rise successive
des villes maritimes dc Larissa, llamaxilus ct Coloiiæ, et sut,
[>ar uu gouverucmcul juste et mod(ir(te rendre les (frees heureux cl sc
b;s altaeher. Sou lils, jeune homme dc 17 ans, doué des plus heureuses
(¡ualilcs, ct destiné à lui succéder, réalisoil déjà ses espérances, lor.S([uc
Midias, iiabilaut de Sccpsis, à qui elle avoit uni sa lille, avciigh; par le
désir dc régner, entra dans leur appartement, el les immola tous deux
à sa erucllc ambition. Devenu maître du ¡»ouvoir, cc nouveau tyrau
s’empara des villes dc Scepsis et de Gei’gillic où Mania tenoit ses trésors;
mais les autres villes de Ja priuci]»auté 11c voulurent ¡»oint le
reeonnoître, et cc it.il eu vain (ju’il sollicita la faveur de Pliarual»aze,
(pli, outré de son double forfait, lui refusa tout apf»ui. Sur ces entre-
laites, Dcrcyllidas, général lucédémouleii, arrive daus l’Eolide a\ec une
armée. Regardant l’li(»mmage rendu au satrape par les villes de cette
contrée comme une bifractiou au traité, il les cjigagc à secouer le joug,
l'^hisieurs, (rentr’clics, Neandria, Ilium, (îocylium, le refioiveut; mais
d’autres, Larissa, llamaxilus, Coloiiæ, (febreii, r(';sisLeiit. Il les cuq)orlc
de vive force, ct sc fait ensuite ccidcr Scej»sis cl Crcigilhc par Midias,
qu’il réduit à u’ètrc plus qu’un simple ¡»articulicr. Ainsi fut paeiiiéc
(1) Xoimpli. rieticn. Lil., I , c . 1.
(2) Xci.oph.i7w/. 01 Lib. I I I , c. 1 eta.ÆneasToclic.
D, 2 *. Arisiot. OEcuii. I .il). I I , T. I I I , p. (>92, edit. Duvai.
(3) ilerod. Lih. IV, c. 38. Lih. v', c. 2601 122.
Lih. VII , c. -*2. Thciiiisiog. ’ak«W.<. l.ih. V, e. 6.
Lih. V ll , c. 8. Dit.,I, Sic. Lil). X l ll , p. i- i .L il i . XIV,
p. 26O. Lil). XVII, ¡1. 4y2, 'lyy 01 5oo.
toulc ,'a i„ |K„-l„. ,1,. rÉolid,., ,.| n „ ,,ra „x Da-rallula.,, va.n,|„cur ,fo
.K-Iil plarcs l a i limljonre, alla .s’cnl'cniicr daiis Abwlo.s, la jiHurinalc
alli('e (les Laeiàhànoniens daus cette eoiilrée (i).
Las dispiilas lies All.é.iiciis al, dcvs Eaaadamonires pour la pos.sassioii
<lc,s villas do l’ilallcsiioiit, las scaour.s ipie las .salaapa.s du g,-and roi
rounii.ssoiciil iillcrnalivemcm aux deux iiarlis, cl .sur-loul l'or nu’Arla-
xarxis répaiidoil avac prol'usion d.re.s la Grcoa, raasàrcm l.aaui'oui)
(rcinliarra,s aux Lacadiunoiiians, rpii rccouiiuranl la dilllrului ila uiaiu-
iciiir les villes d’Asie daii.s la joulssanae de leur liliarlé. Ils rcsoluraiil
donc de faire de mmvellas propositions au roi. Ifau 38g avant .1.-0., ils
eiivoyareiil i Sirses uu de leur.s aouritoycus, Aulalcidas, <pii H,| ol,]igé
dasiguar uu traité l.iau différaul <le celui coualu üo .luuées a.i|>aravaiU.
T’ar cc traité, devciui iiéca.ssaire, dit l’auteui- d ’Auaaliarsis(a), las l.aaé-
démouiaus cédoiaut au roi dc Pcr.sa tout le aoiuinaiit d a ’f V.sia ua
réserva,Il aux Graas que la possession des îlos, el le jirim-c ineiiai’aiit
du jioids de sa colère lotîtes les cités qui refuscroicut dc souscrire aux
couditious ¡»roposées (3).
Les villes de F t.sia-Aliueiirr fiiraiil doue de uouvaau souuiisas aux
Perses. Tl ne iiaroit eejieiidaiil pas ,[ue leur manière de se gouverner
eu ait beaucoup souffert, rar elles uc fureul jioiiil réunies aux satra-
¡iies; elles formèrent au coulraire des apanages jiarlietdiers tpic le rot
tle Per.se doiiiioit aux .seigneurs qu'il vouloit lavorfser.
.Sur la lui du rrgue tP Vrlaxevxès-ATiuàuou, jiltrsieiirs satrapes dc
l’A.sie-Miiieure so révoltèreiil; Artabaze, e„vov,i eoiilre eux ,i la lètc
d ’uuc année considérai,le, eut tpiel,[„es succès ( j ) ; pour le ré,-oui!
priiser, le roi lui donna les euiiroiis d'ilium, el jiresqtic loutcla j,arlie
dr l’EolitIc qui avoisiiioit niellespout. Sous le règne suivanl, sa fortuite
eliaitgea. Proscrit à sou tour (5) , U leva uuc année; mais Attto-
plirailata, salrapa tic l.vdia, luarcba contre lui, le tlélil et s’empara de
sa jtcrsoiiiie. Memiiou et Mctilor, deux dc ses gendres, firent au.ssitôt
tltt noim'lles levées pour le délivrer; ils eurent recours à Ghariiièmo,
grer tl ( )rce dans l’ile d’Eitltéc , clief d ’une troupe de mcreetiaircs grecs
Ires-allarbes à .sa personne. Ce Gliaridéme, dérrié pour ses moeurs, ne
tarda jias à ¡iisliiier sa mauvaise renommée; car à-pciuc l'ut-tl |,ass(i en
f l
0 ) Xciioph. Ilclleti. Lib. 111. c. 1 cl 2. Diod. Sic.
L ib .X lV , p, 2{i().
(2) li.u'iiiolcmy, Voy .Uu jcu iic.Viin ch .T.l,p . 520.
( 5) Xciiopli. ¿6/f/.Lib.A , c. 1. Diod.Sic. Lib XIV,
p. 5 iy.
L;i coiiclrasioi) dc ce traité souffrit dc grandes dilliciilics
de la part des Grecs; il fut long-temps débattu.
Mais les circonstances forçant dc l’accepter, les diffcrcmes
républiques de la Grèce io signèrent enlin deux ans après,
c’esl-à-dirc l’an 58? avant J.-C.
(4) Diod. Sic. Lib. XV, p. 3g8 cl Syg.
(5) Qnint. Curi.Lih, V I ,c .5 .
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