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Lydie; Tlus, qui licrita tics domaines de Troie; ct Assaracns, qui eut
cn partage la Dardanic, premier établissement dc Dardanus , et patrie
d’Énée.
On s’cst depuis long-temps occupé de constater l’origine d’une
iàmillc dont les Césars prétcndoicnt sortir; et il m’a semblé qu’un tableau
des dcsccndans dc Dardanus pourroit aider à l’intelligence dc plusieurs
faits, auxquels le poète fait allusion.
Nous avons dit qu’Assaracus conserva la Dardanic, premier berceau
de l’empire Troycii, ct qu’Ilus eut en partage la plaine arrosée par le
Simoïs et le Scamandre. La race d’IIus, devenue odieuse à Jupiter, fut
punie dc l’injustice dc Laomédon, ct du crime de Paris ( i) : clic périt
toute entière sous les coups des Grecs. La famille d’Assaracus continua
de régner, du moins si l’on iKlopte la prédiction qu’Homère fait
prononcer par Neptune, et qui semble, cn effet, un hommage rendu
par le poète aux princes, alors certainement sur le trône, puisque les
grands talons s’occupoicnt dc les célébrer. Les prédictions faites après
l’événement sont un des privilèges de la poésie :
Nùv Si iTii Aivifcto (âiH Tpw'iCOTv àvct^ii,
Kcd TTxlSmV TTCtlSii , Tût KiV fKiTOTTÎtJ^i yiviûVTXt.
li i a d . L ib . X X j 307.
On tenta dans la suite, à Rome, d’altérer ces titres homériques ; et
il ne fallut pour cela que changer un seul mot dans l’im des vers que
nous Tenons de rappeler ; Au mot Tputirin», aux Troyens, on substitua
wdmum, à tous : trouvant alors précisément le contraire de cc qu’on avoit
lu jusque là dans tous les manuscrits, quelques-uns crurent, ct les
autres feignirent de croire, qu’Homère avoit prédit la grandeur future
des Romains ct leur domination .universelle :
H i c d om u s Æ n e æ cuncLis d o m in a b itu r o r is .
E t n a li n a to r u m , e t q u i n a s c e n tu r a b illis.
Æ n e ic l. L ib . I l l , 9 7 .
Les maîtres du monde n’ont pu cependant l'aire adopter sans quelques
réclamations leur descendance de cel Knée dont la piété égale
%
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, Üiad. Lib. XX, 3o6.
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