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CCS v o yag eu rs cussciU pris jio iir la source iro it ic , q u c lq u c s -m is des jc ls
les i>Ius c lo ig iic s d c la sou rce lietle ; niais s’ils n e sc son t p o in t Iron ip tk ,
il c s l encore jios sible d ’cx p litp ic r la dii'bà’cn c c q ui sc trouve en tre leurs
ré su lta ts , c t ceux q u e j’avo is o b lcu u s qucKjucs années a u p a ra van t, un
mois pluLÙL. L e 4 mars , ajjrès u n hiver (|ui avo it été I r c s - t lo u x , comme
le ra jipo i'le ce lu i cjui cite leu r témoignage ( i ) , les eaux (Uoiciil n é c c s -
sairomeiiL plus ab o iid an lc s q u ’au coinmon ccmcn t d c fév rier . A ccLLc
(qioquc du ju iii tem p s , si pressé de se mon trer dans ces b e au x c lim a ts ,
les n eig es dé jà fon d u e s su r les somme ts de l’ Id a , c t Illlrant ilans les en-
Iraillos de la t e r re , a v o icn l an gn icn lé le v o lum e des sou rccs . L e cou ran t
d o n l les eaux pa ssent su r u n lo y er q u i les c c b a u f le , p eu t alors sc g ro s s ir,
s 'é le v e r , sc jo in d re par des issues su juà’icure s au cou ran t v o is in , c t lui
com m u n iq u e r ([uebpie temps un e ch a leu r q u e c e lu i- c i p erd jien d a u t
l'é té , dès ( ¡lie les eaux é coulées ont repris leu r prem ie r niveau.
L ’o b s c n a t io ü d c M M . C la rk c et C r ijip s v ien t même à l’a jip u i de ce lte
(i> Voyage <le k Troade. Ton). II. p. r<)6.
Ce r.ajiporl de !’.\ulcur du Voyage de k Troade,
u'est pas parliiilcment exact, mais AI. le Chevalier
n'avoit connoissance de» observations de .MAI. Clarkc
et Cripps que par des Ictlrcs ¡wrticulicrc.,, qni pouvoicnl
ne pas donner des notions très-précises, .\ctnel-
lement nous avons le voyage du docteur Clurke, iin-
jirinic a Londres, el nous voyons parson texle(tora. H,
jrigc 1 1 1), que le 4 mars i8 o i, il alla visiler le bas--iii
des sourccs froides, qu'il plaça son lliermonieire dan.s
une des crevasse» d'où »orient les sources, el que le
mercure séleva subitement à 62' de k division de
l'ahreiilieit. L'air de i'afmosplicre exicricurétoil à 48' ,
11 lit la nicmc expérience dan, toutes les autres crevasses
du bassin des sources froides, et trouva k
même lenipêiatiire. De là il sc Iransporta à la source
cliaude. le soleil éloit coucbé, l'air exlériciir n'étoit
qu'à 4ü", el le llierniomclre placé .sous l'eau , dans le
bassin de k source chaude, »'éleva aussitôt à 62°. De
ces observations, le docteur Clarkc cn conclut que
toutes ces sources sont également chaudes, ou du
moins liédcs, et qu'il n’y a point de difléreiice ensuite
do celte concliisinu, il prélend
ne pcuveiil être les sources chaude et
aiidrc. Cependant ailleurs (p. ira), il
lelque façon qu'elles peuvent représciilcr
les Aoiai Tx.yxi d'Homère, auxquelles cc poèlc aura
donné des qualités qu'elle.s n'avoieiit point.
Les 62 du iherniomêlre de l'alirciihcit répoiidenl
à i 3 ' ; de celui dc Reaumur, elles 46 et 48' dc l'air
extérieur, à (5° 7 e< 7 J- température (le.s sources
du Scamandre, selon le docteur Clurke. scroit donc
de i 3“ J au-dessus de zéro du thermomètre de Réaumur?
Le major Remiell, dans un Jîémciire sur la
Troade, inlitulé Observatinris on the Tüpogriiphr o f
the Plain o f Troy, London iSi4, in-4“, ‘"ms donne
fpage 61) le résultat des expérience.» faites par plusieurs
autres voyageurs Aiiglois sur les sources du
Scamandre, d’ajirè.s lesquelles k iciiipéralure cie ces
sourccs n’auroil jamais moulé que de Gi à 64" du
ihermoniètrede ikhreiibeit, qui répoiidciità vi~i et
i 4" ; de celui de Réauiiiiir. .Ain.si, selon km» les voyageurs
Anglais .celle température ii’auroit jamais beaucoup
varié; comment »e fail-ii donc que AI. dc Choiscul
ait trouvé une si grande dilTéreiicc entre les deux
sources? 11 esl possible qn'il y ail en erreur daus les
observalions, mais néanmoins elles sont confirmées,
du moins en partie, par celle.» (¡ni ont élé faites eu
de janvier, par M, Dubois, qui
s la Troade par .M. de Clioiseul,
c (leux bons ibcrnionièlres de
i 8 i3 , dans le 1
.avoit élé envoyé il
pour cet objet, a
Réauniii r.
us n avons ¡X
■lé perdue da
M. Dubois se
ni l’ohscrvati
:S les papiers d . dc Cho
a note
Clli;
ir'clles; e
froide du .Scaiii
accorde e
parfaiicmciit que .»■
llicnnomèlrcs plongés pendant 5 jours de suilc dans
le bassin de la simicc rhaiiilc, du ra janvier au 16,
lui ont donné depuis 2" jiisipi’à 5“ au-dessus dc l’air
alino,s|)hériqiic, cl que les mêmes ibcniiomclres, placés
dans le bassin des sources froiilcs, dans les crevasses
d'oii sortent les sources, lui ont toujours offei t
I degré el I " aii-de.ssous du iiiêiiic air alintisiiliériiiuc.
II a également observé que, ¡iciidaiil un de ces .3
joiir.s, le bassin de ia source cluiiiile étoil couvert de
fumée ( l’Éditeur).
Jiyjiotbèsc; car, lor.squ’ils trouvèrent toutes les sources (‘gaiement ebaucles,
il làut remarquer que leur tiiermomètre ne s’éleva (ju’à iG degrés un
quart, tandis que j’avois trouvé 22 degrés dans l’une de ces sources. Ne
peut-on pas supposer que cette différeiice ¡»rovcnoit du mélange des
eaux, qui étoient confondues, de manière à relroidir l’une dans ia proportion
dc 22 à iG, ct à éeliauffcr l’antre dans celle de 8 à 16. Beaucoup
de fontaines offrent des variations plus difficiles à expliqucr, que la dii-
férence dc ees résidtals. Malgré ces difiercnecs des observations ct ees
diiriciiltés, qu’éclaircironl d’autres voyageurs, il ii’cii est pa.s moins vrai
que CCS sources offrent le pbénoincnc (jui clonnoit du icmjjs d’Uomère,
comme il étonne encore aujourd'hui l'ignorance des liabilans.
Les sources du Scamandre conservèrent Qi.)]islainmenl leur nom, lors
même que cc nom cul étc‘ , par uue nouvelle habitude, plus encore que
par une erreur pojuilairc, Iriinsportc’ au Simoïs. Les lontaines, origines
du véritable, du vieux Scamandre {Paloe Scainandri) , no furenl jamais
méconnues des habilaus, mais seulement des coninicntateurs, dont
aucun n’avoit eu l’avantage de parcourir les lieux qui les occupoicnt sans
cesse. Aussi plusieurs dc ces interprètes d'Uomère, et Strabon qui copie
Démétrius, prenant le Simoïs j'iour le Scamandre, se demandent pourquoi
on appcloit sources du Scamandre, cos fontaines sortant à l’ouest
d’Ilion, des flancs dc la montagne, et si éloigiuks du mont C o Ia'Iu s , o ù
ils croyoient trouver la source unique du fleuve, dout le nom usiirp(= les
Irorapoil. Eustathe sc borne à rapporter les jiarolcs de Slral)ou, cl l’on
voit qu’il n’avoit sur cctLc question aucune notion particulière (i) .
Faute d’uuc solution jaIu s satisfaisante, les commentateurs imaginent
(JUC CCS sourccs peuvent être d(M-iv(à's de leur Scamandre (c’csl-à-dirc du
Simoïs), qui coule, diseul-ils, au IcA'anl, à trois sladcs au-dessus dc la
ville, ([u’uiie jAartie de scs eaux traverse la montagne j-iar des canaux naturels
ct soulerraiiis, j'>our ressortir du c()té oj'ija o so , ct que c’csl cn raison
dc celle origine et de la proxiniiU’ du lleuve, donl on les sujipose provenir,
(ju’on les a dc tons temps nommck'S Sources du Scaincuidre^
c’est-à-dire sources arrivanl du Scamandre. En raison d’une exjilicaliou
si l'oreéc, si déraisonnalilc, plusieurs Grammairiens ont iioli? le vers
”Ev3"a Si Tir,yixt ShtM a.vcL\(T(Tû\>tji Sxa.uûv/'pov
(i) Strab. Lib. X lll, p. Goa. lîustalli. ail lliad. Lib. XXll, v. 147.
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