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374 \ O Y VGE P IT T O R E S Q U E
clc la muraille, mais il est aussitôt repoussé; il sent le besoin d’appeler
à lui dos forces nouvelles : il csl joint par la division des Lyciens, (pie
commande Sarpcclon; el leurs Iroupcs réunies lenient dc nouveaux
clforts. l)(p\ les Grecs, consLcrnés, (léconragi-s, rcculoiout, cL alloient
<}tre forcés, lorsque Calchas, jugeant la grandeur du danger, sc présente
à eux, et relève leur courage, cn leur persuadant (¡ne, sous ses
traits, c’est Neptune Jui-nuMne (pii vient comballre à leur tête. Jacs
Iroupcs grecc[ues de la gauche, débarrassées de l’attaipic de Sar[>edon,
se portent à la défense du centre, et se rangciU sous les deux .\jax (i) .
Pendant que le combat sc soutieut au cculrc sans avantage maiapié
(les deux ])arts, les Thcssalicns, les Pvlicus, commandés cn l’absence
de Nestor par stîs fils, les Crétois sous les ordres de ALh’ion ct clc
Déipyre, soutiennent, à la droite du camp, les efforts de ta division
commandée par Asius, Di'ipliobc ot Ifcléiuis. J/CS d'î-oyms parviennent
à franchir la muraille; ct dc^â les Grecs, vivement pri'ssc's, comJ)al-
toionl entre leurs vaisseaux, lorsqu’idomcnée arrive avec le reste de
sa division, et change le sort du coml>aL. Olhryoïiée, qui aspire à
épouser Cassandrc, et Asius lui-mcme, Lombenl sous scs c ü u j t s ( 2 ) .
C’est cn ce moment, qu’à l’appui des Lrou])cs d’Asius, arrive la division
dc Paris, cpii avoil d'aliorcl formé la réserve; mais Alcalhoüs, l’un
des chefs de cc corps, est aussitôt lue par Idomcnée : Alcallioiis étoil
beau-frère d’Enée, ct avoit épouse I lip[)odamic, la ¡»lus âgée des lilies
d’Ancliise (3). Déiphobc, cpii, par la mort d’Asius, commande en chef
sa division, fait appeler à sou secours la Iroupc d’Eiiéc, restée jusque-
là cn arrière. Il annonce à cc liéros la mort dc son licau-frèrc, et Je
presse de la venger; irois divisions se LrouvciiL donc ainsi nàinics
contre h; même point, tandis que les deux autres conlinuciit d’aLLa(pier
le centre, défendu par Ajax (,'j).
(fesL Idoméiiéc qui défend la droite du camp, et dirige les inoiivc'-
mcns dc cette moitié dc l’armée. Sur le corps d’Alcathoüs se livre nn
combat sanglant; OEnomaiis, un des lieuteiians d’Asins, Adamas, lils
de ce princc, et Thoon , sonl tmis : Déiphobc est blessé (5).
Du côté des Grecs, onl péri Ascalaplie, chef des Orclioménicns,
Apliarée, fils de Calétor, béotien, D(‘ij)yre h; crétois. Le combat
devient ¡»lus vif encore, lorsipi’à leur aj)¡mi accourt Ménélas, à la lôle
de ses troupes et de ccdlcs de son frère. Il lue Pisandrc, s’opj»osc à
(1) lloiiKi-. Lil). X l i , V .-iô; — 471, ei Lil).
XIU.v. i —i3r>.
(2) Ll. IhlLLil). X lll, v.iôG — 423.
(3) Id. !l)id.,v. 424 — 454.
(.*) ld. (l)id.,v. 455 — 467.
(5) Id. Ibid., V. 468 — 575.
])F. T.A G R È C E . 3 ,3
l’.iu,lacc dTI.'lèmis ct le ljlc.sse : ks T.’rojcii.s ojil, peine à sc m.-iintcuir
contre un aussi ¡»ui.ssanl renfort ( i) .
Cependant Hector eomballoil loujonrs an rciitrc, ct n’.doil pas
mstriut dc cc t|id sc p.assoit à sa gauche , dc tous les dangers qnV coti-
roil une ])arl]C do scs lroui)cs. [I persistoit à attaquer le ehulre, dtdianlu
par lesAlhénlcr.s,les]-;pceus,les T'hlliioles, .accourus au .secours des
licolicn.s. Hector alloit sc voir force dc cesser ccltc attaque, et de
relircr .scs troupes dcconragccs, lor.s<p,c Polvdam.as, l’uu dc scs licu-
tcnaus, lui observe qnc les Ironp.'S Iroye.mes, Irop divisées, ue peuvent
porter des eoiqis décisifi, et qu’il vaudroil micu.v les conceuircr sur un
même point. Hi'ctor accueille rel avis, lais.sc à Polvdamas ct à Kéliriou
sou collègue, le .soin dc la division du centre, 'tandis que hii-môni!
va jounire les chefs de la forte colonne qui co.nbat à .sa gauche et
quL renouvelle de vains ct malhcureiLK efforts contre la droite des
Grecs (a).
La, I lector appremi ,1c la bouche dc Paris la mort rl’ Vsius et
d Olhryonée, la retraite forcée tl’Héléuus et dc Déipl.obc, ,,u’ou a lotis
,lc.LX transportés dans la ville. Il se décide à cesser cette atta,,ue el se
Imsaut suivre par toutes les Iroiqies ,pu composent cette colonne’ 'il
longe ia hgiic ennemie, dans l’csjioir dc découvrir tm ,,oint ,pfil |,„issc
attaquer .avec ay.anl.age; mais les Grres Ini op,,o.scnl partout uue égale
reststancc, cl d .arrive au centre, désormais unique ,,oiut d’alhuiiY et
dc delensc. .Si tous les Troycus sont réunis sons llcclor, lous les Grecs
.accourent a rendroil alors seul mcnaeé ; c’cst ena.ain,!,, muraille est
rciivcrsiîc : il.s succombent (3\
C’est eu ec moment que .luuon, leur adroite proteclricc, endort sur
le sommet dtafargare, fcqaoux redontal.lc qui, pour venger I c i , Illc
des nupris d’Agamenmon, favorise les Troycns cl vent four donucr
l.a vieloirc: fable ingénieuse, p.ar l.aqucllc le poète exprime ,p,c les
Troycus lurent tout-à-coiq) arrêtés, ct ([ii’ils Irouvêiamt, au-delà de
la brèche, uuc Irop Ibrlc nfostancc, .Avec uu peu dc rêlIcxion , uous
apercevrons les molifs Irês-naturels dc celle larialion dans le sori île
la guerre; cl, sans avoir recours .aux dieux, uous jugerons ipic le.s (irccs
rcprii-cnl courage à fa.sitcrt des cltcls qui les avoieul tant de ibis coii-
duils a la victoire. C’est, eu cffel, daus cet instant <|ue rcjtarol.sscul les
liia-os blessés le matin dans le comljat qui iiréccda l’assaut. Agannaunon,
Diomcdc, Uly.ssc, Maeliaoii ct Nestor sc moulrcul aux Iroiqics, le!
(1) Iloracr. Ilfod. L ib ,X lll, V.57C — 673.
(2) LL Ibûi., V, (iy-i — -G-i. (5) la. II'ia.,v.7G5 — 857,ciLU).XIV,v.i—i;
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