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VIII
qii’nn respire danslcs poèmes ctdo Sophocle
d-s nueiirs de raiicieime Grèro, lui li\ ra le.s paloucs des grands poêles, où
hù-inème il .avail cmpruiilo le .simple el iiulilc coloris île sa diclion pure
el sage. I.e rcspeCLaliIe Hai lliélemy s'Iioiiorall dc rcmpi'cssemcnl que smi
douce eloquence, l'iiutro ceoulaiil .avec, une surprise .axidc, des fai
liktoriqucs qui oui i|uel<|ucJbis tout le merveilleux de.s fables,
un icune Grec dans le cablaei de J’Ialou.
I f esprit écb.aiiird ¡xir les rceib de .son ui.aitrc, le digne disciple n’eut pli
(pfun désir, c|ui détint eu lui un louiaiieu
sur les lieux mêmes quelques traces dc c
■S piodigcs (|ui choiinaient .son
oreille, e'ievaieul .son àmc, agitmdissaicnl
oules les JiicidtLk do sou intcl-
llgciicc. Il eu a conçu le ilc.sseiu, c'en c
.L asscz; il Jiiiil <|iic ce dos.sctii
.s'cxdenic........... U l'ai'G enlra’iné, conin
a il Ic dii, pur line ciiriosile
(Uvurnntr. l ous la eoucevez, et tons nous 1 axons re.s,senue, ¡Messieurs,
à la leelurc do ces descriptions jioétiqucs (pii ont fait le cliaïaiio de no.s
prenùèics années; mais la plupart d’entre nous n'iiiil fait ipio lire ce <[u’ll a
VU- G’esi ce speciaele, si élcudn (pie l’ieil de i'honime ne peut l'emliiasscr;
si divei-s que l'aspril n’cii peut saisir toutes les variétés; si orné, si pompeux,
si magniliiiue, <pic la féconde imagination des |>oétcs ne li; reproduit tpio
faibleiiieiil; e’esl ec Sjieciaelc qui, par la sublimité de scs effets, déconcerte
fai l (pi! veut le rendre ; éesl, dis-je, cc spectacle que M. tie Clioiseul e.st
jiai'vciiu à i-etracce avec tout le succès qu'il était perniis au plii.s uiiibilicux
dc désirer, au ¡ilus habile d’obtenir Jlais, pour nous le représenter o
iious-iuêmes, Gelions do devenir ;i notre lour spcctateui-s, eu nous l éimis-
saiiL |iar la pensée au docte cortège ipii vient s’oiliir à no.s regards. C’i
le même scutlincnl tpii attire et i.réeliiilc
.opscii-, c» Æ ,k !.. .ci
croisade poétique, artistes renoiiiincs, savaii
Alliv. rcooiiiiailre celte Grèce süuterraine, où dorment les liéros d'ibiinère.
la toniljc iiitcrçdgée vous réponde, el (pie, réveillés au son do votre
, le. ses paies babiuins sc lèxoiil, pour témoigner que le clianlro dixiii,
qui .sauxa leur nom dc l’oubli, u’a pas iiniiiorlalisé de.s exploits imaginaires.
Donnez à ses (iclinn.s une li.xse aiis.si dnnjilo (pie ses vcra. Prouvez, par vos
rcclicrcbcs .¡uc le i.rc.uier des ¡.oétes e-M aussi le premier des hi.suiriens;
(|UC vrai dans scs sentimeiis, il est vrai dans scs récits; «¡u il a pu agniudir
ses liéros, (|u’il ne les a point créés; décorer le ihéàtro de leur gloire,
qu’il lie l'a point eonstniit. Dans vos peintures, vendez xitaïues et parlantes
ces graiide.s ligures des temps reculés- Ne vois-je pas - •
l’I.ommc Inspiré ipii peut opérer ce prodige? Dclillc, au
miii ehc à ci>té de Clioiseul. Aux prcmlci-s acceivî de sa lyre
relever; cc grand corps :
N O T IC E
peiiilre éli^gaut aujonril'lmi méconnaissable, quels s icns de regrets en.scmbic el d'admiration
saisirent votre ame, êi Cboiseid! ô Debile! Érouiczle favori des
nuises ; lorsque sou [licd eonimouça de lotieber celte poussière poéliqtic,
formée des cendres des Kscbyle, des Sophocle, des linn|iide, des Pmdare,
il sentit couler si-s kniics a Je pleurai )i dit-il- Qui pourrait en être
-surpris?..-. C’étail uu lils sensible et religieux ipii ix-lrouvail, dan.s une
lit dit solitude étrangère, les cendres de ses aiicêucs.
Il m'eût faliti iiosséder les pinceaux de M, Cholseul-Gotiiricr. ¡loiir t ous
dans de magiques raiipvocbeiiiens, ot [lai- d’adroits effets d’opti(]iie.
Il brûlait d’aller rccheiclicr îenscmblc de sou grand tableau de la Grèeo. Je u’ai imiul eu cetlc aiiibi-
làdié de vous reporlcr sur les beux par les sonvemrs, alui (pio
sicv. votas mieux rciiqilir des grnnd.s sujets i|ti’i! avait à ti-aitei-, et
rcssoiiiccs tie son iiicux apprécié lalciil, eu songeant aux dilliluhcs
de son eulreiirise.
Trois corps aeadémitiuos s sont honorés d'admcitrc dans leur sc
A rAcadéiiile framxii.so, 31. de Clioi.se
m'àu'roiniihicé d'Alembert, liouniie supérieur, ipù avait justcmeul olitei
les deux veuoiim.cos <pie pi-omotteiil les sciences
qui, sacliaul tirer uu double pi-oduit de
précision ipie les uucs uictlenl dans l’espr
eiilions dos .autres;
l’c-sprit se rond faniiliei
k-iproipicment do» x ifs ■
le emiimorce des leur
......... .1 dc l’intérêt Cl ducolo
Je rappelle ici l’époqtie la ¡ilus glorieuse de la •
‘S bomicuvs s'accumulaieiil sur .sa tête. Comblé des
de confiance do Louis W l , il partait de F
jeune sadciir auprès de la Cour ouomaiic. Li
ice Panez pour celte
illustres, immortels pocies!
celui
double culluro, so sert de la
OUI- donuor de la solidité aux
brillan.' aperçus que
, afin de tloiiucr aux
a de 31. do Choiseul.
riiolgnage.s d’esllmc
ec la (¡milité d’aiiibas-
dillicile 01 ¡icrillcusc.
.... des lieux comme des circonsianecs, nii k vertu k ¡iliis lutcgic a
besoin d’art; mais gardons-nous dc confondre cette adresse légiliiue qui
se tient sur la défensive, avec l’offciisivc altitude de rasliicc et de la nise.
Lu im ¡losto où tous les dij'lomales vulgaires s'éttiieul persuadé (¡ne le seul
moyeu (récbajipec aux embûclies qu’oii I
r faisait craindre, c
(be.sser, 31. de Choi.seul, auquel c
e réciiiroclté d’aUiKpie et de défuni
ne poux ail convenir, sut déconcerter toutes les Inunos par ücsmesui cs de
conciliation que ses rivaux. Ou ses cimemis, rcgardèrem. comme le clieJ’-
d’oeuvre de la p(illti(|uc, qutind cc n'était <pic i’aclc d’im I»u esprit, que
l’insplralion d’une belle àmc.
A l’éïKique dc nos preniiei-s troubles domestiques, cc sage e.sprit dc
modération' et de loyauté qtii réglait loujotirs sa cuiuluile, riiislruisil à
Ampliion, parer les coups secrets de rinlrlgue amliiliouse ct. les brusiiiies a.ssauls des
aie Gi èce factions anarebi.iues; mais il ue crut pas tlotoir, par respect [lOur sou nom,
vie va se souleuir loug-lemp» cette double guerre; et on le xil se bâter de làiic le
.o.,mc * h pm k .V,„. i,0|,l,àu., v o ,. ,0V«, <lo . . ,,h„o, d i. ,..'ü «».p™ v 'd y »voli plu. d'I.o,.«,. ù y
an •uliiiirable eiiiblêiiie, se réveiller et se dresser le squelette (*) du genre renoncer .¡u’a s’y maiiilemr. . .,
Imuniii .Sous leurs évocations puissantes, les sites dé-senclutnlés reuouveiit Eu ces ¡«nibles cireonslanees, la Russie bu offril un sur asiIc, e.
leur fniebeiir cl leur éflaU Les mouLs, les rochers, les antres verts, vont souverains une augu-sie protection. Ccst dans sou Imc même ip.
,voi,. l™,.. dv,.,i-di.uvi lo. p.1. 1. , lo. vom »n ir do lour. .uiv« lo uol.lo ol .¡.„plo dp.ool.ou.o« do . . ,.ooo,mo,«uoo. Quollo
Jécombres; le pi écicux marl.vc de Paros, (¡ni jiavc aujourd’hui la demeure chaule iieinuuc do la venu hospnaltetc des icnq.s ,inti<iues, de
il’im iiaeha .slii|)ide, xa cire rendu aux parvis des temples que les prêtres et inésislible l.esom des peuples civilises, (|uc le luxe ua p.,.
de Mim-rve, do Uiaue , de Bacchus, d’Apollon, foulèrent encore de leura corrompus! L’exercice dc ll.rxspilalile est la passion des boiis cæt.i
Joré.s; le.s auliciues villes tout sc rcnq.llr de leurs premiers Choi.seul, digne de k ressentir, était dig.ic de Imspirer. Cl.ez 1 eli-angcr,
■ revois Tliebes ct son Épamiuondas, el sou Pludare, et .sou il crut n’avoir pas cixangé de ¡xilnc, tant ses ru
lléolic valait donc mieux que sa renommée! Je revois Lesbos, empressés d’accueillir cet liole distingue, auqi
bvodix;!!!
lu’il laut
; M. de
Hésiode ;
qui se gloriiic encore de .son Pitlacus, lonjours buiioraiH sa mémoire,
loujoiii-s négbgeaiil ,scs exemples ; je revois 3Jélliymiie, Anlissa, .Miulèiic,
dont le.s moiiuigiics liamioiiiciiscs répéluieiit d’échos eu éclios les divins
accords d'Avion, d’Alcée, de Saplio, de Teipaiulre... Mais
je, lene classique, cpii viles les Crées comlialtrc les Ti
rOIxiiipo sur la lene, juge de ces grandes iiitlcs; Simois,
corps, les boueJiers, les cuirasses des vaiiapioiu-.s cl des \
mont Ida ! salut, niv-slérieiix Garg.ire ! I.aixsoiis-iious e
pas de nos voyageurs vers ces dücte.s plaines qu’arroseiil flivssiis cl le
Cépiiisc, lieux révérés, où do génération eu génération voy.age par la
jieu.sée une jeuue,s,sc suidieiise; où les amis des arts vont, en souvenir, h
;s les C]iü(|iies ilo leur vie, comme resp
la force e
a parej.e
r les
alai, afin d'eutrelcnir
du leur.s priiicijic.s 1....... 3 oici f eiieointe où Platon
jjar la douce peitsuasion; où Dcinosiliènos laucaiL des
res et sur les ivrans- A la vue de celle Athènes,
IX coneiloyeiis seUieiit
semblaient bimi moins
a,;i.„|.,lé, qu’avoir offert le divil du cité dans leurs miir.s, Son âme
eu émit touchée jusqu'il rauondrissemeiit : de liieos jxigcs éloquentes, ikii.s
le.squolles il nous montre la douce liospilalilé suiis le.s traits d’une iléilé
. . . . y« .. <ic...... pi». * « » 8 « .
S Cl tout devenu uu objet .sacré, comme lu mallieur iiiêuie, e est uu ircre dc plus
datisk famille, aussitôt «¡u’il a louché le seuil du loililomestique. Serait-il
vrai i|ue ces lielles pages fussent wi hors-d'ceuviv daas les j-éeiUs descriptifs
les de 31. de Choiseul, comme de rigides ceii.seurs l’oiil ava:
ie bcurciise faute, que tous les écrivams n’ont ¡las 1 lioiiuei
Ah! pour qu’on lui pardonne relie sédiiisaule imperl.
le lire; el |icnl-êtrc, en le lisant, iikimlia-t-on ses
lin i L ‘z, 31- le comte de Choiseul revint eu France, o
une retraite suidieiisc- Lors du retour du Roi, il iipril
qui rouliez le:
incus? Salut
Li-ainer
,ble cciir
oiiinusc!
uiiira do
ang de s
IX, lehaus par la dignité de pair, d’aiiUiut plus liouorahle t
ia po.ssédail point à titre d’Iicritage, mais eomme un prix
bic eoiiiluile. Do nouveaux ikciieniens lui firent perdre
lires, el les désastres publics ue lui laissèrent ni la pensée
tgreltcr. Bientôt après, ¡1 les reprit encore : oli! pour celle
il de les avoir recotivixis, plli.s(¡ue sou boiibcur ¡ici'sonnel
lui semblait être la garantie du lioniieur public. Daus ce
ur lui renaissait une ère nouvelle d’agri'aljles illusions,
I goûtées sous le.s beaux jour» dc la moiiaicliic cl dans les
lo sa jeune.sso. Ces longs travaux iiilenoiiqnis, il allait
C)1 Celle grande résui reclioii de raiicietiuo Grèce allait
II miin clicz les races futures!.... Le voilà revenu aux
lettres : e’était sa première ¡utssion, co devait être la
ie. Déjii il jouisstiit des biens les pltis piécicux que les
ambilioiiiier dans co uioikIc; du boiilieiir en réalité, de la
personne, qu’il :
glorieux do .sa
ni Icloisirdele.
fols 1C folie
était raimonoc el
l,.|le.s qu’il les arâ
hrillanles années
doue le.s repi-endi
doue cou,s;iei-er ,s
douces éludes de
dcmièie do sa vi
lioiiiiiies ¡lulssonl
:. I lomiiic aimable, sincère ami, preux cl loyal clievalier.
Français, sou cecur ( iifemiait lous les .scnlimcns géné-
■iil pleins cl désirable.s bcks ! Et c’csl lorsque tout
lüjxgo ( ipociü. do von süil/imJ« ), U !0 promit <lo
is lions, n |>.|| i.ni.i.inonl ¡lo riCotmor loin cc <)lli lui ¡-arallra.l Itop
lui (îevail reiidro la vie si chère, q
qui donnait du cliarmc
■ la mon l’a frapjie aux côtés do relie
IX I, son lionlieurmémelOh! si, h J’iictive
supreme, Jes atl.aeiiemcns qu on rx-.sscnl sont on proponiou dc ceux qu’on
inspire, et si les regrets se nicsurent au morilo des persnnues qu’il faut
quitter, ia deiuière lieure dc 31. do Clioiseul dut être bien douloureuse!
Espérons ponrtaiil que [ilus d'une idée consolaïUe sc sei a mcMcc dans .son
e.sjirtl à ce sciuimciit d’ainertunic. Ses derniers inomcns, saiicufids ]iai- k
l>résence des ministres de ia religion, ont dû Ôlic adoucis par les soins el
la ¡lieuse tendresse dc la conipagiie do ses joui-s. En attachant siii- elle ses
regaicLs, il aura pensé .pi’il sc survivait daus la plus clièic moitié de |,.i-
même. L’àme el l’csiii-it satisfaits, il se sera dit .san.s doute i ii J’ai romjili
.. toutes les lâches que la Provideueo imjiosc à l’Iionimc eu naissant. M;,
.. dette est acquittée envois mon pays, envers mon Roi, envers tous les
a miens >i. Et, sans vaine gluu-c, il aura pu se persuader <juo sou ¡laxsagc eu
cette v if niortclle a laissé une trace lumineuse, dont le roflel, eu s’oTcndarit
sur le nom dc sa noble fajiiille, ne fera que lo rendre el plus reraarqtialilc
el ¡lilis ies¡icelable aux yeux de ht postci-ité.
lu 60ÙI.
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; copeudaul il K persuada .ju’o
Dei'“
l riros (loulclêcs dos n.tÎTos Quo .
, a.i plijiicicD, au oaluralislg;.... L'a