
y ,Y- ; 5 ïi
Y . - i!
- V '
k " 'Y ' ''Y
m ' ' • ’
•>î;^
' fi, Y ' ''
) Y i 'ï '1 W" 1
iri ’!'■ é te
-■■i, -l!;«
1 1 !' ' "i
li’i i # 1.1,
i . , ! l i i Yrifl i l l ?
teteir
x à
¡iíí.tW
ï è»
|= :,--|: ' ' i i ' ' “ '
I f s IY :: y "
Y|?", ■;
K-'>‘ 'ri : ■ i, .si',-
h j » P ■ ' î , * !
Ê 0 1 0 V
t :
te i
i ■
ri‘ r
>\ ■
R J .
í ¿ _ Y k
}„0 VO V A C .E P IT T O R E S Q U E
qu'aucun autre <à protéger uue ville qu’il regardoil comme le siqour
de scs ancêtres ( i) . Us servirent Pompée; mais ajirès la balaillc de
Piiarsalc, prompts à sc soumettre, ils reiitrèrciit lacilemcnt en grâce
auprès de C(Yar, qui, avant vaincu Pharnace, roi du Pool., 7ie voulut
point (juiller l’Asie - Mineure sans visiter la 'Proade. Imeain nous
a peint en vers pompeux t'arrivée dc ee général dans la eoiiLrée, la
reconuoissaiice qu'ü lit dc Lous les monumens du l(;iTitoirc d Ilium, el
i'entltousiasme (ju’il témoigna en s(‘ trouvant sur li's ruines de la ville
dètruil(' par Agamemnon (2). (.)n a lu cetlc dcscrijitiou daus ce
volume (3) , j(‘ ue la répiderai ¡»as iei. .le rcnianjuerai seuleinen! cpie,
parvenu au temple dc Minerve, .]tdos-C(\sar fait un voeu (ju’il u’a ]>cul-
êlrc pas tenu à lui de réaliser cnlièremeiil.
U u s t i l u a jn p o p u l o s ; g r a t a v ic e m ;v n l a rc d c le n L
A u s o n ic læ P l i r y g i l î u s , l lo m a u a c ju e P c r g a m a s u r g e n l .
|] promet à Ilium de lu i donner toute la splendeur de rancienne
T ro ie, de relever ses antiques niuraiiles, et d ën fa ir e une autre
R o încfy). En ciïct, il cnriclüt beaucoup e('lte ville, agrandit eonsiib:-
rabloinenl son Icrritoirc, aiujuel il ajouta ceux de Sigée, dc Dardanus
ut. d’aulrcs lieux voisins; il maintint ses privib'gcs, lui cn coidéra de
nouveaux (5) , ct j»our témoigner aux haliilans le souvenir (ju'il gardoit
de leurs usages, il établit à Home daus les grands jours de fêtes un
cond)at de cavalerie simulé, som]>lablc à celui (ju’il avoit vu représenter
dans la Troade, ct lui donna le uom dc je u ti-oyen (6). On
prélend même que sur la lin de sa vie, dégoùlé du séjour de Rome à
cause des conlrari(dés (ju'il v (qAi'ouvoit, il avoit lormé le ¡»rojet de
Iranslcrer le sicgc dc )’Em}»ire à Alexandria-'.l'roas ou à Jlium, aijaii-
donuant le gouvernement dc l’Ilalic à des lieutcnaiis (7).
Ou nc sait quel parti prirent les lliéims après le meurtre dc C(*sar;
mais il y a lieu dc croire qu’ils furenl assez prudcns ¡»(»ur ne poiul se
déclarer contre celui de leur bienfaiteur. -Vussi, Antoine connoissanL
leur affection ¡»our la maison des Jules, nc les épargna-t-il j»as; il leur
enleva la statue d’Ajax, (|ui étoit sur le tombeau dc ee héros, ¡»our la
(1) Sirah. L;I., X III, p . 5c|4 ei 5g5. Lucai.. Plia.=al.
IAb .III.V.2 1 1 .
(2) Lncaii- nul I.ib. IX , V. 9G1 cl seq.
(5) Voyez ci-ilessiis, dans ce volume, p. 2‘iG.
te ) I.iicaii-(7w/. y. 998.
(5) Su-ab./7iiV/. p. 5g4, .5g5 ci Goo.
(6; Siieton. in Cæsai e , c. 5cj. I»io Cass. Ilisl. Lib.
XLIII, c. s 5. Virgile, dan, le V.' Livre <le l’Énéide,
V. 54.5 et suivans, décril ccl exercice, qui fin pendant
long-lem|)s un des grands amuscmeiis de la noblesse
roiUüinc.Voyez Suel.iii Aug. c. 43, in Tib. o. 6 , in Cal.
c. l8 , iu Claiid. c. 21, in Néron , C. 7. Dii) Cass. ibUl
Lib. X L V m , c. 20, Lib. XLLX,e. i3 , Lib. LI,
c. 2 2 , etc. Mémoire de Villrjison, dansic A'oyagode. la
Troade dc Le Clievalier, T. 11, p. 132.
(7) Siielon. in Ca-sare, c.oçj.
DE LA. G R È C E . 'o ,
donner à Cléopâtre; mais, après la bataille (rActiiirn, Aiign.ste la leur
reiulil ( i) . Ce prince eut toujours pour eux bc.'iueoup d’égards, et, si
l’on en croit les commentateurs d’Horacc, cn suiTant les intciilioiis do
son père adoptif, il annonça comme Ini le dessein de se tran.si>ortei-
avec le siège dc i’Empirc dans la Troade. Pour l’cn détouincr on
engagea le poète à composer la belle ode Justum et lenacem, dans
laquelle, après avoir flatté Auguste par le souvenir des honneurs divins
quon lui a décernés, l’auteur fait habilement iiUcrvcnir Junon cl liiit
dire à cette déesse que tant que la mer séparera Rome ot Ilium, tant
que les bergers poursuivront les hèles fauves jusque sur les tomljoaux
de Priam cl dc Paris, jamais elle ne troublera la prospérité des Trovcns
exilés de leur ancienne patrie (2). Si Auguste renonça au jn-ojet do
rebâtir l’ancienne T ro ie , du-moins il envoya dans la jirovincc des
colonies militaires qui s’ctahlireiU à Alexaudria-Troas et à Parium f3).
I-cs Ihécns lui cn montrèrent dc la reconnoissance, firent (iapjjcr d!s
monnoics à son effigie ( } ) , et lui élevèrent des statues (J). Un tcuqilc
lui hit même cousaci-é en commun avee Jiiles-Cèsar dans -Alcxaiidiia-
Troas(G), ct la colonie changea de nom pour prendre celui do C olonia
A u g a s ta -T r o a s on Troadensis (7).
Cette espèce d’adulatioii n’exempta pourtant pas ia ville d’ilium du
ressentiment d’Agrippa, gendre cl favori d’Auguste. Julie, sou épouse,
vciioil le trouver dans la Paphlagonie, où il étoit occupé â .qipai.sc!
les troubles du roy.iumc du Bosphore. Cette princesse arrive de nuit
sur le lcrriloire d'ilium, saus que les haliitans en soient prcvoims; ie lit
du Scamandre s’cloit suhilemcnt grossi par les pluies, l'iinpétuos’ilé de
scs eaux en rcndoit le pa.ss.igc difficile, ct Julie ne parvient à le traverser
clic et sa suite qu’après avoir couru les plus grands dangers. L ’événement
raconté d’niic manière inexacte excita la colère d’Agripp.a qui, malgré
les bonnes di.sposilions d’Auguste pour Ilium, ne craignit pas d’en
comlamiicr les habitans à uuc amende dc 1000 drachmes (8). Les
Ihéciis réelamèrcnl; mais tout accès auprès du général leur étant fermé,
ils eurent recours â l’historien Nicolas dc Damas, alors daus leur ville
Ils le cliargcrciit d’exposer leur innocence à Hérode, roi do Judée
(1) Slrsb.Lib. x m . | . . 5,l5.
(2) ll.iiau Cili-m. Lib. J l f , o.l, 3.
tô) SivDb. nui p. 5g,5. Plin, Hist, N a . Lib, V, c. 5o.
52. Phultis. Lib. L. Digoai-Tii. 16.
(4) Mioniiel, Dl>c. tîcMédalll« ainiq.T. H p GGo
(5) Inscriplion aiillqiie, clans le Voyage tic la Tromle
Jo Le Clievalier, T. IU, p. 5o5. Caïalognc des Marbres
de Clioiseul, n.- i<,2, p. 7 7 , aciiicliemcnl au Musée
royal des Aiiüqucs de France, n. 6G1.
(C) Inscriptiim aniique, dans le Voyage dc Spon,
Tome IL
T. I , p. 298; dans celui de Wlicier, irad. franc. T . I ,
p. 122, CliaiiJlcr, Iiiscrip. aiiliqiiaî, Pars 1,* ii.* 7
(7) A aillant, Nuuiismala Colom.irum , T. I , p. 216,
2 1 7 ,2 5 5 ,2 4 9 ,2 7 9 , 2 8 o ,3 j6 ,5 2 i, 522, T, I I,p ,Q i!
(8) Si cc-s draclinics avoient la même valeur qne les
drachmes alliques, elles représenloient environ goo
francs de. noire monnoic, qui foui une somme assez considérable
pour ce lemps là, sur-loul pour une pelite ville
comme Ilium.
’ f 1’