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(irccs, Jos Jiabilaus échappés dc scs ruiues sc rasscniblcrcnL de nouveau
dans Ic nu'inc lien, sons le conunandemciil dcs cnfans (l’Enéc on d’An-
Icnor ( i ) , cl Ics hahilans dTlium recens assuroiciil (jiic leur a ilio avoil
clé bàlie sur le mcinc cniplaccmciU que l'ancicimc (2). Collo jacLance
n'avoil san.s doule pour ])uL ipic <lc caplcr la bienvciliancc dc ceux (|ui
niontroicnl t|ucl(pfaffection pour fancicnue Troie, car oir a vu ])ré<'c-
dcinnicnl (pie ces deux villes avoicnl occupe des cmplaccinons lori
différcns(3\ Il est mcmc recoiinii (lu'Kncc ct scs dcsccndans ont cLc se
llxcr du coté dc Sccpsis, comme Homère l'avoit annoncé cn disant,
(juc cc j-n-incc rcgncroil sur Ics il'roycns a]»rcs Priam (4).
Pendant un temps la contrée resta deserte, comme uu IcMnoignagc
des eifcts de la colere de JnpiLcr, c[ui avoit juré dc didriiirc la race de
['»riam devenue odieuse à ses veux, et dc renverser sa ville dc fond en
coni])lc (5). Les vainqueurs s’cHoient, cn <pielque façon, rcsci'vé la
propriété des domaines de cc prince. Us avoient consacré le pays à
ÎVIincrve, ct, par ce moyen, tons ceux (pii avoient participé à cette
guerre curent un droit égal à sa possession (6). PosLéi'icurcmcnl, des
peuples Thraccs, les Trères., vinrent sy fixer (7), ct y apporti'rent sans
doute (¡uelt[nes-nncs dc leurs dénominations; mais 60 ou 80 ans
après la guerre de 'Proie, les Eoliens s’étant établis dans file do
Lesbos, se ri'paudiront sur le continent, comme clans un pays qui leur
appartcnoit, et formèrent plusieurs colonies. Au rapport de Strabon,
une d’elles, composée d’Astvpaléens, s’empara de lihoe liw n , et fonda,
près du Simoïs, une petite habitation que l ’on appela Polium , ct
depuis Polisma ou petite ville. Située daus une position jicu avantageuse,
et ¡)cu sûre, elle fut bientôt abandonnée. Les Astypaléens ajircs
s’ôlre successivement traiisporli's cn différcns endroits, sc fixtirciiL enfin,
par l'ordre d’iin oracle, snr le sol criliuin nouvelle (8). l^es rois de
Lvdie étoient d(# maitrcs de tonte ia Troade, donc, celle fondation
claleroit seulement dc 5 on 600 ans ajirès la guerre de 'Proie.
A cette éjiO(juc les jioésies d’Homère u’avoicnt ¡»oint encore été
rassemblées eu corps d'ouvrage; elles n’étoient conimes <|uc par les
morceaux <jue chantoiciit les rapsodes; les détails difficiles à retenir
échappoicriL à la mémoire; et par cette raison les lialntans dc la noii-
(1) Diclvs Cret. <le Bell. Trej. Lib. V, c- 17. Üares
l’Iiryg. de excidio Trojæ, in fine.
(2) Slrab. Llb. XIU, p. 5ÿ5, Goo ei 602.
(ô) Fuyez ci-dcsius, T. II, p- 293 (noie) el 299.
te) llomcr. Iliail Lib. X X , y. 3o6. Ilymii. in Veiier.
V. J97. Strab- ibid. p. 607.
(5) Ilomer. ibid. J.ib. V I , v. 448. Lib. X X , v. 3o«.
te) Æicbyl. Eumeni J. v. -101. Ilermlol. J.ib. V, e. 9.1.
(7) Slrab. Lib. XII, p. 573, Llb. X l l l , p. 586.
(8) !d. Lib. XIII, p. 5cj3 Cl 601. Pausati. Lih. 1,
c. 35. Lib. VIII, c. 12.
vcllc Y,Ile OU iii-eul 11,1c fausse ajjj.llcalioi,, el aj,,>clèiT,it S aw ,ami,y:
la nw-re nom,„ce Simois da„s Homè,-e. De là, les e.uba.Tas des eom-
mcnlalcurs pou,- expli,pier ec poète, et les objections saus uo.uluc
■|uds out laites à ces uouvcaux colons, j,our prouver que Iciu- vill,-
11 Clou pas la mcmc que rancienne (i).
Ou pc)u.-roit même doute,- que cette v.lle porUt daus l’origine le
nom d ll.mu, du-,noms ou uc le voit bien établi ,|uc l„,-sque flliadc
bu plus i-ouuiie, et que les liabitaus tronvèc-nt dc favautage à ju-olilcr
de I ,ut,-r,'-l ,us|,„-d à tous les Grecs j>ar cc bel ouy,-agc. Eu eflèt la
pi-uicijiale .livmité dc l’.aucicuuc Troie étoit Apollon, le dieu ju-oY;-
(cur de la ville, celui qui combal toit loujours à la tète des Troycns; et
le temple principal do Ja nouvelle ville éloit consacré à Alinci've qi'i
avou abamlomi,: les Troycus, et p.-is contre eux le part, ,les G,-,.<-YY
Ou rc,u.arq„0,t même ,p,c la statue ,1e Mmerve, placée daus cette
deru,erc,re],rcseuloit la d.oessc debout, taudis qu’Homère uous dtpeiut
comme assise celle révérée dans raueleuiie Troie (3).
Ib'llameus dc Lc,sbos, ,1 est vrai, et quelques auties bisloi-ieus sem-
b oiciu appuyer le seutimcut des baliltans ,1’lliunt moderue fdX D i„ „
C.ln-ysoslômc, a étii jusiju’à nier la pi-ise de Troie par les Grecs; il
pretend, au cout.-al.-e, que, vau,eus par Hector, ils fureul ol,liges ,lo
se rembanjuer (,ï); ,|’o „ ,1 s’.-u suivroit que la ville ..’auroit jamais
flKU.ge dc place. Jlais, si l’on ou „-oit St.-abou, Ifellauieus, .Yteur
q.to uous „ avons j.lus, el.er.-I.oil à plaire aux Iliécus, et D.ou lu-eud
lam de piTcaut.ons 0,-atoires pour venir à sou sujet, q,.',I „a.-op
elau-cme.,1 u avou- voulu soutenir qu’m, brillaut sophisme dont ,1 n’étoit
nullement persuadé.
Gepcmlaul les liabilans d'ilium moderue, i)om- aiipuvcr leur ojiiuiou
eila.eut des usages ipii, suivant eux, existoieul dejniis'ia ruine dc l’.au-’
cienuc Troie; mais si ou examine ces us.igos avec attention, ou voit
quils eloicul lics-réccus, et uc pouvoient dater que dc l'époque oi'i la
nouvelle ville avoit déjà pi-is le nom d'ilium (b'f.
Les liabilans dc celle cite coimoissaut doue pou les délails dc l'Iliade,
( 0 lirslirea cl Demol i'-a|i. Strab. Lib. X m ,p ,595,
•''96, 599—602.
{2) 1 Umici-. Tliad. passim.
(5) lloiiu-i-, ibid. Lib. \ 1, V, ga, 275 Cl 5o3. Sirab.
ibid. |i. 601.
(•0 Si, i b i d |>. 602.
(.5) lllori Clii-ysosi. Orai, XI.
(6) L,gs lialiiiim, a’Iiinm moderne rapjieloioiil en leiir
favcur mie iradllioii ,j.ii esbioil uussi cliez ics Loci iens
de la Grèce. Les. compagnons d'Ajax, CJs d’Oïlée, après
lo crime de cc iieros, disoil-clle, s’en relonrtièreiu dans
Icm- pays; accueillis par n„c lempèic d.ans laquelle Ajax
im-mèmc péril, ceux qui purent se sauverrcntrèrenl chez
eux; mais !a peste éiani bientôlsurvciiuc dans la Locride,
l'oracle consulté répondit qne les babilans devoienl envoyer,
pcndanl mille ans, cliaqiio année, àllium,deux
vierges locricnncs, dcsiinéos à rcmj.Iir les plus liasses
fondions dans le lempie de Minerve; ils ciioisirent
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