
peut cire que celui dVEsyctos. Il nous devicnl actuellement plus facile
de rcconnoîlre la belle elevation, KaAAncoAüiy» sur laquelle vinrent se
¡»lacer les Dieux prolectcurs de 'l’roic, tandis que les divinilés ennemies
cxciloiciil les Grecs, el conloinploient leurs cx|»loils du haut des rocliers
qui bordent la eôlc de la mer Égee. « Les habiUms de l’Olympe oui
» enfin reçu du père des Dieux la permission dc prendre part à la guerre;
» Minerve ¡»arcourl le froiU du camp, ou vole le long du rivage, (¡u’ellc
1) làil relcutir dc scs cris ; Junon ct Mercure qui raconqiagnent, ct A ul-
» cain, qui s’efforce péniblement de les suivre, vont seconder leurs
B efforts. Mars, Apollon, Diane, Lalotic, le Xanllie et la belle Aèiuis
» sont pour les Troycns. Le Dieu de la guerre, lanlôL du sommet dc la
» baille citadelle accroîL par scs clameurs belli([ueuses le courage des
>» défenseurs d’Ilion; tantôt, avec l’impétuosité dc la lempète, s’abal snr
n Callicoloné ¡»rès du Simoïs, pour veiller dc plus près sur leurs mouvc-
» mens, cl les aniincr par son cxem¡)lc; #^(¡110 Dieu a pour adversaire
» un autre Dieu : mais, lol’S(¡u’ua combat Lerrible esl engagé entre les
» deux armées, lorsque ces divinilés se sont assurées de l’acharnement
n des guerriers, elles redeviennent simples spectatrices de la guerre
n sanglante qu’elles ont provoquée. Neptune conduit celles qui forment
)) les mômes voeux que lui cn faveur dos Grecs ; il les fait asseoir sur Jcs
» liautcurs qui servirent à Hercule, libérateur d'Hcsionc, dc refuge contre
» le monstre marin. Les aulres, avec Alars cl Apollon, sc ¡»laccnl sur
0 le sommet de Callicoloné. Jupiter est resté sur l’ülympc pour mieux
» jouir du grand spectacle qu’il vient de se ménager, ct dont il s’a¡)-
» plaudit I).
’AAA nroi ¡U.ÎV iyè ■ktm’x} OvA#xoîo,
"H/isyoi, ivd ûfm ôfiva tÎ0o[j.m.
0 Pour moi, je resterai assis sur le sommcL do l'Olympe, d’oiï mes
a yeux se rcpaîlroiil du spectacle des combats ( i) a.
Ceux qui, à tout prix, n’onl voulu trouver dans l’Iliade que des ¡»ré-
ccptes dc la morale la plus pure, el des exemples imposans de la justice
des Dieux, seroicnt sans doute embarrassés dc jusliiicr les jeux cruels
(r) m.id. Lil). XX, V. 2a et seq.
(loin jIssc donnent ici le plaisir; ct dc la Motte eût pn en faire le sujet de
scs l'cproclics les mieux fondés; mais cc genre dc discussion cslélraii-
gcr .au but que je me propose; je dois me borner à remarquer combien
la nature ct Faspecl des lieux s’accordent avec les dispositions faites par
Ilomcrc, pour placer coUTCnablcmout toutes les divinités de l’Olympe ,
spectatrices intéressées du combat (|ui se livre d.lus la plaiuc de Troie.
11 est bien évident ipic le poète eoimoissoit parlàitcmcut le pays que les
événemcns de son poème l'ainèncnl à décrire, et qu’iui milieu des plus
brillantes llctions il ne dément jamais l’exactitude qu'il s’cst prescrite,
Homère a doue rem[)li les obligations qui jicuveut saus trop d’cxigeaucc
être imposécs àla poésie, lorsqu’il.attache ainsi à la Celioii uuc sorte de
vraisemblance ou même de réalité [lar uuc pciiiUire vraie ries lieux sur
lesquels il sujiposc ses béros et scs divinités. 1,’éuiiucuce, nommée par
excellence Ca llico loné , étoit connue de lous les liabilans de la Troade
sous cette dénomination ; ct, quant à ceux qui ne coimoissoieul pas aussi
bien le théâtre dc l’Iliadc, il leur suiEsoit dc savoir tpic les dieux (irotcc-
tciirs dos Troycns éloient placés sur une des montagnes qui couvroient
le flanc droit dc leur armée. Nous ferions sans doule sagement de nous
Cüiilcntcr, à leur exemple, d’une fiidication uu ¡icu vague et siiffisaiilc
cependant pour l’intelligence du poème; mais il v a aussi des écarts d'am-
hition pour les érudits, cl même jioiir ceux qui ue le sont pas, à fieaueoiqi
près, autant que l’cxigeroit la témérité de leur entrciirisc. Si finlérét du
sujet, le charme des vers e lle prestige de la luusiriuc, ne iiermctloicnl
point jadis à un auditoire occupé dc son plaisir, des obsenalions niinu-
ticuscs, et l’importune curiositi: de (pichpics détails assez indilférens, il
n’en est pas de même de ceux rpii se sont voués dans le silence et dans
la retraite au cuite des anciens; égarés par leur ferveur, ils sc laissent
souvent gagner, sans s’en apercevoir , par la manie tle tout exjilitpicr.
Jadis Démétrius dc Stxqisis, (Uoigiié depuis long-lcmps dc son [lays, a
voulu désigner la jiosition exacte de Callicoloné ; et je me laisse aller,
vingt siècles après, à faire snr la carte tpic je rétiigc une application [leuL-
ètrc trop précise tic ses expressions et des tlistanccs qu’il nous inditjuc.
Nous lisons tlans Slralion eopmiit Démétrius, que » Callicoloné étoit t'i
"■/|ti stades de la ntiuveilo ville tfllitm, ct avoit 5 slatlcs dc cirenit. ,i
Celte distance et cette dimension eonviennciil également au sonimel
diisigné dans ma carte. Le géographe ajoute que Callicoloné étoit i o
\ il i]