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Asie, qu’au m<#ris dr sessrrniens , ü oiilova à ces princes SeepsLs, Cobri'ii
el l l i i m i , ( p i ’ i l g a r d a (¡ucbjue lenq>s (ü t r a i t a <'ti villes eoiujuiscs ( i) .
Nous savons d’un auLi'ur eotiLeinporaiu <[U(‘ la rns(’ scidc lo rendit,
maître d’ilium. Un des gens de rarcbonle avoit l’Iiabitudo de sortir
tous les jours de la ville pour eiierelier des vivres, et ne rentroit qno
do nuit; d so laisse corrompre, ol vovioni un soir avoe 3o soldaLs
d<#iisés, dos lommcs et dos enfans qu'il lait passer pour dos captifs
(ju'il a d('livros. .Aussitôl , la grande porte do la ciladt'ilc s’oin're,
la sculinellc est tuée, Gliaridcme paroîl , et la ville est prise. A-poinc
cn (.U.oit-il maître, qu’uii certain Alliouodorc d’ fmbros, commandant
au.ssi uu corps de Grecs au service d’Artabazc, se ¡»résonto ;î l’entrée
dc la Ibrteresse. On Ini demande le mol d’ordre; Ai6(r/.ovpoi (Dioscures),
réj)ond - il ! celui de (îharidémo éloil TuviaotTat ( Tyuilaj'ides ) l Ea
similitude dc signification (•>,) dc ces deux mots causa d’abord
(jucbjuc em])arras aux soldats de Gliaridèmo ; mais tout s’étani
expliqué, Athénodorc fut cha.ssé ainsi <jue sa iroupc, cl. Gharidémc
resta seul maître dc la ville el dc la citadelle (3), ct les garda environ
uuc année.
Artabazc rendu à la liberté par \nlophradalc, cbcrclia à tirer vengeance
dc Gharidémc; il vint l’assic'gcr dans scs ¡»laces avec l’armée
(ju’avoienl rassemblée ses gendres. Sans vivres, sans argent, manquant
de vaisseaux pour se transporter en Euro]»c, Cbaridème eut rccoui’s aux
■Athéniens, ct leur écrivit une lettre remplie de protcsf.alioiis d’amitié.
Cependant Ai taha/.e ne cessoit dc le presser, et la guerre devcnoit de
pins eu plus meurtrière, lorsque AlciUor cl Mcnnion lui couseillèrcnl
dc renoncer à punir so»i ennemi, ct dc le laisser sortir dc l'Asie. Cha-
ridcme profita dc la circonstance, passa d’ Vbvdos à Seslos dans la
Chersonnèse, et joignit ses troupes à celles de Cotys, roi dc Thracc,
contre ces mcmcs Athéniens qui venoient à son secours (.#.
L’Eolidc rentra sous la puissance d’ArlaJjazc; mais, Loujours cn
révolte contre son maître, cet ancien favori d’Artaxcrxès implora
l’assistance des Athéniens et des Thébaiiis : l’a]»puj qu’il i;n reçut fut
(1) Dcmost. contra .\rlstocr., p. qiq et 75o. Arisiot.
CEcon- Lib. I l , T. I II , p. 6ga. Olivier, Histoire de
l’Iiilippo, T. T, p. 109. liariliclcmr. Voyage du jeune
Anncli. c. 6 1 . T. V, p. 126.
(2) Les Dioscures cloienl Casior oi Pollux rpu,
fils <lc Tyndare, sc nommoicnl aussi les Tyndaridcs.
(5) Æiioas Taclic. c. 24.
D’autres aiueiirs( Plutarcb. in Scrlorio, T. I, p . 56 8 ,
Polveii. SiiaK^- Lib. I I I , o. j 4. ) raconieni le lait
aiilrenienl; mais j’aiiiic mieux m’eu rapporlcr à Uii écri-
vaiiidu temps qui dcvoit être ¡¡lus instruit que tout autre.
Cel Athénodorc d’Imbros csl sans doute celui (|Ui fut
fait prisoiiulcr ]>ar Alexandre dan» rAsie-Miiieure, et
auquel ce|>rincoiciidil la liberté à ia recümmondatioiide
Phocion (Phiiarch, in Pliocion. T. J, p- 75o )-
(4) Denioslii. contra Arislocral. p. 75o cl 761. Arisiot.
OE co n .Lih . I I, T. I II , p. 692.
goto lui (l’i,., g,..„K| soroura. Elusicto-s foi.s, le lalent ilcs goaoraiix
Krcc.s CI la valciu' <lc leurs soldais Iriompiiè-reiil, des armées du grand
Küi ( , ) ; mari, bieiuôl privé dc cet appui, Artabazc fut accablé par
le nombre, cl sc vit contraint d’abandonner l’A.sic-Alincure, ct
d aller, avcr sa limiillc, clicrchcr un rd'ugc en Macédoine, à la coui- dc
quli|)|)c (2). Mentor seul resta, et finit par obtenir son pardon; il
saltaclia a Ocbus, ct sut, jtai- scs services, gagner les boimos-grâcc! dc
ce itrincc, ipii le nomma satrape de toutes les côtes de l’Asie-Miiieurc
C l le ebargea île réduire les rebelles de la eoi,trcc(3). Sa bonne adminis!
tration angiiienta son rrédit;so,i infliieiiee .s’aecrnl, il en usa pour làirc
ra|)j>clcr son Ircrc Mcumoii, puis sou beau-,icrc,,qui dcviiircm, l’,m ct
1 autre, les derniers ct les plus zélés soutiens de l’empire de Perse fiif
J.’lnstoire nc parle plus de Mentor, et lorsque les troupes de Pbdi|,,é
et d’Alexandre cnlrcrent en Asie, cc fut Memnon qui battit les générai,x
dc CCS deux princes, cl l'orea Parménion d’abandonner lo siège de
plusieurs villes dc l’Eolidc et dc sc retirer vers l’HclIcspont (A). "
S i les grids d’ ilium contre les (irccs onl pu servir un moment de
prétexte à l’ambition des rois do Perse, 11 nc paroit pas que celle vUlc
en ait tiré beaucoup d’avantages; car cos souverains ne l’ont point
cnricinc, et les lionneurs qu’ils lui oui rendus ont été p.assagers comme
1 objet qui les avait làit nailrc. Nons allons maintenant la voir s’accroître
et s’agrandir p.ar les bienfaits des dcsccndans de ceux nui
s eloiciit ligués contre raueieniie Troie ; et le rôle qu’elle va jouer
acvTcnilra désormais plus brillant (6).
Mexaiulre lormé à l’école d’Mastote, s’éto.t nourri des poésies
d llomere (7 ), dout la lecture avoit enllammé sou imaginatiou • il
bruloit du desir dc visiter la contrée illustrée par l’Ibade. Sans s’inquiéter
si la ville d’ilium, qui existoil alors, étoit bien réellement
eclle eliantée par Homère , ,1 lui sulfisoil qu’elle ffit sur sou territoire
et qu’elle en portât le nom pour mériter son altciilioii. D’ailleurs
cc territoire nc reufermoit-,1 ,,as les cendres do béros auxquels ,1
(i) Dfimokh. Philq)|)ic.i i.*ci2.% | . . 2 5 e i 5o, Diod.
Sic. Lih. X Vl, p. 424 ct 40.1. Plutiiich. iu Araïo. T. I,
p. ¡ü5 i.
(a) Diod. Sic, ibid. p. 4-ig. Qnini.-Cui t. Lib. V, c. q.
L ib .V I , c .5.
(ô) Dioil. Sic- ibid. p. 4 1 1 01 449.
(4) Id. ibid. p. dsig.
Siuvaiil Diodorc, Artabazc ayant épousé une soeur de
Mcnlciv cldciMcmnoii anroil clé leur beaii-rrcre; mais
Diodorc 5C trompe, car Déraosliiciics, qni vivoit dans le
mémo icinj» qno ces princes, dit (contra Aristocr., 7 orne II.
P- 75o ) qne Mentor ci Memnon étoicul gendresd’Aria-
baze et , a,ontc qn’ils étoient lie s de cette .alliance.
ncirct, Arubaze avott éponsé (.Vrrian. IXpcd. Alex.
Lll). H , m 1 ) une pnncesse da sang royal, soeur aînée de
Damis-Codoman, ie dernier roi de Perse- et i
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de se produire lacilcmcnt à la cour.
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(6) Slrab. Lib. X III, p. 596.
(7} Sainte-Croix, Exam. des Ilist, d’Alexandre, p. 2o5.
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