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aïKlaciciix (loinitioiil ITiurizoïi, cl di'liciil les froids les plus rigoureux. Ou
appelle cel endroit la chute dc Mègara ( i) . Telle paroîl la source du
.Simoïs, qui seuihle se multiplier jtar ses nombreuses cascades; mais [tour
[leu qu’ou gravisse de nouveau les hauteurs , on trouve bientôt une
source unique. Elle sort d’une caverne, se ri'paud a peu de distance dans
une espèce dc bassin dont le titqi plein forme les cliutcs imposantes qui
seul au-dessous (li).
. 1,0 Seauiaiidrc (selon Démétrius dc Scepsis) prend sou origine loin
do Troie, daus le monl Colvius, qui csl une des sommités dc l’Ida,
IJ située à cent vingl stades au-dessus delà ville dc Sce[isis. Il u’a qu’une
n source et coule vers l’oceidenL. Du même pie sortent également le
■ Granique cl l’Esèpo , qui vont sc jeter au nord dans la Projiontidc,
j> ct les sourccs dc ces trois rivières sont comprises dans un csjiacc de
» vingt stades (3). v
Cette descrijitioii ncpeut convenir à la source du Xanlbe ou Scamandre
d’Homcrc, que nous avons vu [ireiidrc sou origine [irès dc Rouiiar-Rachi ;
elle nc peut ai>parlcnir qu'au i\leniIèré-Sou ou Simoïs il’Homcre, ct jiar
consequeul il liuu que, postérieurement à la guerre de Troie, les noms dc
ces rivières aient été confondus. En elfct, les nouveaux colons qui sont
venus habiter ccUc contrée, abandonnée pendant quelque temps, ont
donné le nom de Scamandre au Simoïs d’Homère, ct le [ircmicr, déchu
du haut rang où favoit placé cc [loètc, ou peut-être même déjà délourué
daus sou cours, est entièrement tomlré dans l’oubli. Les habitans actuels
assurent qu’à une très-petite dislancc de la source du Mondcré-Sou, on
trouve deux aulres misscaiix qui, coulant vers le nord, doniieiU naissance
à deux grandes rivières dont les eaux vont sc perdre dans la mer
de Ylarmara. II est vrai que Diunètrius dc Scepsis ajoute que » de son
» temps, fou ne Irouvoit plus d’eaux ebaudes daus toute la [ilaine de
1) Troie, et qu’au lieu de deux sources, le Seamaiidre ii’eu avoiL qu’une,
• qui éloil située dans la monlagne même, el non |)as à i’endroil où la
» [ilace Homère (4) ». l i a sans dome voulu dire qu’il n’y avoil pas
(i)llol>liouse,n journey Uiroiigli Allignili and oilier»
provinces of Turkey m Europe and Asia, clc. l.ondon,
i8 .T in-'i". p. 77!.
(2; (ilarke, Travels ill various eoimlries of Europe,
Asia and .Africa. Eondoii, iHia , in-i"-T. II, p. i.jS.
3 Demelr. ap. Strali. I.ili. X l l l , p. (ioa.
Denietr. ibid.
l.es Scboliasle» ii'Hoinèr<’ ajoiUenl, (jiie la .source
dll Seaniaiidie est éloignée de 3oo slade.s de la ville
d'ilion vers I'oi ienI, ce qui ne jU’ul convenir (]u’an
.\leiidéré-Soii. (Kiistadi. ad lliad. J.ib. XXll, v. 1.I7.
Ileyne,var. Ircl. et observ. in lliad. l.ib. XXll, v. i/,8.
Co’rav, noie sur l.i T lail. Iraiic. de Slrab. Tom. IV ,
■/'. pai’lie . pag. i8cj..
(le source cliaude a l'etidroil où il ¡»laçoil lui-iiuhnc ruucieiju«' ilion, puii
loin du lieu (¡u’oceupoit celLc ville lors de lu guerre de Truie; mais
il nc prélciidoiL pas avancer <|u’il ii’y eu avoil poiiil dans ia monlagne
imune, car le docleur (darke, dans son voyage ( i ) , rapporle qu’après
avoir visité l’origine du Meridéré-Sou, il descendil i 5o yards (70 loiscs)
au-dessous, et (ju’il trouva près du l)ord de la rivière, une source ciumdc,
exacleniciiL de la mémo température que celles de Boiniar-Jkaclii. 11 ue
pai'oîl pas que Déimilritis dc Scepsis ail voulu juirler de celle .source, qui,
d’ailleurs, pouvoil bien ne ¡»as encore exister de son teiiijis. La dcscrip-
lion que ce commeulaleur donne de l’origine du Seamandrc, nc peul donc
convenir qu’à celle du Mcudéré-Sou, qui csl le Simoïs d’Homère, et ¡»ar
celle rcconiiüis.saiice, devenue bien ccrlaiiie, on est ¡»révenu des cban-
gemens (|ui avoicml eu lieu daus la dénominalion des rivières de celle
conlixio, avant que cel écrivain s’en lui occupé.
Au-dessus de ces sourccs, comme on le voit dans la gravure, se dévidop-
penl les difi'éretUcs sommités dc l'Ida. Le docteur (durke, <pii a gravi le
(iargarc avec aulant de courage que de persévtTance, sans craindre les
dangers auxquels il étoil sans cesse exposé, en compte (jualrc (2); eu eflcl,
DiMiudrius de Scepsis dit encore au sujet dc l’Ida, que celle monlagne
a qualre sommets situés du côté dc r.fiilaiidric, nu.xqucis on donne ie
nom d’Olympe; ol un passage de Sophocle, cité par Slrahou, prouve
qui; ce nom «iloil collcclif pour les quatre sommités (3). (le nom
d'Olvmpc annonce assez que les anciens làisoieul de l'Ida le si-jour des
Dieux. La première de ces sommités éloil le Colyhis, dont il vient d’élre
question; la seconde s'appcioit Pylna (j? ; la Lroi>ièmo ¡»renoil le nom
d’Aloxandria, de Paris qui y avoil jiigi' les déesses (5), cl ia (|ualricmc
ct la plus haulc éloil apj»cl(ù (jargare ^rapT-apoii) (6).
(i) Travels in varions countries, cic. T. Il ,pa§. l 46-
(i) Ciarlio , Travels, iljitl pag. i 35.
(3) Denielr. el .Sopitoci. ap.,‘'liab. I.ib. X, pag. .170.
(4) Strab. l.ib. X , pag. 472-
(5) Stral). lib . XUI, pag. 606.
(6) lloiucr. Iliail. l.ib. V lll, V. 48. Lih. XIV, v. îç)s
Cl 3.5a, lib . X V, V. i 5a. Str.ib. Ibid. pag. 583.
Psciido-I’ lularcluis, lie fluviis, pag. atì, ap. (îeogr.
Alin. (Inrc. Tom. 11. l.iician. Dial. Deor. Tom. 1,
pag. 201).
Il y avoil encore d'autres .sommi lés il l'Ida, mais ci le.s
éloicnl plus éloignées du ccnlre do la monlagne.
Slrahou l'ail monlion (l.ib. X l l l , pag. Cia' do collo de
eillivnm, oniro Gargara ol Anlandros ; l.yoopliroii
(Cassandra, v. a.j» parle de celle dc l’iialacra, et Tzelzés
(ad I.tcophr. Ibid.) donne aux quatre sominitésprin-
l’iji.iles, le.s noms dc Autzi-j, Cdy/xpov el Wipyxpav.
En cela ce dernier esl suivi par l'an leur des .Scho-
lies d'iloinorc, allribuées à nidymo, qni ii'eii compte
à la vérité quetroi.s (ad lliad. Lili, IV, v. 48. I.ib. XIV,
V. 2b.'p,A«:àv, rjçyxpov el if’a)zi«p);.Mais ils Se trompent
Ions deux, lo .Uxtov n'est poiul une sommité de l'Ida;
mais nn cap qni s'avance dans la mer, ct Uipyxpo-j est
la oiuuleile de l'roio, dont lu hauteur n’csl point ;>
comparor ans sommels de l'Ida. Celui de 'ba/.azoaétoit
sans doule ver.s le liord de la mer car, scion lo même
Tzcizos, il avoit reçu ce nom parce qu'il avoil été dépouillé
de ses arltres, lors(lue l ’ûris les coupa pour
coustruiie une I loi le cjui le conduisit dans ia Grèce.
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