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Cc temidc, oit ks jeunes mariées se rcndoicnt le quatrième jour de
leurs nôecs, éloit situé hors do la ville , cl oceiqtoil une grande étendue
de terrain; car cc fut daus les llâtimeiis (jui eu faisoicnt [lailic que
Luculliis établit sa demeure lorsqu’il yinl à llium (i) .
Si, ajn-ès avoir visilé ces antiquités, on iirciid k ebeinin dc Bonnar-
Baciii, on trouve d’aliovd un foible ruisseau, des terres assez bien
cultivées, [inis la rivière dc Kimar, tloiU les deux rives sont réunies jiar
nu pont en maçonnerie, construit sur des piles antiques. Cette riviere a
Jicancoup plus dc largeur que nous nc l’avons marqué |n'eredcmmetil (■>,);
sou lit ifa lias moins dc trente pieds d’une rive à l’autre, el lorsqu’elle
s’élcinl dans la plaiuc, il en a plus dc cent. Cette rivière, qni ne maiMpie
jamais d’eau, est bien jilus considérable qne k Tiimbrck-lcbaï(3).
Au-delà du Kimar, on se trouve sur remplacement dn bourg des
Jliéens f Iliensium pagus J . Selon Démétrius de Scepsis, cc bourg
étoil situé dans k fond dc la plaine dc Troie, du roté des monlagncs,
à trente stades dc la ville d'ilium re cens, au bord du Scamandre,
dans un endroit oit sourdissoit une source Iroide qui se jetoit aussitôt
daus k lleuve, ct sur un terrain uni el dégagé qiu permctton d cn faire
k tour sans dillicullc (4). l.es slades dc Di'-m.'-lriiis sont, eomme nous
l’avons déjà dil, îles stades pUluqm-s (5); ainsi, ks trente stades font
deux mille deux cent quatre-vingts loises, ou un jicu pins d’une petite
lieue de France, distance qni, à partir d'ilium recens, plaec celte
bourgade sur ie liord d’un ancien lit du iMendéré-Soii, entre celle
rivière ct le Kimar ou Kamara-Sou, dans un lien parfaitemcnl uni ct
entièrement ouvert. Il est vrai qu’on ne sait pas s’il existe aujonril’liui
une source sur cet emplacement, parce que le terrain n’a pas élé
sunisammciil exjiloré; mais on petit présumer qu’on y-cii trouvcroit
une si ou làisoit plus de recherches.
G’esl là, suivant Démétrius, qu auroil élé située la ville dc Troie
détruite par k s Grecs. Cet auteur appuie son soiitimciil, sur ec que k
sol présentant une surface unie et entièrement détacbce des monlagties,
Achille et Hector ont pu facilement faire le tour dc la ville; ikaiimoiiis
il s’étonne de nc point trouver eu cet endroit la source cliaude dont
Homère fait mention, ct il pense qu’elle a pu tarir depuis le temps oii
(i) /Escbin. Epist. X , p- 2 io . Pluiarcb. iu LucuHo,
T. I , p. 499- Voyez ausisi ci-tlessus, p. ô g i e t 399.
( i) /•‘oj'iz ci-<lessiis, p. 396,DOle l,o ù iio u s avons dit
que M. Dubois , qui a inversé ccue rivière en blvcr,
csiiiiic qu’elle n’a pas plus de trois pieds de largeur ; il
faul lire irciile pieds.
(5) Dubois, Noie niauuscrile, Turner’s a Journey,eic.,
T . I II , p. 22G. Barker Webb, Osservazioni sidr.-igro
Trojano, nella Biblioteca habana, ii.“ L X \T , Giugno
J821, p. 547.
(4) Denielrius ap. Slrab., Lib. X III, (-. 39^ , Û97.
59961602.
(5) ^oj/ez ci-dessus,p. 287, 293 el 296,110105.
ce poète ccnvoil jusqu’au sien ( ,) . Cette base de l’opinion de Démétrius
¡.aroilra lucn |,cu solide; car, outre que l’on a démontrii que Ja course
d’A cbilk el d’Hector aulour dos murs dc Troie u’a pu avoir lieu (■>)
l’emplacement dc cc liourg des lliéens dans une plame unie et cnroiicce!
nc repond on aucune façon aux détails donnés par Homère, an sujet
de la ville dc Troie. Cc poète nous répète continuellement quo Troie
est exposée a u x vents, wufseec,,- qu’elle est très-ékvée, d,-é, ¿op-jo'sraa •
que du sommet dc sa citadelle ou a une vue très-étendue dc la plaine?
et l’on s.iit que k Pcrgama étoil bordé de rochers, d’où les Troyen!
projcltoicnt de précipiter la fatale machine d’Ejiéus (3). Le hoiirg des
Ihecus ii’offi-c aucune de ces circonstances: on nc sauroit donc adopter
lopm.on do Démétrius; ainsi il a fallu chercher ailleurs la ville
d Hornero, ct nous l’avons rencontrée dans la situation dc Boimar-
Bacln, environ trente stades plus loin ( j) . A-la-v érité, quelques
voyageurs, séduits par l’autorité de Démétrius, et plaçant d’ailleurs
ce bourg dos lliéens à ïchib la k ou au cimet.Jèrc dc ce village, sur la
liauleur, y oui: trouvé J.-s escarpement lacxilloimés par Ilomcrc é5V
mais ils sont en contradiction pa.làitc avec Démétrius, qui place celt!
bourgade dans la plaine ct à trente stades d’ilium recens, ¡„lisque
ïchibl.ak ct sou cimetière tiennent aux monlagncs el sont .au plus à
cinq ou six stades d'ilium. L ’erreur dc ees voyagenrs vient de cc qu’ils
n’ont ¡,as voiihi s’en rapporter à la carte dc Kaiiflbr, la seule cxacle ct
à latpiellc on ne peut reprocher d’autres défauts que quelques légères
omissions de détail (6). °
Ainsi que nous l’avons déjà vu, k Callicoloné ou la belle élévation,
etoit a dix slades du bourg des lliéens, et à quarante d'ilium recens’
selon Démétrius de Scepsis. Cette double dislancc, ue pouvant étr!
prise que sur la mémo ligne, indicjuc que cette émmcnce éloit au-delà
dn bourg des lliéens, à l’égard d’ilium ,-ecens; clic mène efl'ectiTcmcnt
•assez bien ptsqu'au village d’ VkteIk-Kcni, situe snr une colline isolée,
que nous avons déjà reconnue pour être k Callicoloné (7), Nous avou!
parlé dc ce village, aujourd’hui désert, cl uous avons détaillé ks ruines
qm s’y trouvent (8) : c’cst pourquoi nous n’en dirons rien de pins ici.
( i ) Deraolrius ap. Strab., Lib. X II I , p. 696, 607 cl
%!)-
(a) Le Cbcv.-ilicp, Voyage de la T roade, T. I I. p. 226
el suiv. M.dc Clidisciil-GonRier, ei-des.«tu.s, p. so i 01 suiv.
(3) ci-de.v,us, p. 25i , 33 8 c1259.
(4) l.c Chevalier, ibid., p, 308 el suiv. Voyez ci-
dessus, p. 35i , 2Ô4 Cl sg.A, iiole 6.
(5) Clarke’s Tiavols, elc., T. 11, p. 88 et 89. Barker
' f o / n e i l .
Webb,Osservazioni, etc-, li/V/.,ii.’LXVI, e lc .n . 548
553 ct 553. ’
(6) Voyez ci-dessus, p. 208.
(7) «-dessus, p. 396,11010.
(8) Voyez ci-dessus, ).. 297, note. Turner’s a Journey,
clc., T. III, p. 24+, «Barker W cb b , ¿5zc/.,p, 54g, qui
y a lu une inscription fais-aiil mention de la ville deLao-
médüii(Bibliül.llaiiana,ii.“LXVI!,Luglio 1821, p, y,).
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