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à c ro ire q u ’il n c s’csl cloiguc d an s a u c u n p o in t d u modèle q u ’il avoil
c h o is i; c t c e tte p r c s om p lio n , q n i , dc iuic c d c to u t a u lrc a p p u i, in critc -
ro it e n co re d 'ê tr e a c c u e illie , n c do il-c llc pas p a ro îtrc u n e vcritah ic
p r e u v e , lo rsq u ’elle sc Irouvc d ’a c co rd avec la n a tu r e de s lieu x cino je
vioiis dc faire c o n n o ître ?
Je puis doue me (latter que Virgile m’avoil devance dans la veritable
iiitcrprotalion des expressions d'Uomère, et (¡ne j’ai eulcudu, comme
lui, les détails du combat d’Achillc et d’Hector. Au reste, soit (pic le
souvenir de cc combat eût cto transmis à Homère Jiar la tradition, qui
mérite cn général bien plus d’égards quo 110 lui eu accorde le .scepticisme
moderne ; soit qu’il n’ait été qu’une lictioii du génie, il csl aujourd’hui
un dc cos évcnemens convenus, iiui jouissent dc tous les droits do
l’hisloirc, et auxquels il faut bien, avec le temps, sc résoudre à les
accorder.
Revenons à Homère, dont nous nous sommes un peu écartiis; 011 est
cxciisahlo quand c’csl pour s’arrêter avec Virgile.
Eu avant, ct assez près dc la porte Scée, ctoit un superbe chcnc
consacre à Jupiter , dont il est plusieurs lois parlé daus le cours de
rlliadc. 11 éloit assez rapproché des murs pour être délciidu par les traits
qui eu partoicnt. C’cst là que , craignant de s’exposer dans la plaiuc ,
Hector avoit combattu, tant qu’Achille s’éloil montré à la tête des
Grecs (1). Uà les Troyens poursuivis sc ralliciil, ct rcjircimeut le courage
dc sc défendre (2). Ou rapporte, à fahri dc co même cliênc , Sar-
pcdoii blessé, à qui la fraiclicur dc fomhrago, ct le souffle dc Borce
fout retrouver fusage dc scs sens (3).
C’cst saus motifs, cc me semble, ct en effet, saus en alléguer aucune
raison, que le scholiaste dc Léipsig prétend qu’il y avoit deux cliêiics,
l’uu couvrant un mouumciit consacre à Jupiter, ct voisin dc la iiortc
Sccc ; l’.aulrc près du lombeau d’Ilus ( j) . Il ii’ajoutc vieil à l’apimi dc son
opinion dont la lecture d’Homère ne fait point naître fidih. l’iiimpioi ue
voudroit-on pas quo cc fût sur cc même arbre, 1111 peu eu avant des
nniraillcs, (pic so placèrent Mars et Minerve, pour être témoins du
combat d’Hector cl d’Ajax? Jupiter voyoit (le bien idus loin dans cette
q : lUîul. Lib. IX ,v. 354-
ça'; Lil). XI, V. 166.
(3'j L tb .V ,v . 693.
(4) Apud Ileyr
ad Llb. VI.
: ad y. 35 4 , Lib. IX. Ll ii
])lauic les mouvemens des armées, lorsqu’il éloit sur le iiioiil Gargare.
.Alais combien de difficulKis on ajoiitcroit à toutes celles qui sc présentent
d’ellcs-mêmcs, cl dont il csl d(’jà si difficile do se tirer iiassableuieut, si
fon cojisentoit à admettre toutes les idées dc ces scholiasles iiicoiiiius,
qui, faisant métier dc commenter le Prince des poètes, etoicnt forcés,
par l'iat, dc produire, àqiichjuc prix que ce fût, des Idi’os nouvelles!
Ou lie inc soiqMiomicra pas, j’espère, la prctciitioii d'avoir iclronvc,
avec certitude, la |)laec du beau clièiie, voué à Jupilcr, ct sur lequel les
Dieux sc pcrclioieiit, dil Homère, comme des oiseaux de proie (i).
Mais, ayant d(j'à ¡iris sur moi d’indiquer la |)(irle Scvv. il ifloil difficile
dc sc rcluser aiilaccr le (Jnyii Jî« Qc divin chi'nc) snr une jietile làninciicc
voisine, où rien n’cmpèclioit le veut du nord de venir rafraîcliir
Sarpcdüii (2).
Les coupes jointes à la carte de l’emplacement d'Ilion prouvent quels
(,) 111.(1. MI,, v i t V. 5g. C.™ ILmire l-.,.,..],. pi,,,™.... u . i » ™ ,
(2) Ici se lermmclc lextesmv.de 1 auteur. .Surpris c'est-à-dire, battue par les vents. Ou y trouvoit im
par la mort au milieu de scs travaux , .1 n'a pu mettre temple de Minerve . mentionné par Homère et ..ar
lu deniiere ma.uà son ouvrage. Ou a rassemblé tout ce Virgile, un temple d'Apollon, situé dans la partie la
" " ' -omme .1 travailloit plus élevée , un autre de Jupiter, et une haute lour
(les descriptions dont j.arle Virgile, lurris in proecipiti slans, ce qui
annonce quelle éloit près de l’escarpement. On y
voyoit aussi les maisons d'Hector et de Déipl.obo,
qm faisoient .sans doute partie du palais de Priam,
et ces autefs de Jupiter Ilerctcus , ¡.rès desquels
Pyn lms, lils <r tclolle, ne eraigmt ,.as d'égorger Priam
qn'il avoit dcsliuéà l'inij:
chaque sujet en particulier, il
très-délaillOes qui trouveront leur place dans
vraisonet dans la suivante; néamnoins plusieurs parties
du texte, nécessaires pour la livraison î[uc l'on donne
an public, n’ayant p.as élé composées, ou y a suppléé,
aillant que possible, par ia simj.le indication des
objets qui dcvoient y élre traités. Qn nc se .seroit pas
permis de remplir ces lacunes aulremcnt, uc pouvant
csjiercr d'égaler la grace des i>eitilurcs, ni d’approcher
du style noble el Oeuri de M. de Choiseul-GoufQer.
dont la couleur lu. appartient entièrement. Ou u pro-
(ilé des dessins cl des gravures cxislans ; on les a termines,
et on a inséré dans des notes, ou même dans
le texte, les renseignomens qui ont été donnés par
M, Dubois, dessinateur éclairé, que M. de Clioi.seiil
avoil envoyé dans ia Tro.idc en iSi,'., pour relever
plusieurs détails sur lesquels il désiroit quelques
éclaircisscmons.
M. de Clioiseul, pour terminer la description de
i’cinplaccmenl de Troie, sc proposoil de parler dos
monumens cxislans autrefois sur le Pergania uu citadelle
dc cette ville, en les comparant avec les ruines
que l'on y irouvc actuellement- U ville d'ilioii . fondée
par lins, étoil renfermée dans ce qui forma depuis
la citadelle, le Pcrgama ; Laiimédoii, son lils el .son
successeur, bâtit celle de Troie, siliiéc an bas. Uns
avoil construit sa ville sur une colline qui porloit le
uom (I Aies ( Ât..; Xoyo; ), el comme cc nom signilie
dommage, on a prétendu qu’il présttgcoil la ruine de
Iroie ( ApoUodori Biblint. Tzetzcs ad Lyvophr.
Euslh.SU’ph. liyzant., clc.) Qetle ciladcllo étoil Irés-
'Votnc //.
lui-mème.
Aujom-tl'hui ii n'y a pie.squt- plus de vestiges de
construclion sur la citadelle dc Troie ; les édilices
ont (lisparn , on n'ei. déconvre pas même les fonde-
nieus. Quelques re.sles de la muraille d’enceinte se
laissent eucore apercevoir d.i còlè des tombeaux.
Dans la partie orienlale, AI, Geli a cru voir également
(les fondcmens de murailles sur la pointe do la
Colline ; nous les avons ligures sur le plan d'ihoii ,
d'après lui ; mais ces murailles laissent ,'t peine quelques
traces qni n'ont point été aperçues par d'autres
voyageurs. Lue citerne circulaire assez bien cons-
tniilo sur le rocher, est la seule antiquité (pm
l’on trouve sur la citadelle dc Troie ; et tians la
partie occidentale . une grande élévation , creusée
au milieu , semblerait annoncer qu'en cel endroit
sc trouvoit la grande tour meiUioituée ¡.ar Virgile.
M. Dubois a desccmlu. avec beaucoupde prècanlion,
les rochers piesijue pei-peiuliculaircs qui .soûl au midi
de la citadelle. 11 ii'y a point vu les rampes ou escaliers
faits (le main d'Iiomme, (|uc M. M.iudiiic aiiiionco
y avoir trouvés ; mais il a reueoiilré daus la partie
.septentrionale, la même grotte ou caverne que M. Geli
a ligurèe d.tns.sc.s vues, cl d'où s’échappent encore les
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