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,. il est place snr im l.cu elevò ( i) . » U ne parle poiul de ton,bear.; cc
<ptil ii’cùt pas négligé si la tradition le lui eût appris ; c’est la un des
cas où les preuves négatives peuvent être admises avec quckpic confiance;
ot Pausanias nous y autorise cn disant positivement que les restes
d’ileetor avoient été apjiortés d’Ilion (a).
La trêve que Priam obtient d’Achille pour faire les funérailles de son
lils, nc Iirouvc point qu’elles se soient faites hors de la ville : ces jours
dc sécurité doivent être employés à Iràiisporlcr du fond des montagnes
le bois nécessaire au bûcher; ct d’ailleurs, sans l’armistice, les Troyens
auroient été distraits des pieux devoirs qu’ils rcndoicnt au fils dc leur
souverain, par la crainte d'être atta<iués el sur],ris dans leurs murs. Ou
loil même que, malgré les sermciis d’Acliillc, ils sc tenoient sur leurs
gardes, et u’ctoient pas sans inquiétudes (3). Le mot (raotroi semble indi,|
Licr des vedettes avancées, des éclaireurs mis an loin cn observation;
ct fon lie peut cn inférer que les Troycns fussent alors hors de leurs
niLirailles.
Si l.ycopbroii opposoit seul son obscur témoignage à la découverte
du tomlicau d’Hector, ou pourroit donc se flatter d’en éluder l’auloritc;
mais de nouvelles recherches lui ont valu dc puissans auxiliaires : lour
réunion devient imposante, quoique chacun d’eux ne soit pas uu auteur
irréiirochahlo; cl fou nc peut guère se dissimuler qu’ils ont eu leur
faveur, au moms l’appui des traditions, .à l’aide desquelles ils compo-
soicnl leurs ouvrages. Dictys de Crète tlit en termes précis, qu’llcctor
fut enterré hors des murs, non loin du Lombeau tlTlus (.j.).
Tzetzès lie s’explique pas moins clairement : « En dcliors des murs
« dc la ville, dit-il, ils brûlèrent le corps prodigieux du divin Hector,
» ct ils lo jilaccrent dans une fosse (5). »
Plus anciciiiicmciit, Tliéocrite avoit indiqué cc tombeau près dc celui
d'Ilus, dans la plame dn Simoïs; cl celle double indication iiroiive qu’il
n’avoil pas une idée parfailcmcnl juste des lieux, imisquo le monument
(OnJnîi« a'sffti zi ÚzyÁMV.tf’ &zi zcû Éy.zapo-, &ao-,
h 7!£p<?»y£tTÔ!:«. Strab. Lib. XIII. p. 5g5.
(2) Koftfe«« 4" xizñ Ta éazàii ÎJ.ïo'J <fxclv ¿7.Í zaiÿi‘ è^-'-
Trjpatt. Pausan. Lib IX. caj). i8.
(3) Ilia.l, Lib. XXIV. V. 800.
(4) Iiiterea scpclivere eum liattd longe à l
Ui regis quondam. Diclys. Crei Lib. IV, i
(5) Èxzii TEi^otis xx! ziüio; plya aûpx, xéxvzi;,
Tzclz,Ilomcri.v./i80.
d’Ilus éloil prés dn Seamandrc (i) . Enfin, Virgile a cru devoir suivre
les mêmes auteurs, donl Dictys et Tzctzcs ont fait ensuite usage. 11
croyoit sans doute le tombeau d’Hector hors dc la ville d’Ilion, cl dans
un bois sacré, puistpi’il suppose qu’Aiidroniaquc a ainsi place le céno-
taplic qui le lui représente fidèlement, et qu’cllc vient chaque jour
arroser clc scs larmes.
Ea variété des opinions que nous vouons de recueillir, prouve que
les anciens cux-mémcs u’avoicnt que des notions vagues ct confuses sur
CCS particularités; qu’il scroit par conséquent assez ridicule dc prétendre
aiijüurd’iiui en etre mieux instruit qu’eux, ct que c’étoit sur des ¡iidiccs
beaucoup triqi légers, que je m’étois laissé entraîner uu instanl, à me
croire sur ,1c tombeau dilicclor. Du moins mon illusion nc s’cst pa.s longtemps
prolongée; je suis bientôt revenu à cet étal d’incertitude, qm eu
pareil cas csl seul raisoimablc, cl (pii, sur de telles questions, nc sauroit
être bien pénible : s’il y a des personnes à qui il convienne d’étre loujours
sures de tout, je nc dois pas usurper leurs droits.
Au reste, ceux qui rcgrettcroicnt trop vivement dc ne pouvoir plus
donner une origine illustre à ces cônes dc pierres amoncelées, uc resteront
pas sans quelques ressources : ils jiourront méinc faire gagner à
l’im dc ces monuincns trois générations d’ancicimcKé Pourquoi 11e
scroit-cc pas le tombeau d'Assaracns, bisaïeul d'Hector :’ Goinlns dc
Smyrne dit qu'il éloit tlans fcneeinlc de la ville (2). Une telle autorité
n’est réellement pas sans quelque jioids, puisqu’on convient assez gtaié-
ralcmcnt que Coiutns a composé sou jioème d’ajirés les Gvcliqucs , la
source la plus ancienne cl la plus pure, où il l'iil jmssiblc de ¡miser.
Les trois monumcns situes sur l'cm¡)laccmclll tic l'Al■ro¡)olis, sont tous
également formés avec des ¡lierres entassées saus ordre; ct si ces ¡lierres
ont autrefois été recouvertes de terre, il est fort simple tpic cc foiblc
revêtement ait cédé à faction des vents et des pluies, qui frappent sans
obstacle ee pie élevé.
Nous voi ons donc par ce passage, et ¡lar l’inspcetitm des moimnicns
encore cxislans, que les Troyens eiitcrroienL riinie, ou ¡ilutôt 1a caisse
(l) Ka TttiïtpJ :îiuî£vto; , ÍO1 ç.oayô; ipiov Î5.oti,
ïlicocnl. XVI. V. 75.
(2) tlysv cév 7.CZÌ iûpx 3¡ i ’jpuxipoia ttôÎ.jîo; ,
cr.ux irao’ Àcîaioxoio, xaO’ ÈxTOîo; xhi pfíjíOpx.
Coint. .Smyni. Lib VI, v, 145.
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