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4.J0 V O Y A G E P IT T O R E S Q U E
s’cxorooicDt à la lulLc ct à lancer le disque ( i ) , et les foies sc
Lenuiiioient par des coinliats dc cavalerie siimilcs (2 ), qui, imités
depuis à Rome jiar Jules-César et ses successeurs, furent appelés J eu
troyen (3).
Lc temple dc !Minerve rcnfermoit jjcaucoup d’oiTrandes , enlrc
autres, des armes que l’on disoit r avoir été déposées du Lemps
dc la guerre dc Troie, fiytbagorc cn détacha un bouclier, qui
portoit le nom d'Euphorlic, et pour apjniycr sou système de la
Métempsycose, il prétendit que ce bouclier lui avoit appartonii
lorsque son âme auimoit le corps du guerrier (J)- Des lialiilans ne
le démentirent pas, parce que ccltc opinion étoit aussi favorable
à l’antiquité qu’ils vouloicnt donner à leur ville qu'aux projets du
philosophe. Nous avons vu Alexandre consacrer scs armes à la
Déesse, ct cn échange cn prendre d’autres qu’il honora toute sa
'fo (5)-
Ilium offroit encore plusieurs temples, dont un éloit diàlié à Cérès
et à Proscrpine (6). Nous avons fait mention du portique dc Claude,
d’un monument élevé à T it c , des statues dc Jupiter, d’A pollon,
d’Hector et d’Auguste (7). La ville possédoit encore des bains
jniblics (8), dont sans doute les eaux éloient fournies par un aqueduc
qui sera mentionné par la siiile.
Celte ville a produit quelques historiens, qui ne paroissent pas
avoir eu une grande célébrité, et dont les ouvrages sont aujourd’hui
perdus. On ne les connaît que par quelques citations. Lc plus renommé
d’eiitr’cux est Sosilus, qui avoit écrit l'histoire d'Aiinibal, en sept
livres (9). Cornelius-Ncpos dit iju’il étoit Lacédémonicii, et qu’il
avoit vécu dans le camp de cc général, auquel il avoit meme enseigné
la langue grecque (10). Cornelius paroit en avoir tiré quelques détails;
mais Polybe, qui vivoit à-pcu-prcs dans le même lemps que cet
historien, ct au jugement duquel on peut s’en rapporter, nous assure
(1) Diogen. Laert. dc viiis Pliilos, Lib. V, segm. 67,
T. I , p. 5o5. Ilosycli. verbo ’lUtia. Inscript, anlig. dans
Lo Clievalier, ibid-, p. Ô02, 5o4 et 5 i l ; dans Clarke’s
Travels, etc., T. I l , p. 86 et l o i ; dans Walpolc’.s
Memoirs, etc., T. I , p. lo 4 ; dans Dubois, û.“* 21 ciña;
dans Tu rn ers Travels, etc., T. I l l , p. 227; au Musée
royal, n.'’ 582.
(2) Inscript, ant. daus Dubois, D.° 21.
( 5) Foyez ci-dessus, p. 4oo.
(4) Maxim.Tyr. Disscn. X V I ,T .I , p. 287,edenie
Rciskc.
(5) Foycz ci-dessus, p. 3go.
(6) Inscript, anliq. dans BarkcrW'cbb, Osservazioni
sull’ogio Trojano, riclla Bibliolcca luiliann, n." L .W II,
Lugliü 1821,).. 74.
(7) A'oyitz ci-dessus, p. 4oi , 4o i , 4o5 , 4 0 7 ,4 i 4 ci
4 i 5.
(8) Inscript, anliq. dans Le Clievalier, Voyage dc la
Ti oade, 'J'. I l l , Jl. 5o5 i dans Clarkc’, Travels, etc., T. Il,
p. 86; dans W aîpolc’s xMemuirs, cic., T. I , p. lo i ; dans
Dubois,II." Ô2;dans Tuniei’sTi'avcIs, cic.,T. II1, ¡>.228.
(9) Diod. Sic. Eclogæ, Lib. X X V ll, c. 5 , T. II,
p. 5 i 3 ,edii.\VesbcI.
(10) Cornelius Nepus, iu Ilannibalc, c. i 3.
DE I.A G R ÈG E . 42,
que .So,silus ne fail, que débiter des Ihblcs cl des eonlcs populaires ( 1 ) ,
ce qid ne doil pas nous donner bcaneoup de regret de sa iiertc.
Un antre Tbéodore dTlium s’étoit occupé dc l’hisloirc de son pays;
Il avoit composé un ouvrage intitulé les Trolques, tlout Suidas cil!
le deuxième livre. Il ctoit postérieur au siècle d’Alexandre; et si l ’on
dort le placer au même temps que Philon, donl Suidas rapporte
le témoignage, conjointement à celui dc Théodore, il sera du second
siècle dc l’èro chrétienne (u). Ue troisième auteur connu est Deletrius,
C l i c par Eustathe, k l’occasion dc la lignée d’Achille ( 3 ) ; mais on no
sait daus quel temps il vivoit {VÈdileur'),
PLANCHE XXXVl .
l ue de VKniplacement dlHtturn recens.
PLANCHE XXXVIL
Restes d'un Temple prés d 'ilium recens.
I I.tuM recens éloit siluéc sur une éminence qui comnwnde toute
Ja plaine, cl qui, liée aux montagnes voisines par uue crête assez
étroite, s’élève graduellement jusqu’.à l'Ida (.{). Cette émiiioucc d'uuc
pente douce eu gênerai, mais rai>ido vers le nord, sc lcrmuic toul-
à-coup au-dessus d'uu marais, formé dc la réuiiiou des eaux du
Tumhrck-Tchaï ct du Kimar ou Kamara-Sou ; de ce côté, la colline
peut avoir soixaiilc-di.x pieds de hauteur (5). Selon toute apparence,
ce seroit dans cette partie qu’auroit existé la citadelle, nous aurioii!
donc eu tort de la placer .au midi dans notre plan; c’est cn cflbt sur
le terrain qui s’avance au iiord-onest que l’on voit le plus de i'ondatioiis,
ct CCS loiidations, d’uuc grande solidiK’ (G), sont sans doute celles du
iciiqilc de Mmcrve. Ea trace des murs dc la aille sc voil encore sur le
sol, mais elle jiririculc dc fréquentes interruplioiis, parce que les Turcs
des dillcrciis villages de la (ilaiiic so servent des ¡lierres pour construire
leurs maisons. L ’intérieur dc reuceiule est cultivé malgré les nombreux
}i) Polyb. HUi. Lih. n i , c .2 o , p. 175.
(2) Siii.las, vci bo IIa)tai'<t«T05, T. i n , p. 8.
(5) Ensuiili. ad Odvss. Lib. X I, v. 5o5 , T, I I,
Edil. Basil.
'Jomc I I .
(.1) Slrab. Lib. x m , p. 597 Cl 599. Cinrkes Travd.s,
T. I l . p . i t v i .
(5) Turner’s a Journey, clc. T . I l l , p. 2 2 6 « 227.
(6) PI.111 de Kaiiflcr. Clarke’s Travels, ibid., p. 10a.
Dcspveaux dc Saiiu-Sauvciir, ISoie raaniiscriic.
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