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438 V O Y A G E E J T T O R E SQ E E
voûtée, en ouvrage icticnlaire; et en avant sont les restes de doux
¡»iliers ( i) qui ])eut-être ont servi jadis à foriucr une porte dc la ville (a).
C’esl également hors de la ville, ct à peu dc distance do cet aipieduc,
que paroit avoir été située la Nécropolis d’Alcxandna-Troas; ou cn
juge à (juelques tomlicaux épars çà cl là sur le bord du plateau.
Au ,sud-csl, le long d’un ruisseau, sont les sources chaudes ajipclées
Ka p lo iid ja -llnm am . Cos sources alimcnlenl deux bassins à imc pcliie
distance run dc l’autre; les liabitans dos environs s’y rendent jxuir
obtenir la guérison de certaines maladies. Pocockc dit que (juchjiu's-
uns ont pensé tjue ce lieu jiouvoit être Larissa. Cette coujocLure scroll
confirmée jiar un passage d'Alhénéc (3) , qui l'ail mention des eaux
chaudes de la Larissa de Troado (4)- Les deux liassins ne sont (ju’à
trente pas l'un dc l’aulre, et la température de l’eau y csl à très-peu-
près la môme. Selon les observalions dc ÎM. Lc Clievalier, le ihormomèire
dc Irahrenheit, qui, à l'ombre, étoit à 82'’ ( 2# Réaumur), monta,
dans l'imc, à 110° ( 33“ de Réaumur), et dans l’autre à 1 13“ ( 37" '¡,
de Réaumur ) (5). Suivanl une tradition conservée parmi les Turcs
qui habitent aux environs, ces sources, dans le siècle dernier, tarirent
ajarcs un tremblement de terre.
J.es murailles ijui les entourent, sont ronsirnit('s avec des débris de
statues; on y distingue celle d’iiercule jeune, et celle d’une fcininc
dont la draperie est du jilus beau style.
PLANCHE XLYl.
L u e du L illage d 'Y en i-C h e r , ï ancienne Sigée.
L ’a n c i e n n e ville de Sigée était située sur une haute colline qui s’avance
dans la mer pour former un jiromoiiLoire, nommé autrefois Cap Sigée.
Lc village qui a succédé à Sigéc jiortc, selon Chandler (G), le nom de
Giaurkioiy qui signifie en Lurc v illage des In fid è le s , jiarcc que cc sont
des Grecs qui 1 habitent; mais le nom jilus usité est celui dc J eni-Che r
(c’est-à-dirc nouvelle v i l l e ) , (jue les pilotes ont maladroitement
converti cn celui de village des Janissaires, (ju'ils apjiliquent également
à l’ancien Sigeum pT'oniontoîium.
Les Grecs habitans de ce village sonl pauvres, ct conservent quelque
(1) Planche XLV.
(2) Walpole’s Memoirs on Turkey, T. £, p. i 55,
(3) Alhen. Epii., L ib .I I , p. 45 , A .;T .l , p. i 63, e,
Sclnveigli.
(4) Walpole’s Journal, dans Clarke’s Travels, T . I I ,
p. 167.
(5) Voyage dans la Tioade, (>. 9.
(6) Voyages dans I’Asic-Miueure, T. I , p. 79.
OE I.A GRE CE. 4.3,,
Iracc lies iuauir.s <lc leurs ancélres, cl, .siirloul nio.siulallu: envers l!s
éti-augers (1). üiio médiocre église sur le sommet dc la colline oceupc la
|ilacc dc \Allumeum ou tcm])le deMiucrvc; ou cn voit encore Icsmailrres
épars, dont nn inaintcnaiit déposé dans le muséum dc Caraliridge (2),
(. e.st dans cette église (juc se trouvoit placée la làmetise inscrijition de
Sigéc (3), (|ui e.st regardée comme la plus aneicijne dc toutes celles
que l’on connoit, puisque l’autiquilé de quelques-unes des inscriptions
de Eonrmont est eneore mise eu doute. C’cst ilans ecttc même église
que lut trouvée une autre iuscrijitioii rapportée eu Angleterre par
Edward Wortley Montague, ct e.vjdiipiée par Cliishnll, <pii contient
1111 décret des Sigéens (}) en laveur d’Antioclius, lils dc Séleucus et do
la Reine sa femme : il se rapjiorte à l’an 270 avant notre ère; on y lit,
entre autres elioscs, qii’il sera éi'igé dans le temple une statue équestre
d’o r, placiic sur uu piédestal do marbre blanc, où sera gravée une
incription (|iii lui douncra le titre de Sauveur el rappellera le respect
religieux dc ce l’i-incc envers le temple de Minerve. Une autre iuscripliou
du temps des Séleucides, a été trouvée plus récemment i Koum-keny,
dans ce voisinage, cl publiée par Clarke (5); elle fait mention de la
guérison d Antiochus jiar un médecin nommé Métrodorc.
II ncst fait mention daus Homère, ni du iiromonloirc S ig é e , ni du
Jlhetée. Eu cffel, ces noms sc rapjjorteul à des villes qui n’cxistoieiit
pas au Icnqis de cc poète. Sigéc fut fondée jiar un certain Archéanacle
lie Mitylène (ü). à nue èpoipie ipi’il n’est [las faeile do déterminer:
ct l’on jn il, pour eu construire les murs, les jncrres d’ilium (7). Peu
de temps api-ès, les Athéniens en eliassi-rent les Milylénieos, sous la
conduite dc Plirynon, qui avoit été couronné aux jeux olympiques (8),
vainqueur dans lo Pancratium (g), combat composé de la lutte et du’
jmgilal. II s’ensuivit une guerre. Pittacus de .Mitylène, fun des sept
Sages, alla attaquer Pbryiion, ct fil pendant ijuelque temps la guerre,
tantôt avec succès, lantôt avec désavantage (10): c’est dans une action’
dc celle guerre que lo poète Alccc lut obligé de jeter ses armes et de
prendre la fuite, comme co jioète favouoit lui-même (1 1). Alais enlin les
deux jieuples ayant pris pour arbitre Périandrc, tvran de Corintbc, ce
Prmcc adjugea Sigée aux Alliénicns (12), l’an 58 } avant noire ère, ou
(1) C t . i e > T , , , . d , , u c ,T .U , | , iG o .
(2) Cltirkc’s Gi eeck mtiibles, ii.* XXIX , p. 5 j
(5) / 'V j ; ^ ^
(4) Mémo o u v i'iig o , p. 5o ct suiv.
(5) Claikc’s Travels, T. 11, p. 162.
((>) Sliabü.., Lib. X l l l , p, 599,
(7) Idem.
(8) Idem.
(9) Diogcii.Laen.Lib. I , J 74.
(10) Strabon, Lib. X III, p. 600.
(11) Herodoi., Lib. V , c. 95.
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