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Hercule vaÌMluit le inonslro ct le liie (i). Valcrius-Flaccus (a) lait un
récit trcs-aiiimc de cc combat; Philostratc le jeune décrit uu tableau
qui le représciitoit (3 ) ; on le voit sur ime peinture d’Ilcrelda-
nuin 14) , et il csl encore lignré sur une inosa'itjue do la \illa Alliani,
que Mdnekdniann a l'ait graver dans scs Monum enti ined iti (5). Une
médaille dc broii/,c,dc Sciiliiuc Sévère, frappée à Ilium, offre d’un côté,
la tète dc l’cnqjcrcur, ct dc l’autre. Hercule dcboul, tenant dc la main
droite une iialcrc ct dc la gauche sa massue; devant lui une Icinme
ilcbout (sans dontc Hésione) porte uuc couronne, qu’cllc semble lui
offrir; derrière, est un jdtarc ou fanal, an pied duquel sonl représentés
des îlots ct un poisson (6X Paléphate dit siinplcmenL que, Céton étant
entré dans la plaine dc Troie avec son armée. Hercule cl Laomédon
allèrent à sa rencontre ct le tuèrent (y).
Le prix dc la victoire dcvoit être les cbcvaiix que Tros ou llus avoit
reçus dc Jupiter. Hercule étoit sur le point dc les emmener; Ilésione,
elle-même, parla crainte d'un nouvel ordre de foraclo, qui pouvoit
renouveler son infortune, s’attacbaiil [llus à son libérateur qu’à ses parcns,
désiroit le suivre; mais ce héros méditant d’autres exploits, laissa Hésione
et les chevaux entre les mains de Laomédon, avec la promesse dc ce
mpereiir : r le bûcher de son favori (Dion. Cass.
I.lb. LXXVn, cap. 16. llerodian. Ilist. l.ib. IV, cap. 14).
ne dit pomt positivement qci il lui ait élevé un tombeau
semblable à celui de Palrocle ; eu conséquence
ou peut rendre cc tumulus à l’un des trois héros auxquels
.Slrabon les allribue, et il ne sera plus nécessaire
d’aller chercher le cénotaphe d’Autiloqiie loin
du cap Sigée. Ce lils chéri de Nestor, ayant été tué par
AIcmnoii, on lui lit de piagiiifiqucs funérailles sur
les bords de rilcllesponl, au rapport de Cointus de
Sniyriic çLLb. 111, 4,; c’csl doue là, et non vers la
mevKgée, qu’on dul lui élever un céuotajtbe.
A l'cxlrémilé de I'e.scarpement donl il a élé question.
sur le cap de Troie, au-dessus des ruiues que
je prends pourcellcs <le la vLIled'Agamia, est un autre
tumulus, assez considérable, que- l'on appelle dans le
pavs, nechik-Tépé, c'csl-.à-dire la bulle du berceau,
et qui peul avoir uuc Irenlaine de pieds d'élévation
peipend'iciilaire. Piiisiciiis voyageurs cn ont fait le
tombeau de Péiiéiée et même celui d'Anliloque'f.ecbe-
valier,ib id.etïom.m,piig . io g. U.dlaway. ibid,. J.a
première dc ces opinions s'est formée sur ce que dit
Cointus (I.ib. Vll. V. i5g el i6o), que Pénélée, chef
des Béolieiis, fut tué par Eurypyle, roi ilcs Teullira-
iiiens. el que ses compairioles lui élcvcrenl un tombeau,
grand ei exhaussé, dans un endroit apparent ;
mais nous savons que Pénélée fut enterré eu Béotie,
sur les bords du CépliLse, où l'on moutroil son tombeau
(.AnthülogiaGrtcca,T. 1, p. 11 1); ainsi ce tumulus
ne peut lui cire atlribué.
Entre les deux monticules dont ou vient de parler,
esile village de léiù-Reui, bâti sur la créte de l’escarpement.
Le l)r. Chandler (ibid. pag. 79) a pensé qu’il
représeutuit rancienne ville de Nea ou Nee, mentionnée
par Pline comme étant .située dans la Troade,
mais nous avons déjà vu (pag. 286 de ce volume} que
cette ville éloit loin de la còle, cl sur la rivière
d’Esèpe, ce qui la place assez avant dans l’iiilérieur du
pay.-.
(i) Ileltanicusap. Pseudo-Didym. adlliad. Lib. XX,
V. 147. Apollod. Lib. 11, cap, 5, §9. Diod. Sic, Lib. IV,
cap. /|2, pag. u8G. liygiu. fab. 3 i et 89, Tzetzès adLy-
copbr. V. 34.
(2} Valer. l'Iacc. Argon. Lib, U, v. 497 et seq.^
(3j Pbilüsirat. Jun. Icon. c. 12 , pag. 882 cl seq.
(4) Le Pitture antiche d'Ilcrcoiaiio, T. IV, p. 3 i 1,
tavola G2.
(5; Winckelmaiiu, Monumenli inedili, p- 90, pl. GG.
(6) Description lie médailles antiques, par Mioanet,
T. li, p. GG4.
(7} Palicphal. de Incredibil. c. 38.
[iniice, de le.s lui rendre lorsqu’il vieiidroil les demander. Laomédon
ne tint aucun compte dc scs sermcns; Hercule, à son rclour, fiil igno-
muiiciisenient oliassé; ct, comme il n’étoit pas en Ibrcc, il dilicra sa
vengeance cl la remit à un autre temps. Bientôt il revint avec six vaisseaux,
d’autres disent dix-liu.t, cl une année qni, bien que moins nombreuse
que celle d’Agamemiion, s’empara dc Troie eu peu dc jours.
Tous ceux qui firent résistance l'ureiu tués; Laomédon lui-méme périt
avec scs enfants, excepté le jeune Priam , auquel le vainqueur rendit le
royaume dc scs iicrcs, ot Hésione, qu’il donna à Télamon, iiour récompenser
la valeur de cc héros, qui étoit entré le iircmier dans la ville.
Pour lui, il se contenta d'emmener les chevaux, prix des services qu’,1
avoit rcmlit.s aux Tro/cii.s ( i) .
^ Dion Chrysostomc prétend qu’Ilerculo n’a jamais pillé Troie, qu’il
n’y csl venu qu’cii ami, afin de demander Hésione cn mariage pour
lelanioii, el qu’chaiil l’hôte de Laomédon, il n’eut jias de peine à
l’obtenir (a); mais 011 convient que la harangue de cet orateur sur la
prise de Troie, n’est qu’un sophisme contiimcl qu’il a liabilcmciil soutenu
devant les liabilans d’ilium, jKnir flatter leur amour-propre cl rehausser
leur gloire, eu assurant qu’Ilion n’avoil jamais été [irisc par les
Grecs, ct que ceux-ci, au conlrairc , après avoir èiirouvé la valeur des
Troycns, avoicut été conlraints de se rembarquer (3). (V Éd ileur .)
PLANCHE X X X I 1.
/ ne d ’Erkessi-Kcui.
A l’cxlrèmiLc iiicridioualc de rcscarpcment qui règne le long de la
mer Égée, d,’bouche le canal par où les eaux du Scamandre s’écoulent
aujourd’iiui dans ccltc mer. Si nous nous en rapportons au texte de
Phnc, cette dérivation seroil Irès-aiiciciuie, ct [icul-èlrc auroit-clle donné
(1) llomcr. lliad Lib. V, v. G40 el G48. Lib. XlV,
V. 249. Piiulav. Islhm. Od. A’I, v. 4«. licllaiiimis
ap.Pseiido-Didym. ad Iliail. I.ib. XX, v. 147. .Ipollod.
Ihbl. Lib. II, cap. 5 , § ç); c- G, § 4; Lib. 111, c. 12,
§ 8. Virgil. Æiieid. Lib. \1I1, v, 290-Diod.Sic. Lib. IV,
c- 32 , pag. 27G et seq.; c. 42, pag. 28G; c. 4y, p. 292.
Hygin. fab. 3 i et 89. Slrab. Lib X lll, pag. SqG, Darès,
lie cxcul. Trojæ, I.ib, I, c, 2. Servius ad Virgil, Æiieid.
Lib. I, V, G2 3 ;L ib .llI , V, i;Lib. VIII, v. 157 ctayo
Philostrat. Heroic, c. XI, § r, p.ag. 7,8. ï.eizés'ad
Lycophr, v 3 j. Schol. Piiid. Isthin. Od. VI, v. 4G.
(2) Dioii Chrysü,st. Orat. XI, pag, 1G4 et 16G,
(3} Observalions sur le discours dans lequel Dion
combat l'opinion de la prise de Troie par les Grecs
l>ar M. deBrequigny. (Vie des anciens orateurs grec.s.’
'lom. H, pag. iG3 et suiv.)
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