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eu avons fait graver une Lrcs-rare qui rcpréseiilc d'uu còle utic tête d'A-
¡»ollon, et dc raulrc uu grain d'orge avec une gra|»pc dc raisin. Celte
médaillé est tirée du cabinet dc jM. Allier dc Uaulerocbc, qui a bien
voulu nous la communiquer pour cel ouvrage ( i) .
Apres que les Néandriens curcnl été lorcés d'aller habiter la ville
d’Alcxandria-Troas, celle qu’ils (juilloiciiL nc deviiiL plus qu’un pclil
lieu, cl mémo Pline dit que Néandros avoil disjiavu (mLercidit) (2.);
ccpcndaiiL, d’ajircs l’imporlancc de sa position à renlree d’un deiilc
qu 11 éloil du plus grand intérêt dc garder, je jieiisc qu’elle l'ul renqilacéo
dc bonne iieurc par une autre ville quo le mémo Pline appelle Sccmiaii-
dria : est nunc Scainaudria civitas parva , dit-il (3). CeLle ville devoit
cire siuioc près du Scamandre, comme l’indique son nom; cl Phiic, parlant
ImmédialcmcnL après de celle d'ilium, on u lieu dc croire que les
positions de ces deux villes éloicnl assez l'approcliées. Je pense donc
qu’aucun cmplaccmciiL connu jusqu'à jirésent, nc convieni mieux à la
ville dc Scamandria que celui du ]»ourg d’Enaï. D’ailleurs celle ville
qui l'ul ensuite appelée Scamandros (4) comprenoil dans son territoire,
un lieu nommé Cenchrécs, dont les ruines se Lrouvcnl Lrès-près d'Enaï,
comme on va le voir bientôt. Scauiandria oblinl uue assez grande célébrité
sous le Bas-Emjgirc. Cette ville avoil uu sol icrlilc, cl l’on peut
présumer que c’cst en rcmonlaiit vers le temps où Pline en iàil mention,
que ses habilaus firent avec ceux d’IIiuni uu traité au sujet dc la vente
dc leurs blés. C’esl l’objet d'une inscription trouvée par M. Dubois cn
i 8 i 5 ,sur remplaccmenl d'flium-Rccens, inscription qu’il a acquise el
rapportée pour faire partie dc la collection des marbres de M. de Choi-
seul Gouffier (.5), d’où elle a passé au musée royal. Nous la donnerons
dans le chapitre suivanl. Ce marbre porlanl une iiiscriplion dc cliaiiuc
côté cstmalhcurcusemciU Irès-fracluré, ct nc présciilc (ju’unc Lrès-pelilu
partie dc ces deux inscriptions.
En remontant la rivière d'Enaï, que M. W'ood a ¡»rise mal à propos
(1) Elle se trouve clans la planche <lcs médailles des
villes de l'Ilellespont cpii paroîtra dans le cliapilre
suivant-, elle estaussi décrite dans l’ouvrage iiiiitnlé
Descriptiondes médailles antiques,par Mioiiiiet. l'.ll,
pag.6G7,
(a) Plin, Lib. V, cap. 3o.
(3) Plin. ibid.
(.-I) llieroclis Synecdcm. ad calcem vclcriini ilinc-
rarioruin We.sseHiigii, pag. GG-a. Vdloison, dans le
voyage dc la Troade, Tom. I I , pag. 117.
(5) (ialalogcie des Antic|iiiles dc la collection Clioi-
.scul-Counici', N. 187 , pag. q3.
pour le Scamandre ( i ) on nc tarde pas à rcnconlrcr le village dc Eski-
Sku{)lchu dont il vient d’êlrc qucslioii, cl à cÔLc les mines d’argent.
Elles oui élé Lrès-bien dècrilcs ¡»ar lo voyageur .Pockockc dual je ne ferai
(¡Lie traduire ici le texte : « On y trouve (diL-il) de l’argcnL, du ¡»iomb,
» du cuivre, du fer el de l’alun; cejiendanl on eu lire peu dc ¡»rolll,
» parce qu’elles ne sonl ¡»oint abondanlcs. Chacun a la liberlè d’y
» travailler en payant uu cinquième du ¡»roduil à l’Aga du lieu. Ceux
» qui les cxploilcut, sonidos gens qui onl clé obligés de s’expatrier.
» Ces mines sont creustYs l’ii forme dc terriers, el il nc iàiiL ni cordes
» ni échelles pour y descendre. On ircjuvc l'ahiii dans des fosses en
» même leiiq»s (¡uc la craie; on Je calcine d’a]»ord, ¡mis on le iàit
n bouillir dans l’eau comme le sal¡»élrc; et, après avoir làil ova¡»orer
» l'eau, on trouve au fond du vase l’alun sous une forme solide (s) ».
Ces mines sont peu éloignées d’uu château aliandonné, situé sur une
Irès-hauLc monlagne de forme cüni(¡iic, el qui paroîl avoir élé élevé
pour les protéger. On y arrive par un clicmin taillé en zig-zag, doiinanl
accès dans une enceinte médiocre, ilunquéc dc lours rondes (¡ui sem-
bleiiL avoir étébàlies à 1a hàle : la partie du couchaiil est ¡»lus basse que
celle dc I’orienl et mieux forliüée. Ou appelle cc ohâlcau Ki/.-Kalessi,
château de la J ille (3) ; mais on ne sail d'où lui vient ce nom. Le
peu dc soin avec lequel il a été conslruil, ne donne ¡»as lieu dc croire
qu’il soit d’une Irès-haule aiili(¡u¡lé; c’csl pourcpioi je ¡»eiisc que c’est
celui d’Aslyzium l)àli à peu dc dislance du Scamandre, dont Pacln mèrc
làil menlion, el dans lequel rempcreur Théodore-Lascaris reufermoit
scs trésors. Col historien observe (¡ue les riclicsscs que cc ¡»rince avoil
amas.sécs, ii’éloiciU point \c fruit d'cxaclioiis, mais le lakullai d’une sage
écüimmic (4); ses vertus ct rcslimc de ses siijeLs, peuvent Irès-hicn
accréditer celle opiiii(»n; néamn(»iiis féconomie n’éloil pas dilïicilc, si
loulcfois clic cloil lo produit dc re.\¡»loilaliou des mines voisines.
Plus liant, près de la même rivière, sur la ptmle d’une chaîne de
monlagncs clovccs cl rocailleuses, ap¡»elcc Kirli-Dagh, soul d’autres
ruines d’une forlercssc plus considérable, dont l’eiiceintc ¡»eut avoir trois
milles, ou environ une lieue de circuil. Scs murs, dc dix pieds d’épaisseur,
( 0 Ks.sai sur k génie d'Homère, trad. iVaiic., p. a
(a) PockockeTravcLs, Tom. II. Part. II, cap.
Tome 11.
(3) Id. Ibid. pag. ioS.
(4) Pacliymcr. Lib. I, cap. a3. Tom.l, pag. 4o.
Histoire du lias-Einpire de Le Beau/roin. XXll, p. G-.
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