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uom de Bciramitch, cl (¡ni paroîl l'ormer le pied de l’ Ida, dans celle
¡»arlie. Les Turcs, soil à cause de sa l'orme conique, soil parce qu’elle
conlieuL i|uelquos resles tl’unc ancienne mine do for el de plomb, la
aommcnl Koiirc/ioii/ilii-tépé, c’cst-à-dirc, coUi/ic r enfennaut du plomb.
A sa base coidc une rivière qui va se rendre dans le Simoïs, el qui, preiiaiil
le nom de la montagne d’où elle sc ¡)rcci¡)iLe, est a¡)pel('C Kaz-daght-
tcluu. On voil sur le Kourcliounlu-l(qȏ uue quaulile considerable do
ruines quo les liabilans des environs ('(»uilleiit chaque jour, cl d’où ils
eulèvcut eouliiiuellcmcnt des pierres pour conslriiirc les ètlillecs de la
(»laiiic. Le Dr Clarkc eu a rapporte quelques auliquilés. qui soul acLuel-
lomcnl dans le vesübulc de la bibliolhè((uc du collège dc Cambridge (i).
Au milieu de ¡»lusicurs rosies dc temples d’ordres doriipic el corinlhicu,
s’élèvcul des bains (|ui paroissenL avoir élé bàlis du lcnq»s des Romains,
des édifices en briques pcuL-clre du même lemps, el sur la sommité des
oonslruclioiis plus auciennes cl dans le genre du celles de TiryiUhc dans
le Péloponnèse.
Des voyageurs onl pensé (¡uo cel cinplacemeut éloil celui des aulcds
de Jupilcr sur le monl Ida (2); mais nous avons e u (¡uc ces autels éloicnl
sur le sommet du (iargare, ¡»ar consé([UoiiL, ces ruines uc peuvent lour
a¡»])alic^ir; elles sonl d’ailleurs lro¡) considérables pour ii’élre que les
vestes d’aulcis consacrés à une diviiiiU;, elles semblent au conlrairc avoir
làil ¡»arlie d’une ancienne ville. En cffel, il y avoil dans ces montagnes
une ville assez l'orle ¡»ar sa situation, appelée Cébrèiw, dont le Lcrriloire
s'élendoil en parlic dans la plaine, et (¡ni prenoit son nom d’une rivière
a¡)¡»elée C eb r cn u s , coulant auprès. Le district c[ui en (l(q»eudoit (iloil
nommé ('ébrc'nie, il c(»niiii(»il avec celui de S c ep s is , aulrc \ille siliuà»
sur l’Esèpc, donl il ii’étoil sépare- (¡ne par le Seainandrc ou Simoïs
d'Homère. Enliii ¡»rès de Ce-brèiic on irouvoil des mines dc f(-r assez
abojidaiiLes (¡ui donnoienl ]»(-ut-(:tre aussi du plonil» (3). Toutes ces eir-
conslauecs coiivii-nneni parfailcmenl aux ruines de k(»iirchounlii-Lépé.
L a C(dn-(àùc se ralLaclic (»ncore au x ¡»oèines d 'H om è re . O n p ré lcn d o il
( 0 Clarke, Travels, etc. Tom. II. pag. i *7. Greek
maihles of the l.nivcrsily of Cainbriilge, liy Clarke,
pag.38;X“ 2C., pag.
t.larke. Travels, etc. Ibkl. pag. i 3i>
firecU niarble.s. Ibul, pag. ¿18.
(3) I'seinio-llerodot-vil.'i Ilomeri, cap. 90. !
I Go.
lielleii-Lib. Ili, caji. 1, § ìf\ el i 5. Dcmoslh. adv.
Arislocr. |>ag. 750. Tlarpocr. verbo KiSp^vo. Scylix, p-
3G, aj>. Ceogr. min. Grxc. l'oiii. 1. .Slrab. Lib. X lll,
pag. 5()6 , :>()7, Go.'! cl GoG.l‘liu. l.ib. V , cap.3o. Stcpii.
verbo (vi<lc Piiied, llerkel. el Holslcii.Nola.s>
Siiiil. verbo kéSiii;za.
(-¡ue CéJ)rionès, fils naturel dc Priam, qui fui lué devant Troie, par Palrocle,
lui avoil donné son nom ( i ) ; mais Mr. Coray, l’un des savans Iraduc-
icurs ct éditeurs dc Strabon, a démontré que celle étymologie nc ¡»ou-
vüit avoir lieu cl que le nom de lu Cébrénie dcvoit être plus ancien que
le fds do Priam (2). 11 lui vieiidroil ¡»lulôl du fleuve Cébrcu, considéré
¡»ar la ¡»liqtart des auteurs comme le père d’OEiionc, que Paris
avoil (qiouséc avant d’cnlcvcr llclène (3). Celle femme, plus üdèlc aux
noeuds de l’Iiymcii que son perfide époux, sc Lua sur son corps tout
sanglaiiL, lorsqu’il pt-ril d’une blesstirc reijue devant Troie. On leur é-lcva
a lous deux un Lombeau commun, Ta'4>3ç, (¡uc l’on monlroit encore
dans la Cébrénie au Lcm¡»s de Dciiudrius de Sco¡)sis, c’est-à-dire peu
a¡»rés le règne d’Alexandre le Grand (/¡).
La ¡»laine (¡ut foi-moiL en parlic le lcrriloire dc Cébrcné, éloiL connue
anlrcfois sous le nom de Samojiium el ap¡»arlcnoil presque loule ciilière
aux Né-aiidricns (5). Aujour(.rhui elle rcçoil celui d’Eiiaï du bourg dont
nous avons parlé, mais on l’appelle plus particulicrcmont plaine de
Beïramilcli, du nom d’un lieu plus considérable (¡uc l’on peut regarder
comme la ca¡»ilale actuelle dc toute la Troade. Située sur des CüLcüux,
dans le midi do la plaine, celle ville est très-peuplée et assez riche; les
maisons y sont mieux bâties cl plus régulicrcmenL dis¡»osées qu’à Con-
slanliuo|»lo. I>c paclra des Dardanelles, gouverneur de Loulc la contrée, y
réside souvent. Il v a l’ail bâtir des mos(¡uces, des bains ¡»ublics et d’autres
édilices, aux dé¡»cns des ruines qui se IrouvenL sur le Kourchounlu-lépé,
et dans Ijcaucoiip d’autres endroits de la plaine. Celle-ci est assez bien
cullivée, ot garnie d'un grand iiomljrc dc villages ; mais dans l’hiver elle
csl inondée par les eaux du Seamandrc qui la Iravcrscnl ct ne lui doii-
nciil plus ( ¡lie l’as¡)eet d'uu marais.
Grossi du fleuve C ébr eu, (¡ui tombe sur sa gauche, le Scamandre
rc()oit du même cAlc un Irès-grand nombre de ruisseaux. Sur la droite il
csl joint ¡»ar le ilenvo A n d r iu s , (¡ui descend à travers une vallée profonde,
ol vieiil de la Caresena, conlrcc arrosée par le fleuve C are sus,
(1) Oomclr..1])- Slrab. I.ib.XIII, jiag- 597. Steph.
'■trbti K£&c,.]v«.
{9) t'.nv.ay, iiote.s sur la Trad, franc, de Slrab. Tmii.
(3) Apollod. bibl-Lib. 1
I'ouie 11.
,cap.i2,§6,lluMczir¡
Coiniiieiitaire.s si
4o3 et suivaiiles.
(•Ì) ncmetr. Ibid. pag, 5g6.
Epîtres d’Ovide , Tom, I, ¡>ag.
Strab. Lib. X , pag. 47ales
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