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cheval, comme depuis, par une plus juste allusion, clic fut nommce
belier; soit on’nne dos portes, sur laquelle on voyoit une figure dc
cheval, ait été ’vrcc par trahison; soit enfin que les Grecs sc fussent
cachés, pour surpr d rc la ville , sur une monUigno nommée Ilippios :
car on a dolmé ces diverses explications dc la plus invraisemblable des
fictions recueillies par Ilomcrc, dc la seule peut-être qui eût effraye
le goût dc Virgile, si cette fable n’eût été cousacréo par une sorte dc
tradition religieuse ( i) .
Un écrivain ingénieux ot savant a remarqué que les princes Troycns,
issus de Dardanus, étoient d’origine grecque, ct que les chefs les plus
puissans de la confédération qui les attaqua, étoient dc race Phrygienne,
puisqu’ils dcscendoicnt de Tantale, père dc Pclops, lequel,
expulsé de l’A sie, étoit allé s’établir cn Europe, dans la presqu’île ,
à laquelle ce dernier donna son nom ; cn sorte que dans cette lutte si
célèbre, c’étoient des Grecs originaires d’Europe, qui défcndoieiit la
Phrygie, ou du moins la contrée voisine, et des Phrygiens qui les
attaquoiciit, ct vouloicnt rentrer dans leurs anciennes possessions (2) ;
mais on ne donnera pas à cette observation plus d’importance qu’cllc ne
mérite, si l’on sc rappelle que ces Grecs ct ces Phrygiens avoient une
ori'ûiie commune, la même religion, les mêmes moeurs, et que cette
expedition contre Troie pouvoit être regardée comme une guerre civile
entre les hordes conquérantes, descendues du Nord. Il paroit, au reste,
que le Président dc Brosses confondoit la Phrygie avec la Troade, donl
celle-ci fit bien depuis partie , mais qui alors en éloil tvcs-distmcte.
C’est, suivant toute apparence, dans la Troade proprement dite
qu’étoit la ville de Pcdæum, habitée par Imbrius, l’un des gendres do
Priam, ct qui, combattant pour sa dcfens fut tué par Tcuccr (3); mais
on nc peut déterminer la position de cotte ville, »ms doute alors bien
peu considérable, c tq u i, une seule fois nommée par llomère, n’a jamais
paru dans l’histoire.
ITI. Arisha, Api<r€n. Au nord des domaines personnels de Priam étoit
la province d’Arisba. Cet étal, si heureusement situe sur l’TIcllespont,
comptoit, dés le temps dc la guerre de Troie, plusieurs villes qui depuis
(i) Iloincr, Odyss, Lil>- VIH, 609- Virg. Æncid.
Lib. II. in iiiit- Sers-, ibiti. Pausaii. Lib. 1, cap. a3.
Hygin. lab. CVHI,eclit. Muncker. p. 170.
(2) Ilist. de la Bép. Rom. par le Président de Brosses.
Tom. Ill, pag. 27.
(3j Uiad. Lib, X lll, v, 170. Eusiaib. Ib. pag. 8g 5.
ont long-temps brillé daus l’histoire; Arisba qui existoil encore lors du
passage d’Alexandre ( i ) ; Pcrcotc, Abydos, ct même Scstos; ce qui
prouve que les domaines d’Asins s’éteiidoient dans la Chersonèsc. Ce
prince ctoit venu au secours dc Priam avec dc superbes chevaux nourris
sur les bords du lleuve Scllcïs, ct il périt cn voulant, malgré les sages
avis do Polydamas, franchir le fossé qui couvroit le canq> des Grecs (2).
Sous Asins combaltoient Pidytès de Pcrcotc, qui fut lué par Ulysse (3) ,
ct A.xylos, cher aux dieux ct aux hommes, qui cxcrroit daus Arisba la
plus gciiércuso hospitalité (4) : il faisoit jouir tous les malheureux dc
son opulence; mais scs vertus cl scs bienfaits lui furent inutiles, dit
le poète , qui semble reprocher aux dieux dc ne l’avoir pas soustrait
aux coups du terrible Diomèdc (5).
Le fleuve Praclius se jette dans l’Hcllesponl entre Abvdos et
Lampsaque (G); il n’y eut point de ville dc cc nom. L ’cmboucburc du
Rhodins esl entre Dardanos ct Abydos, auprès du château des Dardanelles.
On retrouve ces lieux eu remontant l’Hellcspont; et nous nous
y arrêterons alors plus long-lcmps , avec le secours d’une carte, produit
d’un long travail, et qui offrira, pour la première fois, la véritable
configuration des côtes de ce détroit.
IV. L ’Adrastic, 'AJjitirrti». Au nord dc la Dardauie étoit l'Adrastic,
gouvernée par Mérops, fils dc Percosius (7). Cc vieux prince, savant dans
toutes les méthodes d’interroger le destin et de sonder l’avenir, avoit
vainement tenté dc retenir près dc lui scs lils Adraslc ct Amphios, bientôt
victimes du courage qui leur avoit fait mépriser les avis iialerncls (8).
Homère indique trois villes dans ce petit état, Adrastcia, Apæsus, et
Pityca. La première, qui donnoit son nom à la province entière, paroît
l’avoir reçu d’un temple dc Némésis, où celle terrible divinité étoit
adorée sous le nom dc 'Aiftémia., rmévilablc. Cetlc élymologie me paroit,
du moins, plus vraisemblable que toute autre. Le temple n’existoil plus du
temps dc Strabon ; on en avoil transporté les matériaux à Parium. Apæsus
étoil au nord, à l’entrée de l’Hellospoiit; scs habitans l'abaudoniièrciit
daus la suite pour sc réunir i ceux dc Parium. Les uns ct les autres
( 0 Arrkn. de Exjieclit. Alex. Lib. 1, cap. :
(2)lli;Kl. Lib, II, V. 835. XII, 100.
(3) llkiLLib . VI, V. 3o,
(/|) Ici., il,. V. I I .
(5) Id., ib. V. 1 1 , ct ,scq.
'Jo/nc JL
(6) Strab, Lib. XUI, pag. 883. lliad. Edit. Venet.
Lib. II, ad vers. 34a.
(7) liiad. Llb. 11, V. 838.
(8) lliad. Lib. \T1, V. 5G. 7 ?"