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E u e du cap Sige'e ju s q u ’au tombeau d ’i lu s .
Le l'ovaumc dc Troie, d’abord foiblc cl resserre dans une vallée du
monl Ida, s’agrandit iiiscnsibleincnt aux dépens de scs voisins, cl fnul
par acquérir une puissance rcdoulablc. Déjà Tros, un de ses souverains,
avoil conquis uue partie dc la Phrygie, lorsque la morl de son üls
Ganymède, fini prisonnier par Tanlale, roi de Lydie, devint pour lui
un nouveau sujet dc guerre. Le jeune Ganyiiièrie èloil d’une bcaule
accomplie, cc qni fil dire, que .lupilcr épris dc scs cliarmcs l’avoil
enlevé pour servir à la lablc des Dieux. Après la morl dc Tros, llus
continúala guerre enlrcprisc par sou père; la fortune lui lut si lavo-
rablc qu’il parvint à chasser dc scs états Pélops, fils dc Tanlale, el le força
d’aller chcrclicr un asylc dans la presqu’île dc la Grèce, que l’on nommoit
alors A p ia , el qui "de sou nom l ia appelée Pé lop on n è se ou île dc
Pélops ( i \ Cc lin sous la conduile des dcsccndans dc cc même Pélops,
Agamcmnoii cl Méuélas, qne les Grecs vinrent à leur tour renverser la
ville dc Troie.
llus, à cc qu’il paroit, avoit rapporté dc cetlc guerre uu immense
Imliii, fruit du pillage des étals de Tanlale. Parmi les richesses qu’il
avoit enlevées se Irouvoient dc vigoureux coursiers nourris dans les
gras pâturages de l’Ilcrnnis, cl si légers qu’ils pouvoicnt, disoil-oii,
courir sur la mer, sans en agiter la surface, ct franchir des moissons
sans cn froisser les épis; aussi passoient-ils pour être issus dc race
divine ct par conséquent immortels. I.a fable, toujours d’accord avec
cllc-mêinc, prétendoit qu’ils avoicut élé donnés par Jupilcr à Tros
ou à llus, comme une espèce dc dédoimiiagcmcnl dc la perle dc
Gaiivracde (2).
Dcvcim paisible possesseur de ses co.uiu.'tes, llus osa le premier des-
cendre des monlagncs et fixer les baliilalions dc son peuple dans la
(1) Bacliet «leMézii’iac, Commeniairesurleséplires
cl’Ovuk.Tom. 11, pag. 333 et suiv, Baaicr, Mythologie,
Livr. V , chap. 2, Tom. VU, pag. zSg et siiiv.
(2) Ilomer. lliatl. l.ih. V , v. 260. llcllaiiicus, ap.
Pseuclo-ilidym. iid lliad. Lih. XX, v. 147. Apollod.
Bihi. Lih, II, cap. 5 , % 9. llvgiii. lab. 89. Servius ad
Virgil, Æiiekl. Lli). V lll, v, lyo. Tzclzès ad Lycoplir.
V. 34 cl 5a3. Bii.stalli. ad lliad. iAb. V , v. 2Ü5.
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