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comme inexpugnables ( i ) ; mais le deslin avoit arrèlé que, eeltc ville
seroil [»rise plusieurs fois; il éloit doue nécessaire t[u’ellc eùL un côté
l'oiblc. Ces Dieux associèrent à leur opération m.i mortel (pi’ils fircnl
venir exprès, Jtaeus , grand-père dWebilIc et d'Ajax, qui consLruisjt la
[»artic du mur (2) par kupielle d'éiamon, Ills de ee mémo Æacus, ¡»ènèlra
dans la \ ille qucbiucs amiées après f ) .
laCs murailles étant achevées, Laomédon ne craignit pas dc violer son
serment; il refusa do [laN'cr aux Dieux le ¡»rix dont il étoit convenu, cl
les chassa uicine de sos états avec ignoniiiuc. Homère rapiielle cette
action en (aisanl dire par NcpUinc à Ajiollon : « No l’csl-il reste ancun
.) souvenir dc lous les maux que nous souffrîmes devant llion, lors-
u qu’exilés dc rOlvmpe, dociles à la volonté de Jupiter, nous fumes
I) coiUramls, durant le cours d’une année, dc nous abaisser jus(|u’à ser-
I) vir le lier' .Laomédon, à recevoir ses ordres tandis que, bâtissant la
» superbe Troie, je reiilourois de vastes, d'iuvincibles remparts, toi,
» Apollon, tu (aisois paître les Iroiqieaux daus les vallées nombreuses
)) de l'Ida, les bceufs au ¡)icd llexibic erroicnt dans les lorèts sous ta
B garde; lorsque les riantes heures amenèrent le terme de notre exil,
n Laomédon nous refusa le [»rix de nos travaux, et nous renvoya avec
8 insolence. Aveuglé par sa rage, il osa même le menacer de te vendre
« chargé de fers dans les îles lointaines, il jura (juc son épée nous lais-
» seroil une mawpie incffaeable d'ignominie. iNous le quitlâmcs indi-
» gués de cet outrage iiioui cl de la perfide violation dc sa parole. Est-ce
n doue là ee (jui te porte à favoriser cc peuple, ¡»lutôt que de t’unir à
B nous ¡»our ensevelir les perfides Troycus avec leurs enfans et leurs
1) fèmincs, dans les cendres d’Ilion'? ('j.) b
Si fou en croit ([iieltiues auteurs, cette fable ifcsl qu’une allégorie;
suivant eux, Laonuàloii avoit consacre' une somme d’argent ¡»our faire
des sacrifices à Neptune ct à Apollon, ou, pour mieux dire, il avoit làil
(i) Ilomer. Ili.nl- l-'l'- VU, v. XXI, v./|4 i.
Lycopbr. -Alex. v. 5a2 et 617. Apollod. Hibl. I.ib. H,
c. 5 ,§ç). Virgil. Georg. I-ib- l l l , v. 3G. Æiieid-Lib. lll,
V. 3; Lib. IX, V, li'i-'i. Diod- Sic. I.ib. U .c . 42. l'-aSG.
Ovid.Melam. Lib. XI, fab. 8 , v. i cl >eq-Hygin lab.
Si|. PsciKlo-Didym. ail lliad. Lib. V l l , v 453- Lib. XX,
v! ..',7; i.ib. XXI, V, I '|5 et .'|,'|8. Val. Fl.icc. Argon.
Lib. H, V. Vji- l’auwn. i.ib- VII. c. 20. Pbiloslral-
Iléroic. c- XI. § 3 , pag. 721- Servius ad Virg. Georg.
bib. l l l , V. 30; .Kl .Kneid. Lib. 1, v. 55 4; Ltb. U> v. 241
el 610 ; I.ib. Ht, V. 3 ; Lib. V lll, v, 157, Tzetzès ad
Lvcopbr, V. 3 4 ,cl O17.
(2) Pind. Od. Olymp. V lll, v. 4i. Sclu.l. Ibid.
te) Darcs l’bryg. Lib. I, c. 2. Apollod. Lib. 11, C. 5,
§ .|. Diod. Sic. Llb. IV, c. 32. p.ig. 277.
C4) llomcr. lliad 1,1b. XXI , v. 4 4 1. Ilellaulciis ap.
l’seudo-Didym.adlliad. Lib. XX ,v . 1.I7, Apollod. L.
11, c. 5 ,ii 9. Ovid. Metam. l.ib. XI. fab. 8, v. 12. .Serviras
ad Virg, Æneid. Lib. 1, v. 554; Lib. Ili.v, 3; Lib.
M i l , V. 157. IV.elzesad l.ycoplu. v. 34-
voeu (le s.'icrificr a ec.s divinilés loin cc c;ui naîtroil d'aiiiuiaux dans scs
clals, pendant une aimiic désignée; mais les Mysiens élanl ciilrés sur
son lcrriloire , il didoiirna les fonds dcslinés à ces sacrifices, ct les employa
à construire les iiiiirailles de Troie.' Dcs-lors nc pouvant plus accomplir
sa jiromcssc, il l'nt regardé comme parjure envers les Dieux ( i) ;
d'aulrcs prélciidcul même qu’il puisa dans les Irésors de ces divinités el
(ju’il nc remit jioiiu l’avgcut (2); un autre encore y voit une allégorie
Jiliis sulililc, il pense que Neptune el Ajiolloii ne sont que des emblé-
iiics de i’iiuinidilé el de la chaleur si nécessaires aux coiistructious (3).
Quoi qu’il eu soil, la liiblc ajoute qne Ncjiluue el Apollon, irrités des
outrages qu’ils .avoieul iiyiis, uc lardèrent pas à sc venger. Ncjilune
souleva les (lois, el la mer vomit sur ses bords un monstre marin qui
cnlcvoil les lioimncs dans les eliamjis, cl délruisoit toutes les productions
(le la lerrc ; Apollon lil nailrc uuc peste horrilile qui élciidil scs
ravages jiis(jue sur les avlircs (.j.). Ce dernier fut sans doute appaisc par
dos sacrifices. Sou oracle, consulté sur les moyens dc calmer la colère
de NcjiUiiic, répondit qu'il falloit livrer au monstre de jeunes filles
Troyennes qui deviciidroicnl sa jiâlure. Déjà jilusieurs de ces infortunées
avoient péri, cl le monstre n’éloit point siilislàit. Les Troycns 110
soiigoieiit jilüs qu’à éloigner leurs filles jiour les dérober à la mort qui les
mcuaijoit, lor.S(ju’unc sédition s'éleva contre Laomédon; ce jiriiicc fut,
à sou tour, force d'exjioser IJesioiie, sa jiroprc fille, ùlalgré sa tendresse
paleriiello, malgré l’excès dc sa douleur, il se soiimil aux ordres du destin,
el la fit alUichcr aux rochers <¡111 Ivonlciil lu mer; vicliiiic clc la mauvaise
ioi clc sou ¡»ère, elle allcndoit ainsi le sort affreux qui lui cLoit réservé,
lors(¡ll’lIcrculc arriva sur les côlcs clc Troie (5).
Servius dit que louLo flustoire d'ilésioue u’est qu’uue fable (G); mais,
comme ou moutroii dans le ¡»ays les rocliers aux(¡ucls ou ¡»rélciidoit
(1) Hygiii, fob. 89. .Sei'viii
V. 610.
. niî Virg, Æm'iil. L. H ,
(2) fIeroc!til..ip. Tzftzera ad Lycophr, V. 522, Eus-
l.itii. aci Oïljss. Lib. 1, V. 2. Aiiiiiiymiis.df Iiicrcdibili-
bits, cap.4-
(3) Eustath. ad rliatl-L. XXI, v, 442. Voyez llaclicl
de Mcziviac , Commentaire sur les opiivcs d'Ovide, ï .
H, pag. 440 et suiv.
(4) Ilomer. lliad, Lib. XX, v. 144- Hcllatiictis ap.
Pseiido-Didym, ad lliad. I.ib. XX, v, 1 ,',7, Apollod.
Lib. 11, c. 5 , § 9. Dioil. Sic. Lib. IV. c. 4 i . pag. 28O,
'¡ ’orne 11.
(»vid.AIelam. Lib. XI, fob. 8, v. i 4 et seq. Ilvgin. fab.
89. Val. Elacc. /Argon. Lib. il, v. et 497. Servius
ad Virgil. Æneid. Lib. I, v. 554; Lib. III, v, 1 ; L, VIII,
V. 157. Tzclzès ad Lvcopbr. v. 34.
(5) llellaiiicus ap, Pscudo-Didym. Ibid, Apollodor
ibiU. Dtod. Sic. ibid. Ovid. Ibul. v. 13 ct seq. Ht gin.
Ibid. Val. riacc. Ibid.v, 4C« et seq. Pbilostr. Jun.
Jcon. c. 12, pag. 882 ct seq. .Servius ad Æneid. Lib. I,
V, 554, I.ib- III, V. i;Lib. Vm, v. 157. ïzeizès ibid.
V, 34 , 5ï 2 et (117.
(0) .Servius .ad Virgil Æneid. Lib. I , v. 6a3.
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